Mangal-Kāvya
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Mangal-Kāvya (bengali : মঙ্গলকাব্য ; littéralement « Poèmes de bénédiction ») est un groupe de textes religieux hindou-bengalis composés entre le treizième et le dix-huitième siècle. Ces écrits comportent notamment des récits de divinités indigènes du Bengale rural au Moyen Âge. Les Mangal-Kāvyas accordent souvent une importance à une divinité particulière fusionnée avec un dieu mythologique védique ou hindou. De plus, c'est le vers qui est le plus répandu dans ces textes.
Manasā Mangal, Chandī Mangal et Dharma Mangal, les trois principaux genres de la tradition Mangal-Kāvya ont pour thème respectifs la représentation de Manasa, Chandi et Dharmathakur, considérés comme les plus grandes divinités indigènes du Bengale. Il existe aussi des Mangal-Kāvyas mineurs nommés Shivāyana, Kālikā Mangal, Rāya Mangal, Shashtī Mangal, Sītalā Mangal et Kamalā Mangal, et d'autres.
La tradition Mangal-Kāvya est un archétype de la synthèse entre la culture védique et la culture populaire de l'Inde. Lila Ray précise : « Les mythes et légendes autochtones hérités des cultures indo-aryennes ont commencé à se mélanger et à se cristalliser autour de divinités populaires et de figures semi-mythologiques aux XIVe et XVe siècles. Une nouvelle cosmogonie se développa, différente de la tradition sanskrite mais ayant une affinité indéniable avec les hymnes cosmogoniques du Rigveda et le mythe polynésien de la création[1]».