Adolphe, oncle: frère du grand-père du narrateur; son valet de chambre est le père de Morel — qui lui vouera un véritable culte; se brouillera avec son ami Swann à propos d'Odette, et avec la famille du narrateur qui a rencontré chez lui «la dame en rose».
Agrigente, Prince d'... («Grigri»): relation des Swann, fréquente la loge d'Odette; héritier de la couronne d'Aragon, sa famille avait un château entre Martinville et Guermantes; fait une mauvaise impression au narrateur au dîner Guermantes; ne sait pas cacher son ignorance de Flaubert; «embelli» par l'âge à la matinée Guermantes.
Aide-cuisinière à Combray: Françoise est particulièrement cruelle avec elle; selon Swann, ressemble à la «Charité» de Giotto
Aimé: maître d'hôtel du Grand Hôtel de Balbec dans Les Jeunes Filles en fleurs, puis d'un restaurant parisien dans Le côté de Guermantes; renseigne le narrateur sur la double vie d'Albertine qu'il apprécie peu se rappelle-t-il dans La Prisonnière; révèlera également les mœurs de Saint-Loup dans La Fugitive.
A. J.: voir Moreau, A. J.
Albaret, Céleste: sœur de Marie Gineste; femme de chambre au Grand Hôtel; le narrateur se lie avec elle dans Sodome et Gomorrhe, au grand dam de Françoise qui l'appelle «l'enjôleuse». Marcel Proust utilise en réalité le nom de sa servante, Céleste Albaret qui aura joué auprès de l'auteur un rôle analogue à celui que joue Françoise auprès du narrateur.
Albert: voir Guastella, Albert, Duc de
Albertine: nièce de M. et Mme Bontemps, l'une des jeunes filles en fleurs (la «petite bande»), qui devient la maîtresse du narrateur. C'est le personnage le plus cité de la Recherche.
Albon, M. d'...: apparaît dans la coterie Guermantes du Temps retrouvé; sourit à une remarque de la duchesse de Guermantes
Alix: la «Marquise du Quai Malaquais», l'une des «trois Parques» à la réception chez Mme de Villeparisis, fréquente cette dernière pour lui chiper ses invités.
Ambassadrice de Turquie: apparaît dans Guermantes et Sodome et Gomorrhe; aperçue chez la duchesse puis chez la princesse de Guermantes; remarquée par le narrateur pour sa méchanceté et son sadisme.
Ambresac, demoiselles d'...: apparentées à Mme de Villeparisis; leurs parents possèdent une petite villa près de Balbec; dans les Jeunes Filles, où elles apparaissent pour la première fois, Albertine les trouve peu sympathiques.
Ambresac, Mlle Daisy d': une des deux jeunes sœurs d'Ambresac; Saint-Loup nie lui être fiancé.
Ambresac, Mme d'...: mère des précédentes; dans Guermantes, assiste à la représentation de Phèdre par la Berma.
Ami de Bloch: complimente Rachel en même temps que Bloch dans Le Temps Retrouvé.
Amoncourt, Mme Timoléon d': offre à la duchesse de Guermantes des manuscrits d'Ibsen au cours d'une soirée chez la princesse dans Sodome et Gomorrhe; maligne et belle; déplaît au duc. Amie de Gabriele D'Annunzio.
Andrée: l'aînée de la «petite bande» des jeunes filles en fleurs de Balbec, la plus grande et la plus appréciée par le narrateur après Albertine; il l'utilise pour surveiller cette dernière; il prétend être amoureux d'elle afin de rendre jalouse Albertine; danse étroitement avec Albertine au casino d'Incarville; avouera finalement ses rapports avec cette dernière. Elle finit par épouser Octave, qu'elle a calomnié; devient la meilleure amie de Gilberte dans Le Temps Retrouvé.
Antoine: valet des Guermantes; arrogant et anti-dreyfusard; Françoise nomme sa femme «Antoinesse»
Argencourt, comte d', puis marquis d': Chargé d'Affaires belge à Paris; au salon de Mme de Villeparisis dans Guermantes, parle de Maeterlinck à la duchesse qu'il admire; antidreyfusard et insolent envers Bloch; après cette soirée, rencontre dans la rue Charlus et le narrateur; semble étrangement grimé en vieillard à la matinée de la princesse de Guermantes dans Le Temps retrouvé.
Argencourt, comtesse douairière d' (née Seineport): mère du précédent
Arpajon, vicomtesse ou comtesse d'...: rousse, naïve maîtresse du duc de Guermantes; dénigrée par la duchesse dans Guermantes; dans Sodome et Gomorrhe, assiste à une soirée chez la princesse de Guermantes où elle se montre jalouse de la duchesse de Surgis que lui préfère son amant; trempée par la fontaine Hubert Robert; reçoit Mme Swann mais marque son insolence à l'égard de Mme Verdurin; dans Le Temps retrouvé, apparaît vieillie à la matinée de la princesse de Guermantes; Bloch confondra sa mort avec celle de la marquise d'Arpajon.
Avocat de Paris: accompagne Mme de Cambremer et sa belle-fille à Balbec dans Sodome et Gomorrhe; amateur de peinture mais préfère Le Sidaner à Elstir; promet au narrateur de l'inviter avec Le Sidaner.
Ayen, duchesse Jane d'...: du milieu Guermantes; elle reçoit Châtellerault.
Bâtonnier de Cherbourg: en vacances à Balbec; donne avec fierté un dîner aux Cambremer; lors de son second séjour à Balbec, dans Sodome et Gomorrhe, le narrateur apprend sa mort.
Baveno, marquis de...: commente le calembour de la duchesse de Guermantes «Taquin le superbe » dans Guermantes
Beaucerfeuil, général de...: surprend les remarques de Swann sur les juifs à la réception Guermantes (voir Monserfeuil, les deux noms étant employés pour le même général)
Beausergent, Mme de: sœur de Mme de Villeparisis; la grand-mère du narrateur apprécie beaucoup ses Mémoires imaginaires, à l'instar de Mme de Sévigné; Swann parle d'elle dans le pastiche du Journal des Goncourt.
Beausergent, marquis de...: blond aux yeux bleus, c'est le frère de Mme d'Argencourt et le neveu de Mme de Beausergent qui écrit pour lui ses mémoires; apparaît dans la loge de Mme de Cambremer à l'opéra pour le Phèdre de la Berma dans Guermantes; apparaît comme un vieux colonel à la matinée Guermantes du Temps retrouvé, l'artériosclérose l'ayant transformé.
Beautrellis, général de...: un anti-Dreyfusard assistant au dîner Guermantes
Bellœuvre, Gilbert de...: jeune golfeur charmant mais stupide qui fréquente Balbec; le narrateur l'évoque rétrospectivement dans La Fugitive.
