Floire et Blancheflor
conte populaire / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Floire et Blancheflor?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Floire et Blancheflor est un conte populaire en vers dont la première version dite « aristocratique » est généralement attribuée à Robert d'Orbigny (ou d'Orléans)[1],[2]. Ce récit est marqué par des caractéristiques puisées dans diverses histoires qui circulaient au Moyen Âge. Par exemple les récits orientaux de Neema et Noam (l'un des contes des Mille et Une Nuits)[3] et de Varquah et Golshâ (un conte persan)[4], puis des « romans d'Antiquité » occidentaux.
Cette histoire était racontée au Moyen Âge dans de nombreuses langues vernaculaires et versions[5]. Elle serait d'abord apparue vers 1160 en langue d'oïl avant de se populariser dans toute l'Europe par le billet de traductions précoces[2]. Chacune de ces traductions est marquée par une adaptation de la source sur laquelle elle s’appuie. Pour cette raison, il existe aujourd'hui une vaste gamme de versions qui possèdent toutes un fil conducteur commun mais une trame narrative propre.
Pour ce qui est de la tradition française de cette histoire, deux versions distinctes nous sont parvenues. La première, la plus connue, est le « Conte de Flore et de Blancheflor » daté de 1160 environ[4]. La seconde est une version qui remonterait à la fin du XIIe siècle mais nous n’en possédons qu’une seule copie manuscrite issue d’une anthologie datant du XIVe siècle[2]. Cette dernière serait par conséquent de composition postérieure au « Conte ».
Ces différentes versions n’étant pas titrées, leur appellation peut varier en fonction des auteurs. Du Méril attribua à la première le nom de version « aristocratique » et à la seconde version « populaire ». Margaret Pelan quant à elle parle de « roman idyllique » et « roman d’aventures »[6]. Étant donné que ces titres post-scriptum font encore débats parmi les spécialistes, d’autres préfèrent simplement les nommer « version I » et « version II ».
En effet, si les différences dans la trame narrative des deux versions ont pu être attribuées au fait qu’elles étaient destinées à des publics distincts, clérical pour la première et chevaleresque pour la seconde, cette hypothèse est aujourd’hui remise en cause. Malgré ce débat, les deux versions comportent de toute évidence des différences, notamment dans les valeurs morales qu'elles transmettent au travers du récit[2].