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Politique dans le Morbihan

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Si historiquement le Morbihan était un territoire largement ancré à droite, certains résultats électoraux récents tendent à nuancer cette affirmation.

Histoire politique et rapports de force

Résumé
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La majorité au sein du conseil départemental du Morbihan se qualifie d'Union de la droite et du centre et est présidée par François Goulard (UMP puis LR) depuis 2011. Il a succédé à la tête du département à Aimé Kergueris (2004-2011, UMP), Jean-Charles Cavaillé (1998-2004, RPR puis UMP), Raymond Marcellin (1964-1998, RI puis UDF) et Paul Ihuel (1946-1964, MRP). Avec 34 conseillers départementaux, la droite est actuellement largement représentée, le groupe des élus de gauche « Morbihan innovant et solidaire » n'ayant que 8 élus (cantons de Lorient-1, Lorient-2, Gourin et Moréac).

À l'ouest du département, le pays de Lorient et le pays d'Hennebont sont les parties du territoire les plus marquées à gauche, élisant régulièrement conseillers généraux, maires et députés issus soit du Parti socialiste, soit même du Parti communiste français. Le nord-ouest du département (la « Cournouaille morbihannaise ») est une terre de petites propriétés.

Ainsi, le PCF a géré pendant 55 ans la petite ville ouvrière d'Hennebont et Lorient a de longue date un maire socialiste.

L'autre partie du département, constitué du pays Vannetais, des pays de Ploermel, Pontivy et d'Auray, est plutôt acquise aux partis conservateurs. Pays de grandes propriétés (Virel à Trédion et Surzur; Harscouët de Saint-Georges à Pluvigner; Lanjuinais à Bignan; L'Estourbeillon; Rohan), où l'organisation de la commune fut longtemps dominée par le recteur et le châtelain, souvent également maire du village et soutien de l'école libre, a été l'un des fiefs du légitimisme jusqu'à la Seconde Guerre mondiale (Albert de Mun était notamment député du Morbihan, Gustave de Lamarzelle sénateur...). Les mairies étaient régulièrement tenues par la même famille de châtelains pendant plusieurs décennies (du XIXe siècle aux années 1960, la commune de Sarzeau a régulièrement élu son premier magistrat et ses conseillers généraux, soit dans la famille de Francheville-de Langlais, soit dans la famille de Gouvello, toutes deux grands propriétaires terriens et châtelains).

Le département du Morbihan fut le dernier à élire comme député un ecclésiastique, et ce, jusqu'aux années 1970, en la personne du recteur de Locminé, également maire de la ville. La structure agraire (métayage) et sociale de cette partie du département, terre de souvenirs des hauts faits de la chouannerie (Auray, Quiberon, Pont du Loc'h), est ainsi plus proche de celle de l'Anjou, de la Vendée ou du Maine que du reste de la Bretagne, et explique en partie le conservatisme de la région. Ainsi, le comte de Lanjuinais, député du Morbihan et maire de Bignan est propriétaire dans cette commune du château de Kerguehennec dont dépendent 1 600 hectares de terres. Le cas du comte de Chabannes, près de Malestroit, propriétaire de plus de 2 000 hectares de terres, est similaire.

L'influence de l'Église a été prédominante dans la vie politique locale jusqu'aux années 1980 dans les campagnes de l'est du Morbihan, où le taux de « messalisants » (personnes allant à la messe chaque dimanche) était proche de 100 %, comme l'a montré le sociologue Yves Lambert dans son étude de la commune de Limerzel.

De même, en 1981, année où le PS a obtenu la majorité absolue à l'Assemblée nationale, le Morbihan s'était distingué du pays en réélisant dès le premier tour des législatives quatre députés issus de la droite et du centre (2 UDF-PR, 1 UDF-CDS et 1 RPR).

Les rapports sociaux locaux, dans de nombreux cantons à vocation rurale, expliquent profondément cette orientation de l'électorat, même si les dernières décennies ont consacré des évolutions de plus en plus marquées, le département n'échappant finalement pas au mouvement général de la vie politique bretonne vers la gauche.

