Le hittite est une langue anatolienne autrefois parlée par le peuple hittite.

Faits en bref Période, Pays ...
Hittite
Période IIe millénaire av. J.-C.
Pays Anatolie
Classification par famille
Codes de langue
IETF hit
ISO 639-2 hit
ISO 639-3 hit
Type ancienne
Glottolog hitt1242
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue éteinte (EX) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
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Description

La langue hittite est la principale langue anatolienne parlée par le peuple hittite. Elle est généralement rattachée à la famille des langues indo-européennes (quelques linguistes, notamment Edgar H. Sturtevant et Warren Cowgill (en), estiment qu'elle ne serait pas issue du proto-indo-européen mais que les deux familles anatolienne et indo-européenne auraient divergé d'un ancêtre commun, appelé parfois indo-hittite).

Le hittite est attesté dans des textes écrits en écriture cunéiforme et, dans une moindre mesure, dans des textes hiéroglyphiques[1]. Il nous est essentiellement connu à partir de près de 30 000 tablettes cunéiformes et fragments de tablettes conservés dans les archives de Hattusa, capitale de l'Empire hittite à la fin de l'âge du bronze, non loin de l’actuelle Boğazkale en Turquie. La plupart des tablettes sont datées entre -1400 et -1200.

Le nom de cette langue, baptisée en référence à la Bible avant son déchiffrement de 1915 par Bedřich Hrozný[2], soulève des problèmes, car le peuple hittite utilisait plusieurs langues. Leur langue principale, qu'ils indiquaient dans leurs textes à l'aide du mot nesili, était ce que l'on appelle aujourd'hui la langue hittite. Il s'agissait de la langue parlée dans la région de la capitale originelle, Nesha, également appelée Kanesh. Il aurait donc été plus pertinent de l'appeler nésique ou nésite. Pour éviter toute confusion, on parle parfois de hittite-nésique, ou hittite-nésite.

Les textes hittites, cependant, utilisaient également d'autres langues :

  • luwili, qui désignait une autre langue anatolienne : le louvite. En particulier, la quasi-totalité des textes en hiéroglyphes sont en louvite ;
  • hattili, qui désignait une langue non indo-européenne, le hatti et qui correspond à la langue parlée avant l'invasion indo-européenne de l'Anatolie ;
  • le palaïte qui est une langue indo-européenne peu attestée par les textes ;
  • hurrili, qui correspond à la langue hourrite parlée à l'Est et au Sud de l'Anatolie ;
  • babilili, le babylonien, qui est un dialecte de l'akkadien. Outre le fait que cette langue est utilisée dans les documents diplomatiques, tels que les traités internationaux et la correspondance entre le souverain hittite et ses voisins, le babylonien apparaît également dans un groupe de textes religieux décrivant des fêtes et des rituels originaires de Babylonie.

Le mot hittite aurait dû s'appliquer à la langue hattie mais le choix du nom de la langue ayant eu lieu avant le déchiffrement, il s'applique au nésite.

Le hittite était l'une des principales langues anatoliennes, elle a remplacé la langue hattie, de type agglutinant qui était utilisée à l'écrit auparavant. La langue hattie est un substrat de la langue hittite, les emprunts lexicaux ont été particulièrement importants dans le domaine culturel et surtout religieux. La langue hattie, bien que morte, continua à être utilisée en tant que langue liturgique (à la manière du latin dans l'Europe médiévale et moderne) jusqu'à la chute de l'empire hittite vers -1200.

Code

Notes et références

Voir aussi

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