Bergotte: écrivain reconnu, admiré du narrateur (il s'agirait dans la réalité de l'écrivain et protecteur du jeune Proust, Anatole France. Certains pensent plutôt à l'écrivain Paul Bourget); il incarne le romancier-type de la Recherche, comme Vinteuil et Elstir pour la musique et la peinture; le narrateur en entend parler pour la première fois par Bloch dans Swann; l'amitié de Bergotte pour Gilberte intrigue le narrateur; dans les Jeunes Filles, Norpois le critique sur sa vie privée et son talent; sa barbiche et son nez en tire-bouchon surprennent le narrateur lorsqu'il le rencontre chez Swann; dans Guermantes, Bergotte fréquente le salon de la duchesse de Guermantes qu'il apprécie; bien que très malade, il rend souvent visite au narrateur pendant la maladie de sa grand-mère; il souffre d'insomnies et de cauchemars; s'enfermant chez lui, il couvre le monde de son mépris, mais ses œuvres commencent à moins plaire; dans La Prisonnière, l'une des plus célèbres pages de Proust raconte sa mort: en pleine crise d'urémie, il se lève pour aller voir la Vue de Delft de Vermeer. En regardant le «petit pan de mur jaune», il s'écroule mort. Proust, en fait, décrit une maladie qu'il eut en 1921 au musée du Jeu de Paume.
Berma, la: actrice célèbre admirée par Bergotte; le narrateur assiste à une de ses représentations de Phèdre après en avoir entendu parler par Swann; Norpois fait son éloge; le narrateur l'entend à nouveau dans Guermantes, et il comprend mieux alors le talent de cette artiste qui n'est plus qu'«une fenêtre donnant sur un chef-d'œuvre»; dans Le Temps retrouvé, vieillie et atteinte d'une maladie mortelle, elle se remet à jouer Phèdre pour subvenir aux besoins de sa fille; seul un jeune homme assistera à la matinée, ou plutôt au «repas funéraire», qu'elle donnera en l'honneur de sa fille et de son gendre mais que les mondains auront boudé pour la matinée de la princesse de Guermantes.
Berma, fille de la: dans Le Temps retrouvé, tragédienne rivale de sa mère à qui elle montre son mépris; elle ira d'ailleurs à la matinée Guermantes avec son mari plutôt que d'assister à celle que sa mère voulait faire en son honneur.
Berma, gendre de la: époux de la précédente; personnage du Temps retrouvé.
Bernard, Nissim: grand-oncle de Bloch et l'un des Juifs les plus caractéristiques de la Recherche; reçoit le narrateur et Saint-Loup dans sa superbe villa; malgré son prestige, son neveu le tourne en ridicule; dans Sodome et Gomorrhe, a une liaison avec un jeune laquais du Grand Hôtel; dans La Prisonnière, prête 5 000 F à Morel par l'entremise de Bloch.
Berthe: amie d'Albertine brièvement nommée, en même temps que Rosemonde, dans La Fugitive / Albertine disparue
Bibi: ami du prince de Foix qui se fiance avec Daisy d'Ambresac
Biche («Maître»): le surnom donné à Elstir par le petit clan
Blandais, M.: notaire du Mans en villégiature à Balbec
Blandais, Mme: fait partie à Balbec d'une coterie bourgeoise et agace le bâtonnier de Cherbourg par l'attention qu'elle porte aux faits et gestes des «noceurs» dans les Jeunes Filles; le narrateur parle d'elle à Doncières.
Blatin, Mme: lit le Journal des Débats aux Champs-Élysées dans Swann; elle vexe la mère du narrateur en disant de lui qu'il est trop beau pour un garçon; Odette raconte comment elle a offensé un Cinghalais en visite au Jardin d'Acclimatation: à son «Bonjour, négro », il lui avait répliqué: «Moi, négro, mais toi, chameau!». Elle ressemble au portrait de Savonarole par Fra Bartolomeo.
Bloch, Albert: bourgeois juif parisien et camarade d'école du narrateur, il déplaît aux parents de celui-ci qui le mettent à la porte; parle dans un jargon néo-homérique affecté; à Combray, évoque pour la première fois Bergotte au narrateur; Swann le compare au portrait de Mahomet II par Bellini; dans Guermantes, présenté à la marquise de Villeparisis lors d'une de ses réceptions, il montre sa maladresse et sa mauvaise éducation; médit sur Saint-Loup devant le narrateur; sonde Norpois sur l'affaire Dreyfus mais ne parvient pas à connaître son opinion; plus tard, à Doncières, le narrateur le présente à Charlus qui lui trouve de l'intérêt; dans Sodome et Gomorrhe, très dreyfusard, Bloch fait signer des listes pour le colonel Picquart à Swann et au prince de Guermantes; au début de La Prisonnière, Bloch fait prêter 5 000 F à Morel par son oncle Nissim Bernard, ce qui lui attire la haine de Morel, devenu antisémite; en , il rencontre le narrateur et Saint-Loup; Bloch leur montre sa crainte de partir pour le front et sa vulgarité; pendant la guerre, son prestige d'auteur dramatique s'affirme; dans Le Temps retrouvé, le narrateur le reconnaît difficilement à la matinée de la princesse de Guermantes; il a pris le nom de Jacques du Rozier, porte monocle et adopte le «chic anglais».
Bloch, Salomon: père du précédent; raconte des histoires extravagantes; fait la connaissance du narrateur à Balbec et l'invite à dîner avec Saint-Loup; donne son opinion sur Bergotte et montre son avarice; à sa mort, son fils lui vouera un véritable culte. Il ressemble au duc d'Aumale.
Bloch, cousine de: voir Lévy Esther
Bloch, sœurs de: l'une d'entre elles fait scandale au Grand Hôtel en s'affichant avec une ancienne actrice
Bontemps, M.: oncle d'Albertine; autrefois dreyfusard, mal noté par le faubourg Saint-Germain, il est vu comme un «jusqu'auboutiste» pendant la guerre; homme politique influent, il devient chef de cabinet du ministre des Travaux publics; apparaît surtout dans Le Temps retrouvé.
