Discours sur la première décade de Tite-Live
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Les Discours sur la première décade de Tite-Live[1] est une œuvre de philosophie et d'histoire politique de Nicolas Machiavel, rédigée autour de 1517[2] et publiée pour la première fois en 1531, à Rome et à Florence (soit quatre ans après la mort de son auteur et un an avant la publication de son autre texte majeur, Le Prince). L'œuvre est dédiée à Zanobi Buondelmonti et Cosimo Rucellai, deux des principaux représentants des Orti Oricellari à Florence, où les jeunes aristocrates se réunissaient pour parler de politique, d'art et de littérature[3].
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Le titre renvoie aux dix premiers livres des Décades de Tite-Live ("ainsi nommées parce qu'elles contenaient chacune dix livres," selon Littré). Cet ouvrage, dont le titre officiel est Ab Urbe condita libri (Histoire de Rome depuis sa fondation) relate l'expansion de Rome jusqu'à la fin de la troisième guerre samnite en 293 avant J.-C. Toutefois, Machiavel n'hésite pas à faire référence à de nombreuses autres époques, y compris à la période contemporaine. Si le propos de Machiavel semble souvent décousu, c'est sans doute que l'origine des Discorsi se trouve dans des notes en marge du Tite-Live que lisait Machiavel depuis l'âge de dix-sept ans (d'après le Libro di Ricordi de son père (en)). Il y trouvait l'image d'une république vertueuse qui contrastait tant avec la corruption de son époque.
Machiavel se voit comme un défricheur ouvrant " une route qui n’a pas encore été frayée ", parti à la "découverte des méthodes et des systèmes nouveaux", aventure "aussi périlleuse que la recherche des terres et des mers inconnues" (Préface du Livre I). Le propos de Machiavel n'est donc pas de commenter l'ouvrage de l'historien latin mais d'en tirer une série de réflexions qui voudraient constituer les fondements d'une théorie politique moderne, et une vigoureuse défense de la république[4]. Machiavel analyse des faits particuliers du passé pour en tirer des leçons en portant au jour les motifs universels sous-jacents. Ce qu'étudie Machiavel, c'est la nature humaine, qu'il estime immuable : même les changements dans des domaines comme celui de l'artillerie ne changent rien, au fond (Livre I, chapitre 17).
Machiavel a de l'homme une représentation pessimiste : c'est ce qui fait la nécessité des lois. Pour lui, "jamais les hommes ne font le bien que par nécessité ; mais là où chacun, pour ainsi dire, est libre d’agir à son gré et de s’abandonner à la licence, la confusion et le désordre ne tardent pas à se manifester de toutes parts. C’est ce qui a fait dire que la faim et la pauvreté éveillaient l’industrie des hommes, et que les lois les rendaient bons. Là où une cause quelconque produit un bon effet sans le secours de la loi, la loi est inutile ; mais quand cette disposition propice n’existe pas, la loi devient indispensable."[5] (Livre I, Chp. 3).