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sociologue des médias française et chilienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Karine Espineira, née le à Santiago (Chili) est une sociologue des médias franco-chilienne.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Karine Espiñeira |
Nationalités | |
Formation |
Université Grenoble-III (maîtrise) (jusqu'en ) Université autonome de Barcelone (jusqu'en ) Université de Provence Aix-Marseille-I (master) (jusqu'en ) Université Nice-Sophia-Antipolis (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités | |
Conjoint |
A travaillé pour |
Université Paris-VIII (depuis le ) |
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Membre de |
Association du syndrome de Benjamin (- Sans Contrefaçon (d) (- Observatoire des transidentités (d) (- |
Blog officiel |
Chercheuse associée au Laboratoire Interdisciplinaire Récits Cultures Et Sociétés (LIRCES) de l'université Nice-Sophia-Antipolis membre d'université Côte d'Azur, depuis 2012, elle est aussi membre associée au Laboratoire d'études de genre et de sexualité (UMR LEGS), à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, depuis 2017.
Ses travaux s'inscrivent dans les champs des études de genre, des études culturelles, des études transgenre (Transgender Studies), de la sociologie des mouvements sociaux[1] et des sciences de l'information et de la communication[2]. Ses recherches portent sur les constructions médiatiques des transidentités[3], sur les modèles de genre dans les médias les enjeux de représentations et les transféminismes[4], sous des approches intersectionnelles, sociohistoriques et communicationnelles[5]. Ses travaux ont ouvert la voie à d'autres sujets/objets de recherche dans le champ des représentations, à en mesurer les enjeux, et à poser les premières pierres des études trans francophones avec Maud-Yeuse Thomas depuis 1996 avec leurs premières collaborations durant les séminaires Q de Sam Bourcier notamment. Ces dernières distinguent études transgenres[6],[7] (études trans) et études sur la transidentité sur la base du socle historique et théorique de ce nouveau champ d'études initié par l'universitaire et artiste-performeuse Sandy Stone, entre autres.
Elle exerce une activité militante dans différentes associations, projets et actions ayant pour but la promotion et la défense des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans. Dans ses activités académiques comme dans des entretiens donnés à des médias (télévision[8],[9], radio[10],[11],[12] et presse écrite[13],[14],[15]), elle rend compte des conditions de vie des personnes trans, des dichotomies entre représentations et réalité des vécus trans, des effets des discriminations, du cissexisme et de la cisnormativité.
Elle vit dans le Finistère.
Karine Espineira nait à Santiago en 1967, d’une mère française d'origine gréco-russe et d’un père chilien. Sa famille fuit le Chili en 1974, et s'installe à Marseille, puis Manosque. En 1988, elle commence des études à l'université de Grenoble, et en 1996, elle s’installe à Paris[16].
Elle poursuit des études en lettres modernes et en sciences de l'information et de la communication à l’université Stendhal-Grenoble 3 et à l'université autonome de Barcelone en Catalogne. En 1995, elle travaille comme journaliste pigiste dans divers journaux comme au quotidien La Provence et l'hebdomadaire Grenoble Infos. Durant les années 2000 elle occupe les postes de chargée de communication et de formatrice multimédia dans le domaine de l'insertion sociale et professionnelle à Marseille à Champs Visuels puis Transition. Durant la même période elle participe au projet européen Equal Solimar Les Discriminations raciales à l'embauche.
Reprenant ses études universitaires en 2007 à l'université de Provence, elle prépare une thèse de doctorat à l'université Nice-Sophia-Antipolis[17]. Sa thèse intitulée « La construction médiatique des transidentités : une modélisation sociale et médiaculturelle », soutenue le , reçoit la mention très honorable avec félicitations du jury à l'unanimité et se voit récompensée par le 2e prix jeune chercheur francophone en SIC - 2014, décerné par la Société française des sciences de l'information et de la communication (SFSIC) en 2014. Elle est aussi médaillée de l'université Nice-Sophia-Antipolis[18] la même année.
De 2015 à 2017, elle a bénéficié de l'allocation de recherche « Genre Inégalités Discrimination - Île-de-France[19] », Institut Émilie-du-Châtelet, Alliance de recherche sur les discriminations, d'une recherche post-doctorale intitulée « Politiques transféministes : alliances et conflits entre mouvements trans et féministes », en sociologie et science politique au LEGS, UMR 8238[20], CNRS/université Paris-VIII Vincennes Saint-Denis, sous la direction d'Éric Fassin. Elle est actuellement membre associée au LEGS, université Paris 8. En 2019, sa première recherche sur les représentations (publiée en 2008[21]), figure dans les 15 textes cultes pour comprendre les questions LGBT[22] par Les Inrocks.
De 2010 à 2020, elle enseigne à l'étranger, comme en Argentine à l'université nationale de Córdoba (UNC) dans le cadre du Doctorado en Estudios de Género (2017)[23] et donne de nombreuses conférences comme conférencière invitée (Argentine, Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, Italie, Suisse), et/ou dans le cadre de missions culturelles du ministère de la culture via ses ambassades de France (Chine, Cuba, Japon, Québec)[24].