Bontemps, Mme: épouse du précédent et tante d'Albertine; rend visite à Mme Swann dans les Jeunes filles; est invitée à dîner par Odette avec le prince d'Agrigente et les Cottard; Albertine l'aime modérément; dans La Prisonnière, elle se montre favorable au projet de mariage du narrateur avec sa nièce et permet à Albertine d'habiter chez lui; mais au cours d'une visite qu'elle fait au narrateur, elle lui révèle certains détails sur la vie de sa nièce qui prouvent ses mensonges et réveillent la jalousie du narrateur; c'est chez elle que fuira Albertine; c'est chez elle également que Saint-Loup, envoyé par le narrateur, viendra pour faire revenir Albertine; plus tard, elle annoncera au narrateur la mort de sa maîtresse; pendant la guerre, son salon avec celui de Mme Verdurin prend une importance considérable. Elle fait songer à une reine du Directoire.
Borange: épicier, papetier et libraire à Combray dans Swann.
Borodino, Prince de...: capitaine de cavalerie en garnison à Doncières; sa mère a été la maîtresse de Napoléon III; dans Guermantes, permet à Saint-Loup de laisser le narrateur coucher à Doncières puis décide d'autoriser Saint-Loup à prendre son congé pour rejoindre Rachel à Bruges grâce à une remarque de son coiffeur; peu apprécié de Mme de Villeparisis; apparaît déjà dans Jean Santeuil.
Bouillon, Cyrus, comte de...: père de Mme de Villeparisis (apparaît dans Guermantes sous le nom de Florimond de Guise)
Bouillon, comtesse de...: mère de Mme de Villeparisis
Bouillon, duc de...: oncle de la duchesse de Guermantes et frère de Mme de Villeparisis; le dernier véritable survivant de la famille princière des La Tour d'Auvergne
Boulbon, docteur du: soigne la grand-mère du narrateur; ressemble à un portrait du Tintoret; provoque la jalousie de Cottard à Balbec
Bourbon, princesse de...: femme de Charlus; décédée.
Bréauté-Consalvi, marquis (ou Comte) Hannibal de...: «Babal» pour ses intimes; grand mondain même s'il prétend détester le monde; apparaît dans Swann chez Mme de Saint-Euverte où le narrateur est frappé par son monocle; au cours de la soirée chez la duchesse de Guermantes dans Guermantes, prend le narrateur pour l'organiste M. Widor, puis pour le nouvel attaché de la légation de Suède; passe pour très érudit, donne des conseils stupides mais écoutés et parle de botanique à la duchesse; dans Sodome et Gomorrhe, présente le narrateur au prince de Guermantes; devient l'amant d'Odette; longtemps après sa mort, Oriane, son ancienne amie, le traitera de «snob».
Bréquiny, comte de...: père des filles aux échasses, Mme de Plassac et Mme de Tresmes
Bretonnerie, Mme de la...: dame de Combray au service de laquelle avait travaillé Eulalie
Brichot: professeur à la Sorbonne pédant qui parle beaucoup; dans Swann, fréquente le salon des Verdurin où il étale sa science en étymologie; apprécié par M. Verdurin, moins par «la patronne» (Mme Verdurin) qui le surnomme «Chochotte» et le séparera de Mme de Cambremer dont il est tombé amoureux; ses malheurs le rendront presque aveugle et morphinomane; malgré son amitié pour Charlus, il sera complice de son «exécution»; écrit des «articles de guerre» pour Le Temps en 1914, qui lui apporteront la notoriété et les railleries du baron et de Mme Verdurin.
Cambremer, marquise douairière Zélia de: belle-mère de la marquise de Cambremer, qu'elle compare à un «ange»; salive abondamment; bonne musicienne et admiratrice de Chopin; utilise «la règle des trois adjectifs»; apparaît à la soirée de Mme de Saint-Euverte chez qui Swann et la princesse des Laumes se moquent de son nom; a peu de relations dans le Faubourg Saint-Germain; peu appréciée de la duchesse de Guermantes; invite le narrateur, qui décrit ses mimiques pour parler d'art, lors de son deuxième séjour à Balbec dans Sodome et Gomorrhe; a de nombreux enfants, dont Mme de Gaucourt qui souffre d'asthme comme le narrateur; fort âgée, elle vit encore après la guerre.
Cambremer, marquis de («Cancan»): fils de la marquise douairière, gentilhomme normand affublé d'un nez de travers qui le rend fort laid; marié à la sœur de Legrandin; propriétaire de La Raspelière, que loue Mme Verdurin près de Balbec; il lui rend visite dans Sodome et Gomorrhe et y admire Cottard; très intéressé par les étouffements du narrateur, à qui il fait éloge d'un colonel juif, par politesse et malgré son antisémitisme; se brouillera ensuite avec les Verdurin; dans Le Temps Retrouvé, le narrateur le rencontre à la matinée Guermantes et constate son changement «par l'adjonction d'énormes poches rouges aux joues»; son surnom «Cancan», lui a été donné pas ses camarades d'armée «trouvant trop long de dire son nom», surnom «qu'il n'avait d’ailleurs mérité en rien (S. et G. Poche p. 397).»
Cambremer, marquise Renée-Élodie de...: épouse du précédent et sœur du Legrandin de Méséglise; cultivée et intelligente, à l'inverse de sa belle-mère, méprise Chopin mais admire Wagner et Debussy; elle est aussi «snob» que son frère et rêve de faire partie de la coterie Guermantes, mais elle n'a malheureusement pas de relations dans l'aristocratie; dans Sodome et Gomorrhe, en visite chez les Verdurin qui louent sa propriété de Féterne, elle critique tout et finira par se brouiller avec eux; le baron de Charlus la compare à La Comtesse d'Escarbagnas[2]; a été folle de Swann et l'objet de l'amour de Brichot; dans Le Temps Retrouvé, Saint-Loup la juge «idiote» par sa prétention et son impertinence; et puisqu'alors la duchesse de Guermantes la recherche, elle devient indifférente à ses attentions.
Cambremer, Léonor de...: fils des précédents; épouse la nièce de Jupien
Caprarola, princesse de...: fréquente le salon Verdurin, et elle en tient un également
Cartier: frère de Mme de Villefranche et intime du Duc de la Trémoïle; à la soirée chez la duchesse de Guermantes
Céleste: voir Albaret
Céline et Flora: sœurs de la grand-mère du narrateur
Chanlivault, Mme de...: Sœur du «vieux Chaussepierre»; tante de M. de Chaussepierre qui expulse le duc de Guermantes du Jockey Club. C'est «La vieille mère Chanlivault»
Charité de Giotto: voir Aide-cuisinière
Charlus, baron de... (Palamède, surnommé «Mémé»). Le narrateur, encore enfant, ne fait que l'apercevoir brièvement dans le jardin de Swann à Combray dans Du côté de chez Swann. Sa véritable rencontre avec Charlus interviendra lors d'un séjour à Balbec, dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Le baron de Charlus est l'un des principaux personnages du roman de Proust. Figure récurrente, il est présent depuis Du côté de chez Swann jusqu'au dernier tome Le temps retrouvé. Homosexuel vieillissant, Charlus est plus attiré par des hommes de son âge à l'apparence virile que par de jeunes éphèbes. Le narrateur découvrira l'homosexualité de Charlus lorsqu'il le surprendra avec le giletier Jupien dans la boutique de ce dernier. Charlus est un être sensible, très cultivé, doté d'un tempérament artistique puisqu'il il joue admirablement du piano. Possédant d'innombrables titres nobiliaires prestigieux, Charlus a néanmoins choisi de porter l'un des plus modestes qu'il détient, celui de baron de Charlus, parce que, remontant aux croisades, c'est le plus ancien de tous.
