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femme de lettres égyptienne de langue française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joyce Mansour, née Joyce Patricia Adès le à Bowden, Angleterre, et morte le à Boulogne-Billancourt[1], est une poétesse et écrivaine égyptienne d'expression française liée au surréalisme.
Naissance | |
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Décès |
(à 58 ans) Boulogne-Billancourt |
Nom de naissance |
Joyce Patricia Adès |
Nationalités | |
Domiciles | |
Formation | |
Activités |
Mouvement |
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Les ascendants de Joyce Adès font partie de la colonie britannique installée au Caire, depuis plusieurs générations. Mais sa famille soit originaire d'Alep, en Syrie[2],[3],[4]. Son père dirige une filature[5].
Après des études en Angleterre et en Suisse, elle retourne en Égypte où elle s'illustre dans la course à pied.
En 1947, son premier mariage s'achève tragiquement au bout de six mois quand son mari meurt d'une maladie incurable[5].
Elle se remarie en 1949 avec Samir Mansour, issu de la colonie française du Caire. Dès lors, ils partagent leur vie entre Le Caire et Paris. Joyce Mansour s'initie à la culture française et commence à écrire en français[5].
En 1953, les éditions Seghers publient son premier recueil de poèmes Cris qui est remarqué par la revue surréaliste Médium. Elle rencontre André Breton qui la compare à celle « que le conte oriental nomme la tubéreuse enfant ». Par son intermédiaire, elle fait la connaissance de Pierre Alechinsky, Wifredo Lam, Matta, Henri Michaux, André Pieyre de Mandiargues et participe aux activités des surréalistes[6].
En 1954, les Mansour s'installent définitivement à Paris[7]. C'est dans leur appartement que le , en marge de l'exposition internationale du surréalisme dédiée à Éros, en présence de Breton et Matta, le plasticien québécois Jean Benoît présente son Exécution du testament du Marquis de Sade[7]. Au cours de cette séance, Jean Benoît s'applique sur la poitrine un fer rougi portant les quatre lettres SADE[8]. Ce que le peintre Roberto Matta, fit lui aussi, en utilisant le même fer : ce qui lui causa une infection[7].
En 1965, la seconde de couverture de Carré blanc la présente ainsi : « Joyce Mansour, Égyptienne, née en Angleterre, a séjourné en Égypte, vit en France. Spécialiste du saut en hauteur, elle a été championne de course à pied »[7].
Jean-Louis Bédouin voit dans la poésie de Joyce Mansour « Une puissance à l'image de l'antique terre-mère : c'est parce qu'elle engloutit la graine, qu'elle peut rendre le baiser d'une fleur ardente[9]. » Pour Alain Jouffroy, son absence de pudeur « marque une sorte de révolte, essentiellement féminine, contre le despotisme sexuel de l'homme, qui fait souvent de l'érotisme sa création exclusive[10]. »
Certains de ses recueils sont illustrés par les peintres Pierre Alechinsky, Enrico Baj, Hans Bellmer, Jorge Camacho, Wilfredo Lam, Roberto Matta, Pierre Molinier, Reinhoud d'Haese et Max Walter Svanberg[11].
Le , pour une soirée au profit d'Amnesty International, elle joue dans la pièce de Virginia Woolf Freshwater dans une mise en scène de Simone Benmussa, au Théâtre du Rond-Point à Paris. Les écrivains Eugène Ionesco, Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet et Jean-Paul Aron sont les autres interprètes de cette pièce[12].
En 1991, les éditions Actes Sud ont publié tous ses écrits, rassemblés avec l'aide de son mari, Samir Mansour[7].
Une installation hommage présentant ses souvenirs surréalistes et des œuvres avec lesquelles elle a vécu, a eu lieu au musée du Quai Branly Paris mezzanine centrale du au [13].
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