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mathématicien, financier et économiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Olinde Rodrigues (né le à Bordeaux, mort le à Paris) est un mathématicien, financier et économiste français. Il fut à l'avant-garde du mouvement saint-simonien.
Naissance | |
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Décès |
(à 56 ans) Ancien 1er arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Benjamin-Olinde Rodrigues |
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Formation | |
Activités | |
Famille | |
Père | |
Fratrie |
Rachel Rodrigues-Henriques (d) Eugène Rodrigues Félicité Rodrigues Henriques (d) |
A travaillé pour | |
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Mouvement | |
Maître |
Formule de Rodrigues, Rodrigues' rotation formula (d) |
Olinde Rodrigues, d'une famille de banquiers juifs sépharades, est le fils d'Isaac Rodrigues-Henriques, assureur, courtier et négociant, et de Sarah Sophie Lopès-Fonseca. Il est frère d'Eugène Rodrigues ; une de ses sœurs épousera son cousin germain Émile Pereire et une autre Charles Sarchi. Marié à Denise Martin-Daubigny, il est le beau-père de Charles Chobrzyński.
Olinde Rodrigues suit ses études au Lycée Louis-le-Grand, puis à la faculté des sciences de Paris, en ayant renoncé à entrer à l'École polytechnique (dont il devient cependant par la suite répétiteur de mathématiques) et à l'École normale supérieure[1],[2]. Il obtient son doctorat le en soutenant deux thèses, De l'attraction des sphéroïdes où il expose la formule qui porte aujourd'hui son nom[3], et Mouvement de rotation d'un corps de révolution pesant devant un jury présidé par Lacroix. Ces travaux passent cependant inaperçus et sont redémontrés de façon indépendante en 1835 par Jacobi et Ivory. Ce n'est qu'en 1860 que Charles Hermite retrouve ses écrits et lui rend justice.
Devenu courtier en bourse et banquier, il est nommé directeur de la Caisse hypothécaire.
Olinde Rodrigues est adepte des idées du comte de Saint-Simon (1760-1825), dont il fait la connaissance en 1823. Il en devient alors le principal disciple et l'héritier. Il présente son élève Enfantin à Saint-Simon en 1825. À la mort de celui-ci, il devient le chef (et principal financier) de la religion saint-simonienne selon la volonté du comte de Saint-Simon. En , juste après la mort de Saint-Simon, comme il l'a promis à celui-ci sur son lit de mort, il fonde un journal, Le Producteur[4]. Il publie les œuvres de Saint-Simon et continue à défendre cet idéal socialiste. Il publie en politique, sociologie et études bancaires.
Parallèlement, il continue de publier quelques travaux mathématiques et notamment, en 1840, sur le groupe des déplacements[5]. Son travail a toutefois été occulté par celui de William Rowan Hamilton.
Après avoir pris ses distances avec Enfantin et le saint-simonisme, Rodrigues revient aux affaires financières. Il prend une part active à la création des chemins de fer en France avec ses cousins les frères Pereire (Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain, Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans).
Il meurt dans un accident domestique ou un « accident stupide »[6], rue d'Amsterdam, le 17 décembre 1851 en présence d'Isaac Pereire. Il est enterré dans la tradition funéraire judaïque au cimetière du Père-Lachaise, sa tombe est adjacente de celle de Saint-Simon[7].
Un paquebot de la Compagnie générale transatlantique, lancé en 1874 sous le nom de Franconia, fut rebaptisé en son honneur Olinde Rodrigues en 1878, avant d'être intercepté par les États-Unis au large de Porto-Rico, en 1898, lors de la Guerre hispano-américaine, puis d'être démoli en 1905.
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