Châtellerault, duc de...: chez la princesse de Guermantes, il est reconnu par l'huissier à qui il avait déclaré ne pas parler français quelques jours plus tôt; veut épouser Gilberte. Les yeux bleus, il est «très Guermantes»
Châtellerault, prince de: ami du prince de Foix; espérait se fiancer à Mlle d'Ambresac
Chauffeur: employé par le narrateur à Balbec; devient complice de Morel
Chaussegros, marquise de...: croit à tort qu'elle a connu le narrateur en Écosse
Chaussepierre, Mme de...: à la soirée chez la princesse de Guermantes, la duchesse refuse de la reconnaître
Chaussepierre, M. de: humilié par la princesse de Guermantes, il sera tout de même élu président du Jockey-Club en remplacement du duc de Guermantes
Chenouville, M. de...: la jeune marquise de Cambremer le mentionne comme «mon oncle de Ch'nouville»
Crécy, Pierre Saylor de Verjus, comte de: premier mari d'Odette, c'est un aristocrate pauvre mais distingué, fin, amateur de généalogie et de bonne chère; le narrateur se lie d'amitié avec lui à Balbec
Duras, duc de...: évoqué par le duc de Guermantes en relation avec l'élection de Saint-Loup au Jockey Club; épouse la veuve Verdurin et meurt deux ans plus tard
Duras, duchesse de...: à la soirée musicale des Verdurin, portée aux nues par Charlus puis méprisée par Mme Verdurin
Duroc, major: Enseignant d'histoire militaire admiré de Saint-Loup, dreyfusard, radical-solialiste et franc-maçon
E----, professeur: médecin distingué que le narrateur persuade d'examiner sa grand-mère après son attaque.
Éclin, Mme d'...: ses cheveux en bandeau cachent ses oreilles: son surnom est donc «Ventre affamé»
Éditeur, de Paris: visite La Raspelière; pas assez malin pour le petit clan
Égremont, vicomtesse d'...: tient le rôle de porte-parole chez la princesse d'Épinay
Elstir: Il est la figure du peintre idéal pour le narrateur, comme l'est Vinteuil pour la musique, ou Bergotte pour la littérature. Il a été l'amant d'Odette; fréquente le salon des Verdurin où on l'appelle «Monsieur Biche». Son style passe du mythologique (comme Gustave Moreau) au japonais, puis aux natures mortes et aux paysages. Parmi ses modèles, on cite généralement Whistler, dont Elstir serait l'anagramme approximatif, et Helleu.
Elstir, Gabrielle: femme du précédent; Albertine admire son goût pour les toilettes; personnifie cette sorte de lourde beauté vénitienne qu'Elstir a cherché à capturer dans sa peinture
Entragues, Mlle d'...: fille du duc de Luxembourg, que cherchent à épouser Saint-Loup et le Duc de Châtellerault
Épinay, Victurnienne, princesse d': admiratrice des traits d'esprit de la duchesse de Guermantes
Épinoy, princesse d'...: éblouie par le flamboiement du salon d'Odette
Éporcheville, Mlle d'...: le narrateur prend par erreur ce nom pour celui d'une fille de bonne famille fréquentant les bordels, recommandée par Saint-Loup. En réalité il s'agit de Mlle de Forcheville.
Esther: voir Lévy Esther
Eudoxia, reine: femme du Roi Theodosius
Eudoxie, grande-duchesse d': amie de la princesse Sherbatoff
Eugène, M.: député du parti d'Action Libérale, un habitué du bordel de Jupien
Eulalie: ancienne domestique de Combray; confidente de Tante Léonie et rivale de Françoise, très pieuse, elle fait des visites.
Faffenheim-Munsterburg-Weinigen, prince von: Premier Ministre allemand; essaie de persuader Norpois de l'élire à l'Institut
Familles nobles: si la plupart de ces familles sont réelles, les personnages qui composent celles-ci et qui sont évoqués dans la Recherche peuvent être fictifs. Ces différentes familles peuvent être en lien les unes avec les autres en fonction des alliances maritales contractées
les Guermantes: la plus importante en nombre de personnages
les Bouillon: dont fait partie Madeleine, Marquise de Villeparisis. Cette famille en lien avec les La Tour d'Auvergne
les Cambremer
les Castellane
les Courvoisiers
les Choiseul
les Harcourt
les La Rochefoucauld
Les La Trémoïlle, descendants des rois de Naples et des comtes de Poitiers
les Luynes
les Montesquieu
les Noailles
les d’Uzès
Farcy, Mme de...: épouse américaine du comte de Farcy, une relation obscure des Forcheville. Amie de Bloch, elle n’apparaît que dans Le Temps Retrouvé
Féré, M. et Mme: amis des Cambremer, qui donnent un dîner en leur honneur
Féterne, marquis de: chouan royaliste, sa fille est cousine du duc de Guermantes
Fierbois, marquis de...: raillé par le baron de Charlus, brouillé à mort avec lui
Flora: sœur de la grand-mère du narrateur (voir Céline et Flora)
Foggi, prince Odo: débat de politique italienne avec le Marquis de Norpois à Venise
Foix, prince de...: un habitué du restaurant où le narrateur dîne avec Saint-Loup; riche et très en vue, il appartient à un groupe de quatre amis inséparables, dont Saint-Loup, en partie inspiré de Léon Radziwill
Foix, prince de...: père du précédent; un habitué du bordel de Jupien, où l'on regrette sa mort
Forcheville, comte (puis baron) de...: introduit chez les Verdurin par Odette; il l'épousera et adoptera Gilberte
Forestier, Robert: camarade de jeu du narrateur aux Champs-Élysées
Françoise: cuisinière de tante Léonie à Combray, puis au service de la famille du narrateur, véritable Michel-Ange de la cuisine, elle est particulièrement cruelle avec son aide-cuisinière; elle est pour le narrateur le symbole de la France éternelle, celle de Saint-André-des-Champs
Françoise, cousins de: voir Larivière
Françoise, fille de: voir Marguerite
Françoise, neveux de: l'un d'eux tente de se faire exempter de service militaire pendant la guerre, l'autre est tué à Berry-au-Bac
Françoise, nièce de: une «bouchère» (??)
