Florvil Hyppolite
président de la République d'Haïti à la fin du XIXe siècle / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Florvil Hyppolite?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Louis Mondestin Florvil Hyppolite[1], connu sous le nom de Florvil Hyppolite, né le à Cap-Haïtien et mort le à Port-au-Prince, est un homme d'État et militaire haïtien qui fut président à vie d'Haïti du [2] jusqu'à sa mort le [3].
Florvil Hyppolite | |
Portrait de Florvil Hyppolite. | |
Titre | |
---|---|
Président à vie d'Haïti | |
– (6 ans, 5 mois et 7 jours) |
|
Élection | |
Prédécesseur | François Denys Légitime (président de la république) |
Successeur | Tirésias Simon Sam |
Secrétaire d'État de l'Agriculture et de la Police générale | |
– (1 mois et 4 jours) |
|
Président | Pierre Théoma Boisrond-Canal |
Prédécesseur | Morin Montasse |
Successeur | François Denys Légitime |
Membre du Gouvernement provisoire de la République d'Haïti | |
– (1 mois et 11 jours) |
|
Président | Pierre Théoma Boisrond-Canal |
Président du Gouvernement provisoire de la République d'Haïti | |
– (23 jours) |
|
Premier ministre | Joseph Lamothe |
Prédécesseur | Joseph Lamothe |
Successeur | Lysius Salomon (président à vie) |
Biographie | |
Nom de naissance | Louis Mondestin Florvil Hyppolite |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Cap-Haïtien (Haïti) |
Date de décès | (à 68 ans) |
Lieu de décès | Port-au-Prince (Haïti) |
Père | Jacques-Sylvain Hyppolite |
Mère | Rose Louisine Dessalines |
Fratrie | Marie-Adélaïde Hyppolite Louis-Augustin Hyppolite |
Conjoint | Marie-Géline Desnoyer |
Enfants | Joseph-Sylvain Hyppolite Joseph-Louis Hyppolite Marie-Josèphe Hyppolite Élisabeth-Louisine Hyppolite |
Entourage | Victoire Jean-Baptiste (maîtresse) |
Profession | Militaire (général de brigade) |
Religion | Catholicisme |
Résidence | Palais national |
|
|
Présidents à vie d'Haïti | |
modifier |
Petit-fils de l'empereur Jean-Jacques Ier Dessalines[4], Hyppolite sert d'abord en tant que général de brigade, puis assure la présidence du gouvernement provisoire du 3 au , après la démission du président Boisrond-Canal. En 1888, après la chute du dictateur Lysius Salomon, et le retour au pouvoir de Boisrond-Canal, il est intégré dans le conseil du gouvernement provisoire, dont il reste membre du 24 août au 5 octobre 1888. L'année suivante, il dirige un coup d'État contre le président François Denys Légitime, et s'empare du pouvoir en se faisant proclamé président à vie par le Sénat, le 9 octobre 1889[5], et prêt serment sur la nouvelle constitution[6] le 17 octobre suivant.
Au pouvoir, Hyppolite se consacre en priorité aux travaux publics, après avoir réorganisé totalement le ministère en question. Les ports sont modernisés et des marchés, ainsi que des canaux et des connexions de télégraphes entre les grandes villes, sont construits. C'est également sous son règne que les premières lignes téléphoniques sont installées en Haïti.
Dès 1890, il a décrété une amnistie générale pour les prisonniers politiques et les exilés haïtiens. Par rapport à plusieurs de ses prédécesseurs, il y a eu, sous son règne, une certaine libéralisation du pouvoir autocratique haïtien. La presse est très rarement censuré, et les sénateurs et les représentants exercent leur mandat sans intimidation ni ingérence de la part du chef de l'État. Malgré cela, Hyppolite concentre tous les pouvoirs, et maintient le régime du pouvoir à vie, notamment en désignant son fils aîné, comme successeur.
Son gouvernement n'est pas exemple de problèmes, il a notamment fait face à une crise diplomatique avec les États-Unis, en raison du désir des Américains d'établir une base maritime dans la commune de Môle-Saint-Nicolas. En mai 1891, une tentative de coup d'État est très violemment réprimée par le pouvoir en place, et en 1895, Hyppolite ordonne plusieurs arrestations expéditives pour contenir la rébellion du commandant militaire dans le nord du pays. La même année, il stabilise les relations avec la République dominicaine en signant un traité sur les limites des frontières entre les deux pays.
Hyppolite meurt d'un infarctus cardiaque en 1896, après la mort de ses fils, passant le pouvoir au général Tirésias Simon Sam[7].