Ainsi, les villes et cantons de la partie centrale et orientale du département ont cessé d'être des terres de mission pour les forces de gauche, conduisant notamment à l'élection d'un maire communiste à Auray en 1995 ou encore de conseillers généraux socialistes dans le pays vannetais.

Les scrutins régionaux de 2004, 2010 et 2015, ainsi que les élections législatives de 2012, ont confirmé la poussée de la gauche dans le département. Avec cinq députés (3 socialistes, 1 divers gauche et 1 régionaliste) sur six élus, ce résultat constitua un fait sans précédent.

Lors des élections municipales de 2014, le renouveau de la droite (à l'instar, d'ailleurs, de l'ensemble du territoire national) s'est confirmé dans le Morbihan, remportant plusieurs villes gagnées et maintenues par la gauche depuis plusieurs années, comme Ploërmel, Pontivy, Ploemeur, Gourin, Questembert, Saint-Nolff, et surtout Auray. Le maire UMP de Vannes, David Robo, a réussi à se faire élire dès le premier tour, malgré la présence d'un autre candidat de droite.

En 2017, l'émergence d'En Marche ! et l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, conduisent à un bouleversement majeur dans le Morbihan. Lors des élections législatives de 2017, la gauche et Les Républicains perdent leurs députés et la majorité présidentielle remporte l'ensemble des circonscriptions morbihannaises (5 élus pour La République en Marche, 1 apparenté Mouvement démocrate se réclamant de la majorité). Ces changements se sont confirmés lors des élections européennes de 2019[1] puisque la liste « Renaissance » (LREM-MoDem et alliés) est arrivée en tête suivie du Rassemblement national et d'Europe Écologie Les Verts. LR et le PS, qui ont jadis dominé la vie politique, se retrouvent loin derrière avec respectivement 8,09 et 6,52 % des suffrages.

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Représentation politique et administrative

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Préfets et arrondissements

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Carte des arrondissements du Morbihan en 2019.

Le département du Morbihan est découpé en trois arrondissements regroupant les cantons suivants :

Depuis le redécoupage cantonal de 2014, un canton peut contenir des communes provenant de plusieurs arrondissements. Seuls deux cantons sont concernés dans le département : Grand-Champ et Moréac.

Davantage d’informations Identité, Circonscription administrative ...

Députés et circonscriptions législatives

Si le nouveau découpage électoral n'a pas modifié leur nombre, les 1re et 4e circonscriptions ont été redécoupées. Le département du Morbihan comprend ainsi six circonscriptions regroupant les cantons suivants :


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Députés du Morbihan depuis 2024.
Davantage d’informations Circ., Nom ...

Sénateurs

Lors des élections sénatoriales de 2023, trois sénateurs ont été élus dans le département :

Davantage d’informations Identité, Étiquette ...

Conseillers régionaux

Le conseil régional de Bretagne compte 83 membres élus pour six ans dont 18 représentant le Morbihan (soit un de moins qu'en 2015). Dans le détail, la liste d'union de la gauche « La Bretagne avec Loïg » a obtenu 9 sièges, l'union de la droite (« Hissons haut la Bretagne ») 3, l'union à gauche avec des écologistes (« Bretagne d'avenir »), l'union du centre (« Nous la Bretagne ») et le Rassemblement national (« Une Bretagne forte »), 2.

Davantage d’informations Nom, Parti ...

Conseillers départementaux

Depuis le redécoupage cantonal de 2014, le nombre de cantons morbihannais a été divisé par deux et est passé de 42 à 21 avec un binôme paritaire élu dans chacun d'entre eux, soit 42 conseillers départementaux. À l'issue des élections départementales de 2015, l'union de la droite et du centre conserve et accroît sa majorité. François Goulard, président sortant de l'assemblée départementale, est réélu par 34 voix contre 8 (7 votes blancs, 1 abstention)[4].

En 2021, la droite morbihannaise confirme sa domination et un nouveau président du conseil départemental, David Lappartient (LR, canton de Séné), est élu le 1er juillet 2021 par 33 voix contre 9 (8 blancs et 1 nul)[5].