Françoise, beau-fils de: voir Julien
Franquetot, vicomtesse de: cousine de la marquise douairière de Cambremer
Frécourt, marquis de: voisin de l'hôtel Guermantes
Froberville, colonel de...: neveu du précédent; souhaite l'échec de la garden-party de la marquise de Saint-Euverte et apprend avec plaisir que la duchesse de Guermantes n'y assistera pas;
G----: écrivain; en visite chez Mme de Villeparisis, ce qu'il considère comme une corvée fatigante; fréquemment invité chez la duchesse de Guermantes, qu'il considère comme une femme d'intelligence
Gallardon, marquise de, née Courvoisier: parente des Guermantes; tante du vicomte Adalbert de Courvoisier
Gallardon, duchesse douairière de: belle-mère de la princesse de Gallardon; confond Aristote avec Aristophane, une vraie poison
Galopin: pâtissier à Combray; Françoise rapporte à tante Léonie qu'il a ramené un chien de Lisieux
Gaucourt, Mme de...: sœur de M. de Cambremer; souffre d'étouffements
Gineste, Marie: sœur de Céleste Albaret; femme de chambre à Balbec, plus rapide que sa sœur, elle est un peu poète
Gisèle: membre de la petite bande des jeunes filles en fleurs, à Balbec; blanche comme un œuf, au nez en bec de poussin
Goupil, Mme: à Combray, sœur de Mme Sazerat, elle arrive toujours en retard à la messe
Gouvernante (de Gilberte): porte une plume bleue à son chapeau
Grand-duc Wladimir: présent à la soirée où Madame d'Arpajon se ridiculise, il accroît son malheur en l'accablant d'un rire long et tonitruant. Personnage réél: grand-duc Wladimir de Russie, fils d'Alexandre II.
Grand-père du narrateur (Amédée): un grand ami du père de Swann
Grand-oncle du narrateur: tire les boucles du narrateur
Grand-tante du narrateur, cousine du grand-père du narrateur et mère de tante Léonie; taquine la grand-mère du narrateur lorsque le grand-père boit de l'alcool
Grigri: voir Agrigente, Prince d'
Grouchy, M. de: arrive tardivement au dîner des Guermantes et offre à la duchesse de Guermantes une demi-douzaine de faisans
Grouchy, Mme de...: épouse du précédent; fille de la vicomtesse de Guermantes
Guastalla, duc de: fils de la princesse de Parme, cousin de Charlus; il a l'air d'un tapir
Guastalla, Albert, duc de...: fils de la princesse d'Iéna; Charlus se moque de son titre
Guermantes, Basin, duc de...: prince des Laumes avant d'hériter de son titre de duc à la mort de son père, frère de Charlus et de la comtesse de Marsantes; il ressemble à Zeus Olympien et fume le cigare
Guermantes, Oriane, duchesse de...: épouse du précédent, et sa cousine, anciennement princesse des Laumes, elle est blonde aux yeux bleus. Elle est l'incarnation de «l'esprit Guermantes».
Guermantes, Gilbert, prince de...: cousin du duc de Guermantes, obsédé par le rang et la naissance; devient persuadé de l'innocence de Dreyfus
Guermantes, princesse Marie de..., née duchesse en Bavière, également appelée Marie-Gilbert ou Marie-Hedwige: épouse du précédent, sœur du duc de Bavière; très belle, elle a développé une passion non réciproque pour Charlus Inspirée en partie par Dolly de Talleyrand-Périgord, comtesse de Castellane
Heudicourt, Zénaïde d': cousine de la duchesse de Guermantes; parcimonieuse, elle demande à son cuisinier de ne pas faire le poulet lorsqu'elle apprend que le duc et la duchesse n'assisteront pas au dîner qu'elle a prévu avec M. de Bréauté
Howsler (aîné): chef des cochers des Verdurin; mélancolique, il est victime de la machination de Morel et du chauffeur
Howsler (cadet): frère du précédent; engagé comme valet de pied chez les Verdurin
Hunolstein, Mme de...: surnommée «Petite» en raison de son énorme gabarit
Iéna, prince et princesse d': amis du duc de Guermantes, mais pas de la duchesse qui méprise leurs goûts pour les meubles frappés de l'abeille (symbole napoléonien)
Imbert, Mme, de Combray: tante Léonie demande à Françoise de trouver où cette dame a eu ses asperges
Israels, Sir Rufus: richissime financier juif, marié à la tante de Swann; propriétaire d'une maison flanquée d'un parc de Le Nôtre qui a appartenu à la famille de Charlus
Israels, Lady: épouse du précédent, tante de Swann; très riche, hait Odette
Jardinier de Combray: aligne les chemins du jardin de manière trop symétrique pour la grand-mère du narrateur; voit les révolutions d'un meilleur œil que les guerres
Jardinier de La Raspelière: grogne sous le joug des Verdurin et a des sentiments mêlés envers la marquise de Cambremer
Jeunes filles en fleurs: encore appelées «la petite bande» ou «les filles de Balbec» ou encore «les divines processionnaires»; elles sont au nombre de six lorsque le narrateur les découvre la première fois dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs, mais on ne connaitra explicitement le prénom que de quatre d'entre elles:
Albertine: cheveux bruns et épais; yeux verts, bleus ou violets; grosses joues et «petit nez rose de chatte»; grain de beauté à une position inconnue,
Andrée: la plus grande, celle qui avait sauté par-dessus un vieux banquier à Balbec. Dans Sodome et Gomorrhe, elle dansera étroitement avec Albertine au casino d'Incarville
Gisèle: blanche comme un œuf; nez en bec de poussin,
Rosemonde: petite aux joues roses bouffies,
Jeune fille sans prénom I. Est-ce Berthe?
Jeune fille sans prénom II
Jeune homme que le Narrateur, de sa voiture, voit dans la rue aux côtés de Gilberte
Journalistes au théâtre: Saint-Loup frappe l'un d'eux
Julien: le beau-fils de Françoise, elle le déteste
Julot: un des hommes que le narrateur entend au bordel de Jupien
Julot («gros»): un autre habitué du bordel de Jupien, parti au front, dont on n'a plus de nouvelles
Jupien: tailleur (ou giletier) dont l'atelier est dans l'Hôtel de Guermantes; devient le «secrétaire» de Charlus, puis achète et dirige pour son compte un bordel gay; dans Le Temps retrouvé, s'occupe maternellement de Charlus devenu sénile
Jupien, Marie-Antoinette: nièce du précédent (même si la grand-mère du narrateur, et Proust lui-même, la décrivent parfois comme sa fille), couturière, elle est amoureuse de Morel
Aucun personnage avec cette initiale.
