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historien français (1956- ) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gilles Richard est un historien français né le à Paris[1] (XIII).
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Spécialiste de l'histoire des droites au XXe siècle, il a enseigné à l'Institut d'études politiques de Rennes, notamment l'histoire politique dans l'entre-deux-guerres en France.
Élève à l'École normale supérieure de Saint-Cloud (promotion Lettres 1976)[2], Gilles Richard est reçu à l'agrégation d'histoire en 1978.
Longtemps professeur en lycée technologique, il soutient en 1998 une thèse d'État sur le CNIP de 1948 à 1962[3].
Devenu professeur des universités, il rejoint l'Institut d'études politiques de Rennes dans lequel il crée notamment un séminaire d'histoire contemporaine. Il est directeur des études de cet établissement de 2004 à 2009[4]. Après 17 ans d'enseignement dans cet établissement, il demande en sa mutation à l'Université de Rennes 2.
Il prend sa retraite en 2020.
Il a travaillé essentiellement sur les partis de droite. Il a étudié le CNIP et sur l'histoire longue des droites françaises. Il s'éloigne des idées de Jean-François Sirinelli et de René Rémond en considérant que l'histoire des partis doit primer sur l'histoire des sensibilités et des mentalités et en récusant l'idée qu'il existerait trois familles principales à droite[réf. souhaitée].
Gilles Richard substitue au schéma tripartite de René Rémond une distinction en huit familles dans la droite française : ultraroyalistes ou légitimistes, constitutionnels ou orléanistes, bonapartistes, républicains libéraux, nationalistes, démocrates-chrétiens, agrariens et gaullistes. De nos jours, la majorité de ces familles sont en déclin voire en voie d'extinction définitive, et seuls les libéraux, devenus néolibéraux, et les nationalistes dominent.
Il existe selon Richard une division des droites en deux tendances : une « droite libérale » et une « droite gaulliste » de 1945 à 1974 puis une « droite libérale » et une « droite nationaliste » à partir de la percée du Front national (FN) aux européennes de 1984. Les trois cohabitations (1986-1988, 1993-1995, 1997-2002) et le renoncement de la gauche mitterrandienne à incarner l’alternative au néolibéralisme de l’UDF et du RPR aboutissent à la remise en cause du clivage gauche(s)-droite(s). Selon l'historien « Le clivage structurant l’histoire de la République depuis ses débuts a aujourd’hui cessé d’organiser la vie politique française » même s’il y a encore des candidats en 2017 qui se réclament de « la gauche » comme Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Le clivage politique fondamental, ce n’est plus le social mais celui qui départage les mondialistes et les nationalistes (ce qu’avait annoncé Bruno Mégret lors du congrès du Front national à Strasbourg en 1997). Selon lui Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont les deux candidats de la présidentielle de 2017 qui incarnent le mieux ce nouveau clivage.
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