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Un art divinatoire est une technique non rationnelle présumée capable de prédire le futur ou de découvrir ce qui est caché. Depuis Posidonios et Cicéron, on distingue deux formes de divination: la voyance et la mantique, toutes deux étant des arts du pronostic, mais par des moyens différents[1].
Pour créer le terme de chaque technique, on a généralement ajouté au nom grec du support utilisé le suffixe -mancie venant du grec μαντεία/ manteía, qui signifie à la fois la faculté de prédire, l'action de consulter un oracle et la capacité d'interpréter la réponse donnée[2]. Il est synonyme de divination ou mantique et sert à former les noms des arts divinatoires[3]. Plus rarement, c'est le suffixe logie, généralement réservé aux sciences, qui est ajouté, comme c'est le cas pour l'astrologie, la numérologie ou encore la tarologie.
Certaines techniques sont de pures inventions contemporaines créées de toutes pièces, telle la « sauromancie » extrapolée d'un texte de superstitions sur les lézards provenant du Dictionnaire infernal de Collin de Plancy[4] et repris de blogs en blogs. D'autres ont été créées dans des œuvres de fiction, en particulier d'heroic fantasy, pour représenter n'importe quel type de magie spécialisée, telles que les legilimancie et occlumancie utilisées par Harry Potter. Par ailleurs, de nombreux sites sur internet et ouvrages « New Age » proposent des interprétations très éloignées des pratiques traditionnelles sans pour autant fournir leurs sources.
Biastomancie: divination par la vue ou le cri d'oiseaux nocturnes[31].
Bibliomancie: divination par la lecture d'un texte au hasard.
Bléomancie: divination par les grains de blé. Le jour de Noël on disposait douze grains de blé sur une plaque de tôle rougie par le feu. Les grains qui brulaient présageaient les mois de disette[32].
Gastromancie: divination par les reflets de bougies traversant un ballon d'eau placé sur l'estomac[71],[72].
Garosmancie: divination par des vases emplis d'eau[73].
Gemmomancie: divination par les pierres précieuses[Note 5].
Géomancie: divination par le biais de cailloux jetés ou de points marqués au hasard dans le sable, sur la terre ou du papier puis comptés ou reliés pour former des figures[74].
Grammatomancie: confondue avec la graphomancie et la graphologie[75].
Lampadomancie: divination par les lampes et les flambeaux[85]. Dans cette technique, on observait la forme, la couleur et divers mouvements de la lumière dans les lampes (à l'origine, les torches, les bougies, les lampes à huile), afin d'en tirer des présages pour l'avenir. Voir aussi «lychnomancie».
Latromancie: divination par les symptômes des malades[86].
Radiesthésie: méthode de divination fondée sur la réceptivité particulière à des radiations qu'émettraient différentes matières (sources, trésors, mines, etc.), permettant ainsi de les localiser à l'aide d’une baguette ou d’un pendule.
Malgré les affirmations de certains auteurs, on n'en trouve pas trace dans le Dictionnaire infernal ou dans le Petit Albert. À priori, la première description date de 1939: Baglis, Le Livre du destin: Ou l'art de prédire l'avenir par le marc de café, le sable, le blanc d'oeuf, les épingles, les aiguilles: théorie et pratique, Paris, Chacornac, .
Nom composé à partir du grec ancien βάκτρον/ báktron, «bâton», qui est souvent confondu avec Batrachomancie venant de βάτραχος/ bàtrakhos, « grenouille » (qui a donné batracien en français) (Bosc, p.18)
Divination employée jusqu'au XVIesiècle dans l'empire Ottoman consistant à laisser glisser des gemmes au fond d'un vase d'or remplie d'eau. Les sons produits par leurs chocs sur les parois étaient alors interprété par un jeune garçon vierge mis artificiellement en état de transe. «Gemmomancie», Revue d'Egyptologie, vol.34, , p.7
Attesté en 1778Sieur de Haute-Roche, Le soupé mal apprêté: Comédie en un acte, Paris, Didot l'ainé, (lire en ligne), p.20 , et 1879François Ravaisson Mollien, Archives de la Bastille: documents inédits, vol.10, Paris, A. Durand et Pedone-Lauriel, (lire en ligne), p.383
Terme attesté au moins depuis le XIXesiècle, mais le contenu semble introuvable «Congrès médical d'hydrothérapie à Boulogne sur mer», Gazette des eaux, no1853, , p.1 (lire en ligne)
Léon Vandermeersch, Origine et évolution de l'achilléomancie chinoise: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 134eannée no 4, Paris, (lire en ligne), p.949-963
Hippolyte Langlois, Le livre de Montreuil-aux-Pêches: théorie et pratique de la culture de ses arbres, Paris, Firmin-Didot frères, fils et Cie, , 528p. (lire en ligne), p.76
Sandrine Hériché-Pradeau, Les arbres prophétiques du Soleil et de la Lune: in Par les mots et les textes, Paris, Presses de l’université Paris Sorbonne, (lire en ligne), p.424
Pierre Nicolas Changeux, Bibliotheque grammaticale abrégée: ou, Nouveaux mémoires sur la parole et sur l'écriture, Lacombe, , 342p. (lire en ligne), p.194-241
Marc Kalinowski, Divination et société dans la Chine médiévale: étude des manuscrits de Dunhuang de la Bibliothèque nationale de France et de la British Library, Paris, Bibliothèque nationale de France, coll.«Études et recherches», , 669p. (ISBN978-2-7177-2259-8), p.483
Édouard Chavannes, La Divination par l'écaille de tortue dans la haute antiquité chinoise: (d'après un livre de M. Lo Tchen-Yu), Paris, Imprimerie nationale, , 15p. (lire en ligne)
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Divination et société dans la Chine médiévale: Étude des manuscrits de Dunhuang de la Bibliothèque nationale de France et de la British Library, Paris, Bibliothèque nationale de France, coll.«Études et Recherches», , 669p. (ISBN978-2-7177-2259-8), p.35
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