Lambresac, duchesse de...: chez la princesse de Guermantes, son sourire marque le narrateur par sa stupidité.
La Rochefoucauld, duc de...: grand-père maternel de Saint-Loup
La Rochefoucauld, duchesse de...: énorme amie de Mme de Bouillon
Larivière, les...: riches cousins de Françoise; les seuls «gens réels, qui existent» dans «ce livre»
La Trémoïlle, Charles: aristocrate qui fréquente assidûment Swann et rend jaloux MmeVerdurin
Lau d'Allemans, marquis du: un ami intime de Swann avant son mariage; la duchesse de Guermantes parle de sa décontraction face au Prince de Galles
Laumes, prince et princesse des: voir Guermantes, duc et duchesse de
Léa, Mlle: actrice; vit avec la cousine de Bloch, Esther Lévy; écrit une lettre à Morel où elle le reconnaît comme «l'un d'entre nous». On peut supposer qu'elle a eu des aventures saphiques avec Albertine
Leblois de Charlus, comte: confondu avec le baron de Charlus dans certains cercles artistiques
Legrandin: ingénieur et homme de lettres, frère de Mme de Cambremer, moustachu et snob
Léon, Prince de: beau-frère de Saint-Loup et neveu de la duchesse de Guermantes, a la forme du crâne des anciens Gallois; il est pris pour un «englische» par ses paysans
Léonie, tante (Madame Octave): alitée depuis la mort de son mari; le narrateur donne une partie de ses meubles au tenancier d'un bordel.
Leroi, Mme Blanche: une snob fille de marchands de bois; elle dit de l'amour qu'elle «le fait souvent mais n'en parle jamais», mot célèbre de la salonnière du XIXesiècleLaure Baignères qui pourrait aussi avoir inspiré quelques parts de ce personnage[3].
Leroy-Beaulieu, Anatole (1842-1912): économiste et membre de l'Académie des Sciences morales et politiques; conseille au père du narrateur de se présenter aux élections de l'Institut
Létourville, duchesse de: rencontre le narrateur et Charlus, alors âgé, sur les Champs-Élysées; est surprise par l'apparence de ce dernier. Ce personnage n'apparait que dans Le Temps Retrouvé
Létourville: jeune, apparenté à la précédente; considère le narrateur comme un vieux gentleman
Lévy, Esther: cousine de Bloch; vit avec Léa; elle et la sœur de Bloch attirent l'attention d'Albertine au Casino de Balbec
Lift du Grand Hotel, Balbec: intermédiaire avec Albertine; oublie de fermer les portes; a de curieux maniérismes verbaux
Loiseau, Mme: possède une maison derrière l'église à Combray; ses fuchsias ont la mauvaise habitude de partir dans toutes les directions
Longpont, Mme Barbe de: attraction principale de l'un des Mercredis de Mme Verdurin à La Raspelière
Luxembourg, grand-duc de: anciennement comte de Nassau, neveu de la princesse de Luxembourg; écrit au narrateur durant la maladie de sa grand-mère; a épousé la petite-fille d'un producteur de farine
Luxembourg, princesse de: présentée à la grand-mère du narrateur par Mme de Villeparisis, grande rousse à la voix de rossignol
Marcel: Prénom possible du narrateur. Par deux fois dans La Prisonnière, le narrateur est dénommé Marcel: une fois de sa propre bouche, une fois de celle d'Albertine. Par contre, à une autre occasion dans La Prisonnière, et de façon explicite, le narrateur indique que lui attribuer le prénom «Marcel», qui est celui de l'auteur, ne serait qu'une supposition. Voir Narrateur (À la recherche du temps perdu)
Marie-Aymard: voir Marsantes, comtesse de
Marie-Gilbert ou Marie-Hedwige: voir Guermantes, princesse Marie de
Marguerite: fille de Françoise; adopte l'argot parisien et évoque Combray avec mépris
Marsantes, comte ou marquis de...: père de Saint-Loup; président du Jockey Club pendant dix ans; tué pendant la guerre de 1870; républicain et libéral mais moins que son fils
Marsantes, comtesse de (Marie-Aynard): veuve du précédent, mère de Saint-Loup et sœur du duc de Guermantes et de Charlus
Mère (du narrateur): ressemble beaucoup - et de plus en plus - à sa propre mère.
Moine: beau-frère de la grand-mère du narrateur; observe le narrateur lors de la veille funèbre de sa grand-mère
Molé, comtesse: mystérieusement mal-aimée de Charlus; elle le défend pourtant contre les Verdurin pendant la guerre
Monserfeuil, général de: la duchesse de Guermantes refuse de lui parler au nom de Saint-Loup (voir Beauserfeuil), c'est une brute qui ne sait pas reconnaître de vrais rubis
Monteriender, comtesse de: chez Mme de Sainte-Euverte, fait une remarque absurde à propos de la sonate de Vinteuil
Montpeyroux, comtesse de...: sœur de la vicomtesse de Vélude; surnommée «Petite» parce qu'elle est énorme
Moreau, A. J.: ami et collègue du père du narrateur
Morel, Charles: violoniste, fils du valet de l'oncle Adolphe; premier prix de conservatoire, violent et pédophile. Charlus en est amoureux
Morienval, baronne de...: à l'opéra, ne soutient pas la comparaison avec la princesse et la duchesse de Guermantes
Mortemart, duchesse de...: s'entretient avec Charlus chez les Verdurin
Musicien (éminent), ami des Ski, invité à La Raspelière
Naples, reine de..., Maria-Sophia-Amelia (Marie-Sophie de Bavière, 1841-1925), fille de Maximillien-Joseph, duc de Bavière, épouse du roi François II des Deux-Siciles et sœur de l’impératrice d’Autriche Sissi: revient chercher son éventail chez les Verdurin et prend Charlus sous sa protection. Elle a combattu sur les remparts de Gaète.
Narrateur, le: Ne pas confondre avec l'auteur, même s'il est (rarement et de manière ambiguë) appelé Marcel, notamment dans La Prisonnière où Albertine, dans un mot qu'elle lui adresse, écrit en entête Mon chéri et cher Marcel et termine par Quel Marcel! Quel Marcel! Toute à vous, ton Albertine. Bien que ce soit le personnage central, on est curieusement peu renseigné sur son aspect physique, ainsi que sur beaucoup de détails de sa biographie.
