Loading AI tools
acteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Tissier est un acteur français, né le à Paris et mort le à Granville (Manche).
Naissance |
17e arrondissement de Paris (France) |
---|---|
Nationalité | Française |
Décès |
(à 76 ans) Granville (France) |
Profession | Acteur |
Films notables |
La Garçonne Le Petit Chose L'assassin habite au 21 La Veuve Couderc |
Jean Tissier naît le dans le 17e arrondissement de Paris[1],[2] d'une mère célibataire, Jeanne Tissier[3]. Il sera reconnu par Sébastien Tissier[réf. nécessaire] en (à l'âge de 45 ans) en mairie du 17e.
Après avoir passé son baccalauréat à 17 ans, Jean Tissier commence une carrière de journaliste.
Rapidement attiré par le théâtre, Jean Tissier débute aux côtés de la comédienne Réjane. Il joue entre autres La Puce à l'oreille, Jean de la Lune, Nina ou encore L'Inconnue d'Arras.
En dehors d'une figuration en 1925 dans Madame Sans-Gêne, il apparaît pour la première fois au cinéma en 1927 dans le Napoléon d’Abel Gance. Il épouse en 1934 Louise Georgette Lalire[4],[5] et tourne avec elle son premier film parlant la même année, sous la direction de Jean de Limur : Le Voyage imprévu[6]. Il est également présent en 1934 dans Le Monde où l'on s'ennuie de Jean de Marguenat. Dès lors, il ne quitte plus les plateaux de cinéma : au cours de sa longue carrière, il aura tourné dans plus de deux cents films, accumulant ainsi une filmographie impressionnante où se côtoient films médiocres et chefs-d’œuvre du cinéma.
De grands réalisateurs comme Sacha Guitry, Henri-Georges Clouzot, Claude Autant-Lara, Roger Vadim, Christian-Jaque, Gilles Grangier, André Cayatte, Marcel Carné, Claude Chabrol, Jean Delannoy, Jean-Pierre Mocky, Emil-Edwin Reinert feront appel à lui. Avec son air nonchalant, son regard ahuri et sournois, sa diction traînante, Jean Tissier interprète souvent des personnages comiques dans la tradition du théâtre de boulevard.
Très populaire dans les années 1940, son rôle le plus mémorable est celui de l'illusionniste dans L'assassin habite au 21 d'Henri-Georges Clouzot en 1942. Comme un certain nombre d'acteurs de l'époque, il travaille beaucoup pendant l'Occupation pour la Continental.
Il est convoqué en par les tribunaux de l'Épuration pour s'expliquer : au vu de son intense activité de comédien, tout ce travail laissait peu de temps pour des activités politiques avec l'ennemi. Un non-lieu fut rapidement prononcé en , mais le mal était fait, et c'est surtout auprès des auteurs et réalisateurs prestigieux que Jean Tissier va trouver de la rancune, ne tournant plus par la suite que pour de petits rôles dans des films bien moyens ou des navets.
De plus, le public qui fréquentait les salles de cinéma entre 1940 et 1944, voyait en lui le souvenir de l'Occupation[7], même s'il était très aimé et apprécié.
En 1945, il publie un livre de souvenirs intitulé Sans maquillage[8].
Le long de sa carrière, il est présent au théâtre ; il interprète notamment Polonius dans Hamlet monté par Jean Darnel aux arènes gallo-romaines de Saintes en 1959.
À l'aube des années 1960, le succès de Jean Tissier décroît et il ne joue, dès lors, que dans de petits rôles, sauf en 1962, dans Les Cailloux, de Félicien Marceau.
En 1971, il apparaît pour la dernière fois à la télévision dans La Visite de la vieille dame. Cette même année, il joue dans La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre avec Simone Signoret et Sex-shop de Claude Berri qui sort en 1972.
Employé dans des seconds rôles de personnages de naïf, de gaffeur, de timide et surtout de fripouille, il gagna le surnom de « nonchalant qui passe ». Acteur de cinéma et de théâtre, il se produit également à la radio : en 1955 à la RTF il tient le rôle du mercier-drapier Mog Edwards dans l'adaptation historique de Au bois lacté. L'apparition de Mog à la 8e minute est un des morceaux de bravoure de cette dramatique radiophonique.
Jean Tissier épouse en 1934 l'actrice Louise Georgette Lalire[4],[3] (1910-1959)[5] ; elle adopte alors le nom de scène de Georgette Tissier. Ils tournent ensemble une vingtaine de films[9].
Il est l'oncle de l'acteur Alain Tissier[3] (1943-2001)[10].
Malgré sa longue filmographie, Jean Tissier fut dans le dénuement à la fin de sa vie. Devenu hémiplégique et dans un état d'intense dépression, il est pris en charge par l'association La roue tourne qui lui trouve une place à la maison de retraite des Petites Sœurs des pauvres de Granville dans la Manche à partir de .
Il meurt cinq mois plus tard, le , à Granville[1], d'un malaise cardiaque[9] la veille de son 77e anniversaire.
L'association fait en sorte qu'il ait une sépulture décente : il est inhumé au cimetière parisien de Saint-Ouen, dans la division 31, dans la même tombe que l'actrice Mireille Balin, morte également dans le dénuement, quatre ans et demi avant lui.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.