Liste de parlementaires français morts à la Seconde Guerre mondiale
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La République française déclare la guerre au Troisième Reich le 3 septembre 1939, quelques heures après le Royaume-Uni, à la suite de l'invasion allemande de la Pologne. Dans les premières phases de la guerre, la France est ainsi l'une des deux grandes puissances parmi les Alliés. La bataille de France se déroule du 10 mai au 22 juin 1940, aboutissant à l'armistice avec l'Allemagne et à l'occupation allemande du nord de la France. Dans le même temps, la France libre menée par le général Charles de Gaulle se constitue et poursuit sa participation à la guerre.
À l'entame du conflit, le régime politique en France est celui de la Troisième République. Albert Lebrun est le président de la République et Édouard Daladier est à la fois président du Conseil et ministre de la Défense nationale. En mars 1940, le libéral-conservateur Paul Reynaud remplace le centriste radical Daladier à la tête du gouvernement. Le 16 juin, il est remplacé à son tour par le maréchal Philippe Pétain. Le 10 juillet, l'Assemblée nationale, rassemblant députés et sénateurs, vote les pleins pouvoirs à Pétain. L'Assemblée ne siégera dès lors plus.
À l'issue de la guerre, la France compte quelque 567 600 morts, dont 217 000 militaires, parmi lesquels 20 000 au sein de la Résistance. S'y ajoutent 350 000 civils, majoritairement tués par les forces allemandes durant l'Occupation.
Cet article recense les députés et sénateurs français de la législature 1936-1940 morts au combat, morts déportés ou bien morts exécutés du fait de la Seconde Guerre mondiale. L'un des plus célèbres est Léo Lagrange, ministre des Sports et des loisirs dans le gouvernement du Front populaire et initiateur de l'accès de masse des ouvriers aux loisirs sportifs ; engagé volontaire, il est tué à la guerre en juin 1940, à l'âge de 39 ans. L'influent ministre de l'Éducation nationale du gouvernement du Front populaire, Jean Zay, est incarcéré pour de fausses raisons dès le début du régime de Vichy, puis assassiné par des miliciens ; ses cendres seront transférées au Panthéon en 2015. Également parmi les morts se trouve Jean-Baptiste Lebas, le ministre du Travail du gouvernement du Front populaire : Il meurt déporté au camp de concentration de Sonnenburg. Quant au député communiste Gabriel Péri, qui demeure fidèle à la ligne antifasciste du Front populaire malgré le Pacte germano-soviétique, et qui est exécuté par les Allemands en décembre 1941, il est commémoré par des poèmes de Paul Éluard et de Louis Aragon.