Nassau, comte de...: voir Luxembourg, grand-duc de
Nassau, princesse de...: vieille courtisane; même personnage que la princesse d'Orvilliers
Neveux de Françoise: l'un d'eux tente de se faire exempter de service militaire pendant la guerre, l'autre est tué à Berry-au-Bac
Nièvre, princesse de...: cousine de Mme de Guermantes; verrait bien Gilberte avec son fils
Noailles, Anna de...: épouse d'un cousin de Saint-Loup, et poétesse orientale
Noémie, Mlle: assistante à la «maison de plaisir» de Maineville; aide Charlus et Jupien à espionner Morel
Norpois, baron et baronne de...: neveu et nièce du marquis, toujours en noir, très pieux
Notaire, du Mans: voir Blandais, M.
Octave: jeune dandy à Balbec, fils d'un industriel; phtisique, dissipé et joueur, surnommé «dans les choux»; devient un auteur à succès
Octave, Mme: voir Léonie, tante
Octave, oncle: mari de tante Léonie; déjà décédé lorsque le narrateur passe ses vacances à Combray
Odette: Mme de Crécy, puis MmeSwann, et finalement Mme de Forcheville. Elle ressemble à la fille de Jéthro, dans la fresque de Botticelli. Laure Hayman, demi-mondaine, est un des modèles supposés du personnage.
Orgeville, Mlle de l'...: jeune femme de bonne famille qui, selon Saint-Loup, fréquente des bordels (voir Eporcheville, Mlle de)
Oriane: voir Guermantes, Duchesse de
Orléans, Henri-Philippe-Marie, Prince d'...: ami de Saint-Loup
Orsan, M. d'...: ami de Swann, suspecté d'avoir écrit la lettre anonyme. Délicat, aux mots justes et aux gestes discrets
Orvillers, Princesse d'... (Paulette): fait des avances au narrateur dans la rue (voir Nassau, Princesse de); accent autrichien
Osmond, Amanien, marquis d'... («Mama»): cousin des Guermantes; très malade, sa mort imminente a des conséquences malheureuses pour leur plans dans le monde.
Ouvrière (petite): jeune ouvrière dont Swann est épris avant de rencontrer Odette de Crécy
Palancy, marquis de: Swann trouve qu'il ressemble au Vieil homme avec son petit-fils de Ghirlandaio
Parme, princesse de: donne les plus belles soirées de Paris; snob et arrogante
Périgot, Joseph: jeune valet de pied de Françoise à Paris, qui prend plaisir à déménager; il envoie à sa famille des livres qu'il prend dans la bibliothèque du narrateur
Péruvien (jeune): développe une haine violente de Mme de Mortemart
Philosophe norvégien: invité des Verdurin à La Raspelière (Sodome et Gomorrhe II); ce personnage a été inspiré par Algot Ruhe, philosophe suédois, traducteur de Bergson
Pianiste (jeune): parrainé par les Verdurin (Dechambre?)
Pierre: portier de club; écrit une lettre intime à Charlus
Piperaud, docteur: médecin de Combray
Picquart, Georges-Marie, puis général et ministre de la Guerre (1854-1914): un des principaux acteurs de l'affaire Dreyfus; fréquente le salon de Mme Verdurin
Plassac, Walpurge, marquise de: fait appel à son cousin le duc de Guermantes, avec sa sœur Mme de Tresmes, pour lui rapporter l'état de santé d'Amanien d'Osmond'; une des femmes avec une canne
Potain, docteur: fameux médecin qui soigna Vinteuil
Poullein: valet de pied des Guermantes; ils l'empêchent d'aller voir sa fiancée
Pourtalès, Mélanie de: elle reçoit des Guermantes mais aussi des orthodoxes et des protestants
Poussin, Mme: dame de Combray en vacances à Balbec avec ses filles, elle répète «Tu m'en diras des nouvelles»
Pupin, M., fille de: écolière à Combray
Putbus, baronne: décrite par la duchesse de Guermantes comme la «lie de la société»; arrive à Venise le jour du départ du narrateur
Putbus, domestique de la Baronne: sœur de Théodore; Saint-Loup dit d'elle qu'elle a un penchant pour les femmes et qu'elle fréquente les bordels; le narrateur la désire mais ne la rencontrera jamais.
Aucun personnage avec cette initiale.
Rachel: Prostituée, actrice, maîtresse de Saint-Loup; pas jolie mais l'air intelligent. Lorsqu'il la rencontre dans un bordel, le narrateur la surnomme «Rachel quand du Seigneur», d'après les premiers mots de La Juive, opéra d'Halévy. «La patronne qui ne connaissait pas l'opéra d’Halévy ignorait pourquoi j'avais pris l'habitude de dire: «Rachel quand du Seigneur». Mais ne pas la comprendre n'a jamais fait trouver une plaisanterie moins drôle et c'est chaque fois en riant de tout son cœur qu'elle me disait: — Alors, ce n'est pas encore pour ce soir que je vous unis à «Rachel quand du Seigneur»? Comment dites-vous cela: «Rachel quand du Seigneur!» Ah! ça c'est très bien trouvé». Cette incompréhension redouble l'humour noir de la référence, car les paroles de la chanson d'Halévy reproduisent la plainte d'Eléazar de livrer au bourreau la jeune Rachel qui lui est confiée, analogie avec le rôle de la maquerelle[4]. Il s'étonnera de la retrouver ensuite devenue la maîtresse adulée de son riche ami Robert de Saint-Loup puis beaucoup plus tard, actrice célèbre et vieillie, invitée chez la princesse de Guermantes. Pour Jean-Yves Tadié[5], le modèle de ce personnage ne serait pas la grande comédienne Rachel mais l'actrice Louisa de Mornand (1884 - 1963). Louisa (ou Luisa) de son véritable nom, Marthe Adélaïde Marie-Louise Montaud, tourna également dans plusieurs films dont Violettes impériales en 1932.
