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historien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Bluche, né le à Montpellier et mort le à Cornimont, est un historien français considéré comme l’un des plus grands spécialistes de l’Ancien Régime. Professeur d'histoire moderne à l'université de Besançon puis à l'université Paris-X-Nanterre, il exerce les fonctions de pasteur protestant à Gérardmer en 1977-1979.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Joël François Bluche |
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Paul Guérande |
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Parentèle |
Jules Méline (grand-oncle) |
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Distinctions | Liste détaillée |
Joël François Bluche est le fils de Pierre Bluche, créateur d'une usine de bonneterie de soie à Ganges[1], qui soutient Philippe Pétain sous le régime de Vichy[2]. Ayant reçu, selon Christian Amalvi, une éducation « profondément patriotique », il s'engage à 17 ans dans les Francs-tireurs et partisans et adhère au Parti communiste français[2]. À la Libération, il intègre d'ailleurs la rédaction de Rouge Midi, dirigé par Jean Cristofol[2]. Il quitte la mouvance communiste après de « rapides désillusions »[2].
Durant la guerre d'Algérie, il soutient l'Organisation de l'armée secrète (OAS), et est conséquemment inculpé, en , de « complot contre l'autorité de l'État »[2].
Agrégé d'histoire en 1950[3], il soutient une thèse sur les magistrats du parlement de Paris au XVIIIe siècle, dédiée à son ami Pierre Gaxotte, et qui se distingue de la ligne historiographique alors dominante de l'École des Annales[2]. Il est nommé professeur d'histoire moderne à l'université de Besançon (1957-1969), puis à l'université Paris-X-Nanterre où il finit sa carrière académique en 1996. Il est l'un des pionniers de l'histoire des mentalités.
Spécialiste du Grand Siècle[1], il est notamment l'auteur d'un volumineux Louis XIV en 1986, « travail considérable » par la masse des faits collectés comme par la remise en cause par le retour aux sources de la plupart des interprétations qui avaient été faites de ce règne[4].
François Bluche a également dirigé un Dictionnaire du Grand Siècle paru en 1990[5].
Il est le père de Frédéric Bluche, historien du droit.
Il meurt le le à Cornimont[6].
Né dans une famille catholique « très conservatrice sur le plan religieux », lui-même alors agnostique, il rejoint l'Église réformée de France en réaction à une « logorrhée néo-chrétienne » alléguée, consécutive selon lui au concile Vatican II[2]. Il est proche du courant, minoritaire, de Philippe Brissaud, éditeur du mensuel protestant Tant qu'il fait jour[2] ; mais aussi, plus particulièrement, de Pierre Chaunu, dont il partage les positions opposées au progressisme ecclésial, et avec qui il signe un pamphlet remarqué, Lettres aux Églises (1977)[2]. En 1977-79, il exerce comme pasteur à Gérardmer[2].
En 1960, il compte parmi les signataires du Manifeste des intellectuels français pour la résistance à l'abandon[7].
En 1999, il signe pour s'opposer à la guerre en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix »[8], initiée par le collectif Non à la guerre[9].
En 2012, il fait partie des parrains du projet Notre antenne, qui donne naissance en 2014 à TV Libertés[10].
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