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peintre français (1850-1916) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Raphaël Collin, né le à Paris 2e et mort le à Brionne[1], est un peintre et illustrateur français.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Louis Joseph Raphaël Collin |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Père |
Nicolas-Pierre Collin (1820-1900) |
Mère |
Catherine De Mouzon (1820-1907) |
Fratrie |
Blanche Collin (1954-1917) |
A travaillé pour | |
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Mouvements |
Symbolisme, académisme, impressionnisme, peinture sur le motif, naturalisme, Nu académique (d) |
Maîtres | |
Élève | |
Genre artistique | |
Influencé par | |
Distinction | Chevalier de la Légion d’Honneur. Officier de la Légion d’Honneur. Membre du jury et hors concours au Salon de la Société des artistes français et à l’Exposition universelle. Membre du Conseil Supérieur des Beaux-Arts. Membre de l’Institut. Chef d’atelier à l’École des Beaux-Arts. Directeur de l’Enseignement du dessin. Président des artistes de la Seine. Officier de l’Ordre du Soleil Levant du Japon. |
Proche du symbolisme et du naturalisme, son style est qualifié d’« académisme pleinairiste[2]. »
Louis-Joseph-Raphaël est le fils de Nicolas-Pierre Collin (1820-1900), conservateur d'une des bibliothèques municipales de Paris[2], et peintre amateur qui expose au Salon de 1865 à 1870, et de Catherine de Mouzon (1820-1907). Raphaël a également une sœur cadette, Anne-Marie-Blanche, plus couramment Blanche Collin, qui naît quatre ans plus tard[3].
Il commence ses études au lycée Saint-Louis à Paris, pour y suivre notamment des cours de grec et de latin, mais pour des raisons qui sont encore inconnues, il retourne dans la région natale de ses parents, en Lorraine, pour intégrer le collège de Verdun. Au cours de sa scolarité, il fait notamment la connaissance de Jules Bastien-Lepage[4], avec qui il se lie d'amitié[5] ; les deux amis sont inscrits dans la classe de dessin du professeur Fouquet. Les cours de dessin lui permettent, en 1868[6], d'intégrer l'atelier de William Bouguereau. Il est par la suite reçu à l'École des beaux-arts de Paris et intègre l'atelier d'Alexandre Cabanel[7], il y fait la rencontre de nombreux artistes qui connaîtront la célébrité, comme Fernand Cormon, Carolus-Duran, Aimé Morot, Henri Gervex et Benjamin-Constant ; il retrouve également son ami, Bastien-Lepage[8].
Raphaël Collin est un élève exemplaire. Son assiduité et la qualité de ses travaux lui permettent de candidater pour le "concours de médaille", qui consiste à réaliser des études d'après modèles vivants. Le "concours de médaille" est un passage obligé pour toute personne qui souhaite concourir au Prix de Rome. Entre 1869 et 1871, Collin participe à ce concours à trois reprises, il obtient une troisième médaille en 1869, une deuxième médaille en 1870 et une seconde deuxième médaille en 1871[8], mais cela reste insuffisant pour concourir au Prix de Rome.
Cet échec n’entrave aucunement sa carrière de peintre, puisqu'il reçoit, la même année, en 1871, une prestigieuse commande d'une copie de la Sainte-Famille de Bonifazio, pour la somme de 800 francs, qui est envoyée à l'église de Saint-Vincent de Tyrosse[9].
Peintre de genre, de nu, de portrait, de composition décorative, Collin réalise des illustrations. Il expose à partir de 1873 au Salon, où on lui décerne plusieurs prix. En 1880, il achète une propriété à Fontenay-aux-Roses, ruelle des Marinières, dans le jardin de laquelle il fait poser ses modèles. Puis il s'installe rue des Châtaigniers (d), à hauteur de l'immeuble de « La Résidence du peintre », y cultivant orchidées, lys, pivoines et de nombreuses plantes d'origine japonaise.
De 1872 à 1889, il collabore avec Théodore Deck à la réalisation de faïences décoratives. Il est également grand collectionneur de terres cuites antiques, de grès et poteries du Japon. La constitution de cette collection de céramiques en provenance d'Extrême-Orient (Chine, Corée et Japon) commence très certainement depuis sa rencontre avec le marchand d'art Hayashi Tadamasa en 1884[10]. L'historien Atsushi Miura note qu'il n'est pas impossible que l'artiste découvre les œuvres et céramiques japonaises avant cette date, notamment au sein de l'atelier de Théodore Deck, puis au cours de l'Exposition Universelle de 1878, au sein de la section japonaise[11].
Parmi ses peintures décoratives, on remarque le plafond pour le petit foyer du théâtre de l'Odéon[alpha 1], et un plafond en rotonde pour l'Opéra-Comique à Paris.
Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1909, à la section peinture, au fauteuil d'Ernest Hébert[12]. En 1911, il est nommé professeur chef d'atelier à l'École des beaux-arts de Paris en remplacement de Luc-Olivier Merson, y comptant Florimond Météreau et Germain Raingo-Pelouse parmi ses élèves les plus connus[réf. nécessaire].
Raphaël Collin meurt le à Brionne. Ses obsèques furent célébrées le à Paris et il est inhumé dans le cimetière de Fontenay-aux-Roses avec ses parents et sa sœur Blanche. Sa tombe est ornée d'une statue.
Sa sœur cadette meurt l'année suivante, en 1917 ; auparavant, elle désigne son élève Maurice-Sébastien Laurent comme son légataire universel[13].
Sa collection de céramiques japonaises pour la cérémonie du thé a été acquise en 1917 par le musée des Beaux-Arts de Lyon.
Remarque : L'année d'exposition au Salon n'implique pas nécessairement qu'il s'agit de l'année de création de l'œuvre. Ex : L'œuvre Jeune fille, exposée au Salon de 1895 (nº 459) porte la signature et la date : "R. COLLIN. 1894"[14].
Pour consulter l'ensemble des documents relatifs à ses décorations, nous invitons les lecteurs à consulter la base de données Léonore des Archives Nationales : Archives Nationales. LH//569/97. Notice nº L0569097[15]
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