Rampillon, Mme de...: chez Mme de Saint-Euverte, mentionnée par la duchesse de Guermantes, elle aurait au moins cent ans selon celle-ci
Restaurateur: propriétaire d'un restaurant à Paris où le narrateur dîne avec Saint-Loup
Riche jeune homme: voir Vaudémont, marquis Maurice
Rosemonde: une des jeunes filles en fleurs de Balbec (la «petite bande»); petite aux joues roses bouffies, elle vient du Nord, ses parents ont une villa à Incarville
Rozier, Jacques du: nom adopté par Bloch dans la dernière partie de la Recherche
Rousseau, Mme: une femme qui meurt à Combray
Sainte-Croix, M. de...: conseiller général de Balbec, républicain
Saint-Euverte, Mme de: fait des soirées musicales, et va chez la princesse de Guermantes
Saint-Ferréol, marquise de...: la dame pipi des Champs-Élysées
Saint-Joseph, général de...: responsable des affectations au Maroc
Saint-Loup ou Saint-Loup-en-Bray, Robert, marquis de...: grand, aux yeux verts, meilleur ami du narrateur
Saniette: ancien archiviste, émotif, un peu timoré, il sert de souffre-douleur à M. Verdurin; c'est le beau-frère de Forcheville
Sauton, Mme: de Combray, elle a un fils en service
Sazerat, Mme: de Combray, sœur de Mme Goupil, dreyfusarde, elle séjourne de temps en temps à Paris
Schlegel, M. de...: a appris à Mme Verdurin à reconnaître les fleurs
Sherbatoff, princesse: vieille femme énorme et laide, très riche, elle a un accent russe; c'est l'archétype du fidèle du petit noyau Verdurin
Sidonia, duc de...: il parle sans arrêt
Silistrie, princesse de...: sèche mais l'air aimable, elle porte une canne; cousine de Basin
Ski: sculpteur attaché aux Verdurins, diminutif de Viradobetski, artiste d'origine polonaise, au comportement infantile. Peu intelligent mais très talentueux, son caractère ressemble à celui d'Elstir mais ils se détestent. Modèle: Henri Kowalski
Stermaria, M. de: toujours pressé et distant
Stermaria, Alix, vicomtesse de: blonde au teint pâle, elle incarne par son nom les rêves de Bretagne du narrateur, mais l'opportunité de la rencontrer enfin lui échappe
Surgis, Victurnien, marquis de: fils de Mme de Surgis et frère d'Arnulphe, roux à la prestance royale et marmoréenne
Surgis-le-Duc, marquise de: très belle, maîtresse de Basin
Swann, Charles: ressemble au Roi mage blond de la fresque de Luini
Théodore: de Combray, chantre (et guide de l'église), garçon épicier, informateur, il est aussi trousseur de jupons (et peut-être bisexuel). C'est le frère de la femme de chambre de la baronne Putbus
Thirion, M.: a pris le nom de Villeparisis qui était inusité, selon les Guermantes; a épousé la future Madame de Villeparisis
Toureuil, président: à Balbec, dîne chez les Bontemps
Tresmes, Dorothée de...: cousine de Basin, fille du comte de Bréquigy, porte une canne
Roi Théodose, souverain imaginaire dont la visite à Paris évoquée au début d' A l'ombre des jeunes filles en fleurs est largement inspirée par celle du tsar Nicolas II à l'Automne de 1896[6].
Uzès ou Uzès de Crussol, Jacques, duc d'...: ami de Saint-Loup
Valet de pied de Mme de Chevregny : invité à un dîner au Grand Hôtel de Balbec par Charlus
Valet de pied des Verdurin: jeune et nouveau; intéresse Charlus
Valets de pied de Charlus: voir Burnier et Charmel
Valets de pied chez Mme de Saint-Euverte: comparés aux figures du «Martyre de Saint Jacques» de Mantegna et aux personnages de «L'Escalier des géants» au Palais Ducal de Venise
Vallenères, M.: archiviste des lettres de Mme de Villeparisis, gère aussi ses propriétés
Varambon, Mme de...: dame d'honneur idiote de la princesse de Parme
Vatry, colonel baron de...: locataire et ami du grand-oncle Adolphe au 40 bis boulevard Malesherbes à Paris
Vaudémont, Maurice, marquis de...: joue aux cartes à Balbec avec des amis
Vaugoubert, marquis de...: attaché auprès du roi Théodose, trop poli, en confidences avec Charlus
Vélude, vicomtesse de...: sœur de Montpeyroux, surnommée «Mignonne» parce qu'elle est énorme
Verdurin, Gustave ou Auguste: très riche bourgeois dont l'origine de la fortune n'est pas expliquée par Proust. Dévoué à sa femme, voire effacé devant elle, il exécute les basses besognes, martyrise Saniette, mais est parfois généreux
Verdurin, Mme: surnommée «La Patronne» car elle est reine de son salon rue Montalivet puis quai Conti et même à «La Raspelière» qu'elle louera près de Balbec; autoritaire et jalouse, elle sait réunir des artistes talentueux comme Elstir et Ski; plus tard son salon devient dreyfusard, elle est aussi une des premières à découvrir les ballets russes
Villemur (Madame de), personnage cité dans Sodome et Gomorrhe II chap. I comme suit: «Madame de Villemur, M. Detaille, en grand peintre qu’il est, est en train d’admirer votre cou.»
Villeparisis, Madeleine, marquise de...: de la famille de Bouillon, c'est la tante des Guermantes, cousine du Mal de MacMahon et des ducs de La Rochefoucauld. Elle a connu Bathilde au Sacré-Cœur. Très noble mais simple, elle peint des fleurs, un peu déchue de son prestige dans les milieux aristocratiques intermédiaires, le narrateur laisse à entendre que cette semi-déchéance serait imputable à d'anciens écarts de conduite. Dans le milieu aristocratique, Villeparisis se prononce Viparisis
Villeparisis, Jehan de...: neveu de Mme de Villeparisis
Vinteuil, M.: professeur de piano obscur à Montjouvain, près de Combray, il est aussi un compositeur fameux à Paris. Sévère sur la tenue des autres, il laisse faire à sa fille ce qu'elle veut. Mais il est surtout connu pour sa sonate et sa «petite phrase» musicale composée de cinq notes, qui revient tout au long de la Recherche et se mue en septuor dans La Prisonnière
Vinteuil, Mlle: fille de Vinteuil, elle est lesbienne et c'est en l'espionnant que le narrateur découvre l'homosexualité féminine et notamment celle d'Albertine.
Viradobetski, M.: sculpteur polonais, ami de Mme Verdurin. Inspiré du compositeur Henri Kowalski (1841-1916).
Wladimir: voir grand-duc Wladimir.
Wurtemberg, duc de...: frère de la mère de Von, il a épousé une sœur du duc d'Aumale
«Et ce monde, avec ses cinq cent treize personnages rencontrés [...]» in Proust et le roman de Jean-Yves Tadié, édition Gallimard, collection Tel, Paris, 2000, page 184.
Extrait des Paroles de Rachel quand du seigneur:«Rachel, quand du Seigneur
La grâce tutélaire
A mes tremblantes mains confia ton berceau,
J'avais à ton bonheur
Voué ma vie entière.
Et c'est moi qui te livre au bourreau!
J'avais à ton bonheur
Voué ma vie entière,
Et c'est moi qui te livre au bourreau,
Et c'est moi qui te livre au bourreau!»