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Alexandre Cabanel

peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Alexandre Cabanel
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Alexandre Cabanel, né le à Montpellier et mort le dans le 8e arrondissement de Paris[1], est un peintre français, considéré comme l'un des grands peintres académiques[2],[3] du Second Empire, dont il est l'un des artistes les plus admirés[4].

« De tous les peintres académistes, Cabanel fut à la fois le plus adulé du public et le plus critiqué »

Faits en bref Naissance, Décès ...

 Jean Nougaret, Académie des sciences et lettres de Montpellier[5].

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Biographie

Résumé
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Fils d'un modeste menuisier, Alexandre Cabanel commence son apprentissage à l’École des beaux-arts de Montpellier dans la classe de Charles Matet conservateur du musée Fabre[3]. Doté d'une bourse, il s'installe à Paris en 1839.

Il entre en 1840 à l'École des beaux-arts de Paris où il est l'élève de François-Édouard Picot[6],[7].

Après deux échecs, Cincinnatus recevant les ambassadeurs de Rome en 1843 et Le Christ au Jardin des Oliviers en 1844, il est lauréat d'un second prix de Rome en 1845[6],[8],[7] et pensionnaire de la villa Médicis jusqu'en 1850[9].

À Montpellier, il réalise les portraits d'un certain nombre de membres de familles fortunées comme la famille Marès[10],[11],[12]. À la fois peintre d'histoire et peintre de genre[13], il évolue au fil des années vers des thèmes romantiques, comme Albaydé, en 1848, inspirée par Les Orientales de Victor Hugo publié en 1829[3],[14].

Il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur en 1855[15].

La célébrité lui vient avec La Naissance de Vénus[16] exposée au Salon de 1863[17] qui est immédiatement achetée par Napoléon III[18] pour sa collection personnelle et qui entre au musée du Luxembourg en 1881[19] (le tableau est conservé à Paris au musée d'Orsay). Il passe un contrat avec la maison Goupil pour la commercialisation de reproductions en gravure de la Naissance de Vénus[20].

En 1863, Cabanel est élu membre de l'Académie des beaux-arts au fauteuil X[21],[3].

En , il est nommé professeur-chef d'atelier de peinture à l'École des beaux-arts de Paris[22] et promu au rang d’officier de la Légion d'honneur[15].

Lors de l'Exposition universelle de 1867, il est décoré de la croix de chevalier de première classe de l'ordre du Mérite de Saint-Michel de Bavière à la suite de son Paradis perdu commandé pour le Maximilianeum de Munich par Louis II de Bavière[23].

Entre 1868 et 1888, il est dix-sept fois membre du jury du Salon[24],[25], dont les années 1869[26], 1873[27], 1875[28], 1876[29], 1877[30], 1878[31], 1881[32].

Il reçoit la médaille d'honneur du Salon en 1865[33], pour le Portrait de l'Empereur, ainsi qu'en 1867 et en 1878[34].

Ses œuvres sont recherchées par les célébrités européennes et les collectionneurs américains qui lui commandent leurs portraits[13],[35],[36].

En tant que peintre officiel et membre du jury, où il fait preuve d'une farouche opposition à l'égard de toute tendance novatrice, Cabanel est régulièrement critiqué et mis en opposition avec les naturalistes et les impressionnistes[3],[37], en particulier avec Édouard Manet dont Le Déjeuner sur l'herbe, alors intitulé Le Bain, puis La Partie carrée, avait été refusé au Salon de 1863, alors que Cabanel triomphait avec sa Naissance de Vénus. Il est régulièrement brocardé par Émile Zola[38],[39],[16],[3] ou Joris-Karl Huysmans[40].

Cependant, il intervient en 1881 lors de la présentation du portrait de Pertuiset, Le chasseur de lions d'Édouard Manet et défend celui-ci en s'écriant : « Messieurs, il n’y en a pas un parmi nous qui soit fichu de faire une tête comme ça en plein air[29] ! »

Il est promu au rang de commandeur de la Légion d'honneur en 1884[41],[15],[29],[34] et est élu associé de l'Académie Royale de Belgique le . Il participe au Salon d'Anvers de 1888, à l'issue duquel il est élevé au rang d'officier de l'ordre de Léopold[42],[43].