À partir de 2019, elle est membre du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT[25], dont elle démissionne à l'été 2022, pour dénoncer l'appartenance de son président, le sociologue Smaïn Laacher[26], au comité scientifique de l’Observatoire de la petite sirène.
2022, elle publie avec Maud-Yeuse Thomas, l'ouvrage Transidentité et transitudes. Se défaire des idées reçues aux éditions du Cavalier bleu. L'ouvrage revient sur des idées reçues pour les déconstruire, avec l'objectif, d'être accessibles au plus grand nombre[27], pour compenser et revenir sur une suite de nombreuses tribunes, articles (Marianne[28],[29], Figarovox[30],[31], Valeurs actuelles[32]) et ouvrages (La Question trans, de Claude Habib[33] ; La Fabrique de l’enfant transgenre, de Caroline Eliacheff et Céline Masson) hostiles aux personnes trans, ayant motivés des réactions (Le Parisien[34] et Libération[35], Le Monde[36]) pour informer le public.
Karine Espineira est assignée garçon à sa naissance en 1967 à Santiago du Chili. En 1996, elle s'engage comme bénévole dans l'Association du syndrome de Benjamin, dirigé par Tom Reucher tout en menant sa transition de genre, une « transition express », parce qu'elle refuse le suivi psychiatrique[16]. Avec Maud-Yeuse Thomas, elle rejoint l'association le Zoo, du sociologue Sam Bourcier, et participe aux Séminaires Q qui sont publiés dans l'ouvrage Q comme Queer aux éditions GayKitchCamp en 1998. Durant la période 1996-1999, elle écrit dans la revue 3 Keller du Centre Gay et Lesbien de Paris ; elle travaille sur la maquette de Lesbia Magazine, participe à la communication de la première marche Existrans et crée le journal associatif trans intitulé L'Identitaire [le terme n'a rien en commun avec l'usage qui en fait aujourd'hui par des mouvements conservateurs] de l'ASB avec Maud-Yeuse Thomas, Tom Reucher et Ionna Mayhead.
En 2005, à nouveau installée à Marseille, elle est cofondatrice de l'association trans Sans Contrefaçon avec Maud-Yeuse Thomas[16]. L'association s'engage dans la production de courts-métrages dans l'esprit DIY (Do it yourself) et milite avec le Groupe Activiste Trans (GAT). Elle entre aux conseils d’administration des Universités d’été euroméditerranéennes des homosexualités (2005-2008) et du Centre Évolutif Lilith (2006-2007) de Marseille. Elle coorganise la journée du à Marseille, dans le cadre de la Journée internationale de solidarité avec les Lesbiennes Gais Bi et Trans d’Iran[37],[38].
Durant la période 2005-2008, elle réalise des montages de courts métrages : Le Kissing (un kiss-in), court-métrage de 6 min 38 s, 2005 ; Gare aux trans !, court-métrage de 3 min 51 s, 2006 ; Transgénérations, court-métrage de 16 min 57 s, 2006 ; Transgénérations - version 2, court-métrage de 19 min, 2008. Elle est aussi consultante (créditée au générique) pour le documentaire L'Ordre des mots de Cynthia Arra et Mélissa Arra[39]
En 2010, elle est cofondatrice de l'Observatoire des transidentités (ODT), un site indépendant d’information, de productions de savoirs et d’analyses sur les questions trans, inter et les questions de genre. Le site et la revue Cahiers de la transidentité sont fondés par Maud-Yeuse Thomas, Arnaud Alessandrin et Karine Espineira. L'ODT s’appuie sur un réseau d’acteurs-actrices de terrain, d’associations-partenaires et d’universitaires ; Maud-Yeuse Thomas et Karine Espineira sont responsables du site et de la revue. La même année, elle participe au tournage du documentaire Mes questions sur les trans (2011)[40],[41],[42] de Serge Moati, diffusé le 1 sur France 5.
En 2011, elle rejoint l'équipe de la coordination de campagne internationale Stop Trans Pathologization (STP 2012)[43],[44]. Les objectifs de campagne sont le retrait du trouble d’identité de genre des nomenclatures internationales. En 2013, la campagne compte 370 groupes et réseaux répartis en Afrique, en Amérique Latine, en Amérique du Nord, en Asie, en Europe et en Océanie. En 2014, les groupes GATE (Action globale pour l'égalité trans) et STP, se sont rapprochés dans un travail commun face à l'OMS, afin de discuter les éventuels changements de la CIM-11[45].
En 2013, elle s'engage dans le collectif CST + qui est composé d’associations d’auto support pour et par les personnes trans : Acceptess-T, Chrysalide, Outrans, l’Observatoire des Transidentités et de AIDES.
Le , elle est lauréate du prix Pierre Guénin[46] contre l'homophobie aux côtés d'Arnaud Alessandrin et de l’association HM2F (Homosexuel-le-s Musulman-ne-s de France) récompensant Jean-Paul Cluzel.
Le 16 novembre 2019, elle reçoit le Grand Prix du Gala Arc-en-Ciel, Conseil québécois LGBT, reconnaissant la contribution de personnes à la promotion et à la défense des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans sur la scène internationale.
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