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Ignacio Sánchez Mejías, né le à Séville (Espagne), mort à Madrid (Espagne), le , était un matador espagnol.
Ignacio Sánchez Mejías | |
Présentation | |
---|---|
Nom de naissance | Ignacio Sánchez Mejías |
Naissance | Séville |
Décès | (à 43 ans) |
Nationalité | Espagnol |
Carrière | |
Alternative | 16 mars 1919 à Barcelone Parrain, Joselito |
Confirmation d'alternative | 1920 à Madrid Parrain, Joselito |
Mort dans l'arène | de Manzanares |
Tué par | Granadino |
Escalafón général | Premier de l’escalafón en 1920 |
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Il fut un torero atypique, téméraire, auteur de théâtre, ami des intellectuels et président du club de football Real Betis Séville. Il a donné une conférence sur Don Quichotte à l'université Columbia aux États-Unis, et il a participé à la mise en scène des célèbres ballets espagnols de son amie l'Argentinita[1].
Fils de médecin rural, il commence des études secondaires qu'il n'achève pas. Sur un coup de tête, il part au Mexique où il fait ses débuts dans l'arène comme Banderillero, puis comme novillero. En 1913, il revient en Espagne pour tenter sa chance en novillada dans la cuadrilla de Juan Belmonte où il est gravement blessé. Mais il reprend son rang dans la cuadrilla de Belmonte, puis de Rafael El Gallo, puis de Joselito qui l'entoure d'affection[2]. (Il épousera d'ailleurs la sœur de Joselito[3].) Joselito lui donne l'alternative devant le taureau « Buñolero » de Vicente Martinez le à Barcelone. Sa confirmation d'alternative a lieu le , avec toujours Joselito pour parrain, devant le taureau « Presumido » de l'élevage de Vicente Martinez.
À ses débuts, Ignacio Sánchez Mejías est très impopulaire : on lui reproche la protection de son beau-frère, Joselito. C'est donc dans une ambiance hostile qu'il lutte pour prouver sa valeur[3]. Le critique taurin Ventura Bagues écrivait
« Il a apporté quelque chose de nouveau à la corrida : l'exagération du danger. Jour après jour, il s'est complu à placer les taureaux dans les terrains les plus risqués pour avoir l'occasion de s'exposer davantage[2] »
Lourd, athlétique, parfois médiocre à l'épée, Mejías avait un total mépris du danger qui impressionnait les foules. En 1927, il se retire pour devenir journaliste, dramaturge, écrivain, pour s'occuper de danse et de poésie. Il a été, entre autres, l'ami de Fernando Villalón et de Federico Garcia Lorca. Au moment où on pensait qu'il avait oublié le ruedo, il décide de reprendre l'épée le . Le suivant, à Manzanares, le taureau « Granadino » de l'élevage Alaya le cueille au moment où il exécute sa passe favorite : la Passe à l'estribo. Le taureau lui perce la cuisse, mais au lieu de se faire opérer tout de suite, Ignacio se contente de freiner l'hémorragie. Il meurt à Madrid le d'une gangrène gazeuse, après deux jours d'agonie.
Son ami, le poète Federico García Lorca a composé, après sa mort, le célèbre Llanto por Ignacio Sánchez Mejías, qui se termine par ces vers :
En 1950, le compositeur Maurice Ohana met ce LLanto en musique. Ina.fr : - LLanto por Ignacio Sánchez Mejías, pour récitant, baryton solo, chœurs et orchestre (chanté et dit en espagnol) de Maurice Ohana, texte Federico García Lorca, avec Maria Casarès récitante, Michel Arry baryton, Chœurs de l'ORTF, concert public à la Fête du Solstice à Ratilly par l'Orchestre de chambre de l'ORTF dirigé par Daniel Chabrun.
En 1995 , une tragedie lyrique sur le poème De Federico Garcia Lorca LLanto por Ignacio Sánchez Mejías , composition de Stavros Xarchakos, fut présenté au Théatre Impérial de Compiègne et au Megaron Mousikis à Athènes.
En 1998, Vicente Pradal en propose une autre adaptation.
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