Il meurt le 24 janvier 1889 dans son hôtel du 14 rue Alfred de Vigny, dans le 8e arrondissement de Paris.

Ses obsèques ont lieu à Paris le en l'église Saint-Philippe du Roule puis son corps est transporté à Montpellier au cimetière Saint-Lazare où il est inhumé le . Un monument est érigé en 1892 par l'architecte Jean Camille Formigé orné d'un buste en marbre de Paul Dubois et une sculpture, Regret, d'Antonin Mercié[41],[44].

Une rue porte son nom à Paris, la rue Alexandre-Cabanel dans le 15e arrondissement, à Montpellier, à Béziers ainsi qu'à Toulon.

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Les controverses autour de La Naissance de Vénus

Œuvres principales

Davantage d’informations Titre, Date ...
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Décor du Panthéon

Résumé
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Alexandre Cabanel fait partie des vingt et un artistes ayant reçu une commande de la part du marquis de Chennevières en 1874, alors directeur de l'Académie des Beaux-Arts, pour s'occuper des décors du Panthéon de Paris[154].

Il est initialement chargé de représenter deux sujets sur un total de quatre panneaux « Saint Louis fondant les institutions qui font sa gloire, et Saint Louis captif des Sarrasins »[154], ainsi qu'une frise pour le niveau supérieur. Cependant l'artiste outrepassa ces instructions et décida de peindre trois sujets : Saint Louis enseigné par sa mère sur un premier panneau, Saint Louis rendant la justice sur les deux panneaux suivant, et Saint Louis prisonnier en Palestine sur le dernier panneau[155].

Pour la frise supérieure il choisit de représenter Saint Louis, pieds nus et arborant la Couronne d’Épines, accompagné des personnages marquants de son époque.

Il présenta ses productions à l'Exposition universelle de Paris de 1878[156] avant de que ses toiles ne soient marouflées dans le bras nord du transept du mur ouest.

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La Vie de Saint Louis (montage). En bas, de gauche à droite : Saint Louis enseigné par sa mère (Panneau 1), Saint Louis rendant la justice (Panneaux 2 et 3), Saint Louis prisonnier en Palestine (Panneau 4). En haut : Saint Louis est représenté pieds nus, portant la Couronne d’Épines, entouré de personnages de son époque.


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Publications

  • La Tradition dans la peinture française (1898)[157]
  • Dessins d'Alexandre Cabanel 1823-1889 (1989)[158]

Rétrospective

La tradition du beau, première rétrospective consacrée à Alexandre Cabanel, du au au musée Fabre à Montpellier[159], puis du au au Wallraf-Richartz Museum de Cologne (Allemagne).

Cette exposition a obtenu le label « exposition d’intérêt national » décerné par le ministère de la Culture et de la Communication[160].

De nombreux élèves

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L'atelier de Cabanel à l'école des Beaux-Arts,1883, peinture de Tancrède Bastet, 1883, Musée de Grenoble
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Alexandre Cabanel, médaillon de Jules Chaplain, 1888, Metropolitan Museum of Art, New York

Entre 1864, date de l'ouverture de l'École réformée des Beaux-Arts de Paris, et 1889, date de la mort du peintre, Cabanel dirige l'un des trois ateliers de peinture[161]. Il y a « formé » de très nombreux peintres, dont plusieurs lauréats du prix de Rome, dont Henri Regnault et Camille Bourget[162]. Il n'était cependant présent, dans son atelier, qu'une ou deux fois par semaine et donnait également quelques cours à son domicile à des élèves particuliers[161].

Il y enseigna le nu académique, prônant l'emploi de couleurs claires dans la palette, formant de nombreux naturalistes[161].

Cabanel est resté, cependant, à l'écoute des bouleversements picturaux de son temps. Il participa ainsi à la formation d'Aristide Maillol et d'Étienne Terrus, et essaya de mieux exposer certaines œuvres d'Auguste Renoir au Salon[161].

Tancrède Bastet a représenté l'atelier en 1883 (Tancrède Bastet, L'Atelier Cabanel à l'école des Beaux-Arts, 1883. Coll. Musée de Grenoble).

Quelques-uns de ses élèves « entre cent autres »[163] :

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Notes et références

Annexes

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