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bibliophile, fondateur et président de la « Société des livres » (1849-1931) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Angelo Ferdinand Henri Beraldi[1], né le à Paris (ancien 8e arrondissement), et mort dans cette ville le (8e arrondissement)[2], est un sous-chef de bureau au ministère de la Marine et des Colonies, homme de lettres, fondateur et président de la Société des livres, collectionneur d'estampes, bibliophile, écrivain d'art et éditeur français, officier de la Légion d'honneur[3].
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Pseudonyme |
Henri Draibel |
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Parentèle |
Ferdinand Mazzoli (oncle) |
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Distinction |
Les graveurs du XIXe siècle: guide de l'amateur d'estampes modernes (d) |
Angelo Ferdinand dit « Henri », est fils de Pierre-Louis Beraldi, sous-directeur au ministère de la Marine, élu de l'Aude (1876-1885) et président au conseil d'administration des Chemins de fer de l'État, et de Suzanne Mathilde Mazzoli (1823-1909), sœur de Ferdinand Mazzoli, qui fut le parrain d'Henri.
Henri se marie le dans le 9e arrondissement de Paris avec Cécile Félicie Jeanne « Mathilde » Gavet, née le à Paris (elle y meurt le ). Elle est la fille de Pierre « Auguste » Bienaimé Gavet (1824-1881), agent de change à la Bourse de Paris et d'Alexandrine Félicie « Louise » Bornot (1833-1886). Ils eurent cinq enfants, dont trois garçons et deux filles. Il habita 10 avenue de Messine dans le 8e arrondissement.
Henri Béraldi était membre et président de nombreuses associations culturelles. Pendant la Première Guerre mondiale, il est administrateur de l'hôpital de la Croix-Rouge installé dans le Lycée Louis-le-Grand à Paris.
En 1913, il participe à la fondation de la Société des amis de la Bibliothèque nationale[4]. Il fut également membre de la Société de la gravure sur bois originale.
Dès l'âge de 20 ans, il manifesta son goût pour les vignettes, les illustrations, les estampes et gravures. Il réussit, au fil du temps, à constituer une collection renommée. Parmi les trésors qu'il avait rassemblés, figuraient entre autres livres, l'édition des Contes de Jean de La Fontaine, contenant 57 dessins originaux de Fragonard, chef-d'œuvre conservé depuis 1934 au Petit Palais. Sa bibliothèque figurait dans les années 1920 parmi les quatre plus célèbres bibliothèques aux côtés de celles de Ferdinand von Rothschild, Louis Roederer (tous deux décédés à cette époque) et Robert Schuhmann (1869-1951)[5] : en 1934-1935, les livres passèrent en salle des ventes et furent dispersés durant treize jours[réf. nécessaire].
C'est à l'âge de 25 ans qu'Henri Béraldi fit paraître son premier ouvrage, L'œuvre de Moreau le Jeune. D'autres publications suivirent, parmi lesquelles on peut citer notamment :
Dans cet ouvrage, Beraldi manifestait dans sa conclusion la crainte d'un « nombre croissant des graveurs, entrant à flots dans une carrière jugée facile par des débutants présomptueux. [...] Ainsi, la surproduction, ce mal de notre époque, menacerait de se produire aussi dans l'Estampe. [...] Pour nous, nous n'avons pas de raison de voir l'avenir en sombre, nous rappelant toutes les prophéties de malheur faites quand naquit la menaçante photogravure, qui devait anéantir la gravure, et qui, expérience faite, laisse aujourd'hui les graveurs plus nombreux que jamais »[6].
Il publia également de nombreux catalogues d'estampes, et des ouvrages consacrés à la bibliophilie, ainsi qu'à la reliure[7] dont Estampes et Livres de 1872 à 1892 (Paris, Conquet, 1892).
En novembre 1898 paraissait le premier titre de sa collection « La Reliure du XIXe siècle », série proposée en 4 volumes publiés entre 1895 et 1897 également chez Conquet[8] . Ce livre est considéré par les spécialistes comme « le meilleur et le mieux illustré » sur le sujet : il retrace également d'une manière savoureuse l'histoire de la bibliophilie et des bibliophiles au XIXe siècle. Imprimé à l'époque à 295 exemplaires sur vélin, ce livre fut longtemps introuvable. Un index des noms de relieurs, d'artisans et d'artistes a été ajouté à la fin de chaque volume dans la nouvelle édition.
En reconnaissance de ses travaux sur les Pyrénées, la ville de Luchon édifia un monument à sa mémoire. Venu souvent aux Pyrénées (il passa plusieurs étés à Luchon), il y fit de nombreuses ascensions. Il se vantait volontiers d'être monté plus de cent fois au Port de Vénasque.
Bibliophile passionné, il rechercha et collectionna les livres consacrés aux Pyrénées. Il publia plusieurs ouvrages sur cette « littérature pyrénéenne » :
Il s'intéressa aussi aux officiers géodésiens qui établirent les limites de la frontière franco-espagnole (Junker) ou la carte d'état-major (Peytier et Hossard, entre autres) :
La bibliothèque de Toulouse possède un « fonds Beraldi », offerts par les héritiers d'Henri Beraldi, comprenant une partie de ses collections, celle relative aux Pyrénées et à Luchon[9].
Henri Beraldi édita de nombreux ouvrages sous sa marque, dont :
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