Davantage d’informations Canton, Conseillers ...


Lors de la session d'installation du conseil départemental, six vice-présidentes et six vice-présidents ont été élus[6].

Davantage d’informations Identité, Groupe ...
Groupes politiques

Le conseil départemental du Morbihan compte deux groupes politiques : le groupe majoritaire « Ensemble pour le Morbihan » qui réunit des élus de la droite et du centre (LR, UDI, Horizons et divers droite) ainsi que les deux conseillers départementaux du canton de Moréac classés divers gauche, et le « Groupe de gauche et écologiste » (PS, PCF, et divers gauche), minoritaire, regroupant les conseillers de gauche.

Davantage d’informations Groupe, Sigle ...

Présidents d'intercommunalités

Davantage d’informations Intercommunalité, Président ...

Le Morbihan est aussi divisé en six pays qui regroupent plusieurs intercommunalités :

En outre, onze communes appartiennent au pays de Redon - Bretagne Sud et trois au pays de Saint-Nazaire.

Maires

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Carte des 250 communes du Morbihan au 1er janvier 2019.
Davantage d’informations Commune, Maire ...


À la suite de la création de huit communes nouvelles qui regroupent 19 communes déléguées, le nombre de communes morbihannaises est passé de 261 à 250 entre 2014 et 2020. Pour chacune d'entre elles, un maire délégué y est élu.

Davantage d’informations Commune nouvelle, Communes déléguées ...
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Résultats électoraux

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Élections présidentielles

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Répartition du candidat arrivé en tête au premier tour.
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Répartition du candidat arrivé en tête au second tour.
Davantage d’informations Candidat Parti politique, Voix ...


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Répartition du candidat arrivé en tête au premier tour par canton.
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Pourcentage des votes allant à Emmanuel Macron lors du second tour par canton, aucun canton ne votant majoritairement pour Marine Le Pen.
Davantage d’informations Candidat Parti politique, Voix ...


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Répartition du candidat arrivé en tête au premier tour.
Davantage d’informations Candidat Parti politique, Premier tour ...


Davantage d’informations Candidat Parti politique, Premier tour ...


Davantage d’informations Candidat Parti politique, Premier tour ...


Davantage d’informations Candidat Parti politique, Premier tour ...


Davantage d’informations Candidat Parti politique, Premier tour ...


Davantage d’informations Candidat Parti politique, Premier tour ...


Davantage d’informations Candidat Parti politique, Premier tour ...


Davantage d’informations Candidat Parti politique, Premier tour ...


Davantage d’informations Candidat Parti politique, Premier tour ...

Élections législatives

Davantage d’informations 1re circ., 2e circ. ...

Élections régionales

Davantage d’informations Liste, Tête de liste ...


Davantage d’informations Liste, Tête de liste ...


Davantage d’informations Liste, Tête de liste ...


Davantage d’informations Liste, Tête de liste ...


Davantage d’informations Liste, Tête de liste ...


Davantage d’informations Liste, Tête de liste ...


Davantage d’informations Liste, Tête de liste ...

Élections cantonales et départementales

Davantage d’informations Parti, Sigle ...

Élections municipales

Référendums

Référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe[21]
OUI
183 367 (50,65 %)
NON
178 653 (49,35 %)
Référendum sur le quinquennat présidentiel[22]
OUI
103 919 (78,37 %)
NON
28 678 (21,63 %)
Référendum sur le traité de Maastricht[23]
OUI
179 253 (56,67 %)
NON
137 045 (43,33 %)
Référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation[24]
OUI
(61,29 %)
NON
(38,71 %)
Référendum sur la constitution de la Ve République
OUI
243 756 (86,65 %)
NON
37 553 (13,35 %)
Plébiscite national sur le rétablissement de l'Empire[25]
et
OUI
65 854 (98,25 %)
NON
1 171 (1,75 %)
Plébiscite national ratifiant le coup d'État du 2 décembre 1851[25]
et
OUI
54 506 (94,05 %)
NON
3 449 (5,95 %)
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Notes et références

Voir aussi

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