La république de Weimar est le nom donné par les historiens au régime allemand en place de 1919 à 1933. Elle a été fondée à l'issue de la Première Guerre mondiale, consécutivement à la défaite de l'Empire allemand et de la Révolution de 1918. C'était une démocratie parlementaire à base fédérale, dirigée par un gouvernement dont le chef est le chancelier du Reich, élu par le Reichstag et responsable devant lui. À la suite de la nomination d'Adolf Hitler comme chancelier en 1933, la politique autoritaire mise en place, la confiscation rapide du pouvoir politique au profit du NSDAP et la modification des structures politiques entraînent la fin de facto de la république de Weimar et l'avènement du régime dit du IIIe Reich. Le régime de Weimar ne fut abrogé officiellement qu'en 1945, mais la période hitlérienne l'a vidé de toute substance.
État européen de grande taille (468 787 km2), la république de Weimar était divisée en 16 Länder et 3 villes-État. Sa population est estimée à 62 millions de personnes en 1925.
Cette politique où les compromis ont eu une large part n'a pas été menée aux dépens de l'Allemagne. À chaque concession allemande a correspondu une avancée soit diplomatique soit économique. Après avoir jugulé l'hyperinflation qui menaçait l'existence même de l'Allemagne, Stresemann s'est attaqué à d'autres problèmes comme l'occupation de la Ruhr, les réparations de guerre ou encore les frontières définies par le traité de Versailles.
Le caractère pragmatique de sa politique lui a attiré beaucoup d'ennemis et c'est abandonné par une grande partie de la classe politique que Stresemann a dû mener ses combats. Avec Aristide Briand, il a été l'artisan d'un rapprochement franco-allemand et de changements diplomatiques sur le plan européen, ce qui leur a valu à tous les deux le Prix Nobel de la paix. Ce rapprochement a toutefois été arrêté net dans sa lancée à la mort du ministre allemand à l'âge de cinquante et un ans. Avec sa mort, la république de Weimar perd l'un de ses derniers défenseurs.