Mbari Club
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Le Mbari Club est un centre d’activités culturelles composé d’écrivains, d’artistes et de musiciens africains, créé à Ibadan (Nigeria) en 1961 par Ulli Beier, avec la participation d’un groupe de jeunes écrivains, notamment Wole Soyinka et Chinua Achebe[1],[2]. Le nom de Mbari est un concept en igbo suggéré par Achebe, inspiré par l'art Mbari[2],[3].
Parmi les autres membres de Mbari figuraient Christopher Okigbo (en), J. P. Clark (en), Es'kia Mphahlele, Frances Ademola, Demas Nwoko (en), Mabel Segun, Uche Okeke[3], Arthur Nortje (en) et Bruce Onobrakpeya[4].
Le Daily Telegraph, dans une notice nécrologique de Beier, a déclaré que « le club Mbari est devenu synonyme d'optimisme et d'exubérance créative de l'Afrique après l'indépendance. Fela Kuti a fait ses débuts en tant que chef de bande et est devenu un pôle d'attraction pour les artistes et les écrivains de toute l'Afrique, d'Amérique et des Caraïbes[1]. » Selon les mots de Toyin Adepoju : « Venant de naître dans les fluctuations de la période de pré-indépendance et de post-indépendance immédiate au Nigeria, il a réuni une constellation d'artistes dont le travail incarne la qualité de transformation incarnée par l'esthétique de la création, la décadence, et la régénération évoquée par la tradition Mbari[5]. »
Le Mbari Club est très lié au magazine littéraire Black Orpheus, fondé par Beier en 1957.
Il a également été éditeur dans les années 1960 — il est d'ailleurs considéré comme le seul éditeur de littérature africaine basé en Afrique à cette époque — produisant 17 titres rédigés par des écrivains africains[6], notamment les premières œuvres de Clark, Okigbo et Soyinka, des poèmes de Bakare Gbadamosi (en) (Okiri, 1961), Alex La Guma (A Walk in the Night and Other Stories, 1962), Dennis Brutus (Sirens, Knuckles, Boots, 1963), Kofi Awoonor et Lenrie Peters (en)[4] ainsi que des traductions de la poésie francophone[3].