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essayiste, réalisateur, scénariste, journaliste et critique de cinéma français (1890-1924) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Delluc est un écrivain, scénariste, éditeur, photographe[2], critique de cinéma et réalisateur français, né le à Cadouin en Dordogne et mort le à Paris.
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Le prix Louis-Delluc récompense chaque année le meilleur film français.
Installé à Paris depuis 1903, Louis Delluc suit des études classiques au lycée Charlemagne et écrit un premier recueil de poésies en 1906.
En 1908, il s'inscrit au lycée Henri-IV[3] en cours de rhétorique et prépare le concours d'entrée à l'École normale supérieure. Il y rencontre Marcel Jouhandeau et se tourne alors vers le journalisme.
Il écrit des critiques de pièces de théâtre pour la revue Comœdia[4] et pour Le Courrier de Paris-Province[5]. Il participe à l'occasion à des concours littéraires[6].
En 1910, il entre au Comœdia Illustré[7] dont il deviendra le secrétaire de rédaction[8]. Il participe régulièrement à la Revue Française politique et littéraire[9] dont le format lui permet d'approfondir ses premières réflexions sur le monde du théâtre, ainsi qu'à Le Monde et le Théâtre[10] et à Gil Blas[11].
Louis Delluc écrit du théâtre en vers, des comédies fantaisistes, des romans, des poèmes et des chansons et il dessine à l'occasion des caricatures. Il s'intéresse de près à la mise en scène et au cinéma.
Il confie à l'occasion l'interprétation de son œuvre à des amis proches comme Georges Pitoëff rencontré à Paris et qui crée depuis Genève, en prévision de tournées françaises à venir, plusieurs œuvres de Delluc. Il est également très proche de l'acteur Édouard de Max[12] - dit M. de Max - à qui il confie de nombreux textes et créations et au sujet duquel il écrira plusieurs articles[13]. Il publiera ses confidences, Chez de Max, en 1918.
En 1914, Jean Hervé lui présente l'actrice Ève Francis[14] qui va lui faire découvrir le cinéma américain. Il l'épouse le 21 janvier 1918.
En 1917, Louis Delluc intègre la revue Le Film créée par Diamant-Berger en tant que rédacteur en chef[15] et publie très régulièrement dans des journaux comme Le Siècle, L'Action ou L'Événement des critiques cinématographiques, ainsi que des analyses dans des revues spécialisées qu'il édite avec son ami Arcady Roumanoff au 10 rue de l'Élysée, comme Le Journal du Ciné-club ou Cinéa. Il continue à écrire des pièces et des romans et rédige plusieurs ouvrages majeurs d'analyse du Cinéma.
Avec son ami d'enfance Léon Moussinac, il est l'un des premiers critiques indépendants et théoriciens du cinéma en France.
Il généralise le principe du ciné-club[16] cher à Edmond Benoit-Lévy.
L'intérêt que Louis Delluc porte au Cinéma n'est pas restrictif : s'il s'interroge avant tout sur la transposition au cinéma des contraintes de la mise en scène de théâtre, il n'en apprécie pas moins les innovations techniques - les effets spéciaux, les prises de vues macroscopiques, les images accélérées - ou les aspects documentaires, pédagogiques et naturalistes[17].
Sans forcément les opposer, il compare souvent les productions cinématographiques française et américaine. Il juge le cinéma français léger, récréatif et il souhaite qu'il se façonne une identité propre[18] en limitant le texte et la gestuelle à l'essentiel, en cherchant à conserver la maîtrise de la composition de l'image, etc.
À partir de 1920, Louis Delluc met en pratique ses analyses et écrit et réalise sept films innovants. La presse le qualifie de cinégraphe, parfois d'écraniste, ce à quoi il rétorque "cinéaste"[19]. Deux de ses films ont particulièrement marqué l'histoire du cinéma français : Fièvre, réalisé en 1921, et La Femme de nulle part qu'il réalise en 1922.
Il fonde en février 1920 la société de production Parisia-Film dont il devient le directeur artistique, rapidement transformée en société de production Films Louis Delluc, puis en la Société d’Éditions Cinématographiques Alhambra-Film créée en juin 1921[20].
Louis Delluc et Ève Francis se séparent au cours de l'été 1922[21]. Très attaché, il continue de lui dédier la majeure partie de son œuvre et compose pour elle son dernier film en 1923, L'Inondation.
Lors du tournage en extérieur, dans la vallée du Rhône et dans des conditions climatiques très mauvaises, il aggrave la tuberculose dont il souffre depuis l'adolescence.
Au début de l'année suivante, de retour d'Hendaye, il est atteint d'une pneumonie et succombe en quelques semaines à une phtisie galopante à seulement trente-trois ans.
Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine). Ses amis le décrivent tourmenté à la fin de sa vie[22] et Abel Gance lui rend un dernier hommage dans une courte nécrologie A la mémoire de mon ami Louis Delluc[23].
L'Inondation est présenté pour la première fois au public la semaine suivante au cours d'une projection commémorative qui est organisée au Colisée[24].
Au no 5 rue de Beaune (7e arrondissement de Paris) où il habitait, une plaque a été apposée.
Le travail de Louis Delluc, résolument prospectif et constitué autant d'œuvres cinématographiques que d'écrits théoriques, constitue un corpus cohérent qui propose une vision pragmatique du Cinéma, partagée avec une nouvelle génération de réalisateurs avant-gardistes qui vont incarner le cinéma des années 1920 et où l'on trouve entre autres Abel Gance, Germaine Dulac, Marcel L'Herbier, Jean Epstein ou encore René Clair, sous le nom de la première avant-garde.
Louis Delluc considère que La Femme de nulle part est son premier vrai film[25].
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