Son père Jean Symphorien Henri Jean-Louis (1874-1958), après avoir été de 1923 à 1933 magistrat et avocat en Afrique, fut en Martinique et en Guadeloupe un acteur infatigable du panafricanisme, de la lutte anticolonialiste et des mouvements pour l’indépendance aux Antilles. Il adopta le nom de Baghio'o, celui d'un lointain ancêtre de Tombouctou dont les descendants esclaves en Guadeloupe s'illustrèrent dans la lutte pour l'émancipation à l'époque de Louis Delgrès. Un frère de Moune de Rivel, Victor Jean-Louis, est aussi connu comme écrivain sous le nom de plume de Jean-Louis Baghio'o (1910-1994).
La carrière de Moune de Rivel fut grandement influencée par sa mère musicienne Fernande de Virel (1881-1953) issue de la famille Dufresne de Virel, nobles de Bretagne de longue lignée. En 1783, un membre de la famille de Virel s'exila à Saint-Barthélemy (Antilles françaises) et eut une descendance en Guadeloupe. On trouve dans cette branche guadeloupéenne plusieurs musiciens: violonistes, pianistes et professeurs de musique à Pointe à Pitre. Fernande de Virel, lauréate du Conservatoire National de Musique de Paris en 1902, a composé de nombreux airs traditionnels guadeloupéens,
Moune de Rivel avait d'abord choisi le nom de sa mère "de Virel" comme nom d'artiste. Elle permuta le V et le R en 1948 à la suite d'une plainte de la famille Dufresne de Virel.
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Une biographie détaillée de Moune de Rivel et de ses parents est disponible sur Internet[2], publiée en par l'éditeur Frémeaux & Associés à l'occasion de la sortie d'une réédition intégrale de ses enregistrements de la période 1949-1962.
Séjour aux États-Unis (1945-1948)
En , Moune de Rivel est la première artiste française engagée aux États-Unis après la guerre. Elle arrive à New York peu avant Noël 1945 et se produit chaque soir à partir du au Café Society Uptown, dirigé par Barney Josephson(en). Avant cela, elle est filmée dans un documentaire d'actualités sur la vie nocturne new-yorkaise intitulé Night Club Boom[3] de la série The March of Time.
La célèbre revue Life Magazine lui consacre un article dans son numéro du [4]. Le à Baltimore, Moune de Rivel épouse le pianiste de jazz Ellis Larkins. Elle en divorcera le à Paris. Moune restera deux ans aux États-Unis, avec une coupure de trois mois en France fin 1946.
Activité phonographique
En 1969, en complément de sa production typiquement créole, Moune de Rivel sort un disque de textes poétiques d'auteurs français et ultramarins: "Iles et rivages", sur des musiques de sa composition. Pour cet album, elle collabore avec Janine Rémignard et René Maran et exceptionnellement avec Jean-Pierre Chabrol et Pierre Mac Orlan[5].
Moune de Rivel est morte le à Paris. Elle repose au côté de sa mère, Fernande de Virel, au Cimetière du Montparnasse[6].
78 tours
1946: Parfum a li / P'tit corne (Music Monde COJ 1017)
78 t
Orchestre Denis Ancédy.
Édition sur disque compact in Biguine à La Canne à Sucre. Intégrale antillaise Music Monde (1946 – 1949), Frémeaux & associés FA 051, 1996.
1946: Tant pis pou ça / Ti chien en moin (Music Monde COJ 1018)
78 t
Orchestre Denis Ancédy.
Édition sur disque compact in Biguine à La Canne à Sucre. Intégrale antillaise Music Monde (1946 – 1949), Frémeaux & associés FA 051, 1996.
1946: Cé con ça ou yé / Ouap doudou (Music Monde COJ 1019)
78 t
Orchestre Denis Ancédy.
Édition sur disque compact in Biguine à La Canne à Sucre. Intégrale antillaise Music Monde (1946 – 1949), Frémeaux & associés FA 051, 1996.
Moune de Rivel chante sur cette compilation le poème de Jacques PrévertPour toi, mon amour mis en musique par Al Lirvat. Orchestre sous la direction de Serge Kenneth.
Réédition augmentée sous le titre Amours... roses, grises, noires, Le Chant du Monde 33 t 25 cm LDS 4191, 1961.
Édition électronique au format MP3, BnF Collection/Believe Digital, août 2014.