Purge de 2017 en Arabie saoudite
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Plusieurs centaines de princes, ministres et hommes d'affaires saoudiens font l'objet d'une purge le en Arabie saoudite[1], quelques semaines après la création d'un comité anti-corruption dirigé par le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS).
Date | 2017 |
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Lieu | Arabie saoudite |
Résultat | 500 arrestations |
Il existe trois hypothèses concernant les motifs de la purge : une véritable répression de la corruption, un projet visant à gagner de l'argent ou l'obtention du contrôle des principaux leviers du pouvoir[2].
Les personnalités visées par ce coup de filet, au moins cinq cents[3], sont retenues prisonnières à l'hôtel Ritz-Carlton de Riyad (là où fut annoncée la nouvelle ville de Neom le [1]), qui cesse alors d'accepter de nouvelles réservations et demande aux autres clients de quitter les lieux[4]. Des jets privés sont également immobilisés pour empêcher les suspects de fuir le pays.
Les arrestations aboutissent à la mise à l'écart définitive du clan du défunt roi Abdallah et à la consolidation complète par MBS du contrôle des trois branches des forces de sécurité, faisant de lui l'homme le plus puissant d'Arabie saoudite depuis son grand-père, le premier roi, Ibn Séoud.
Les banques saoudiennes gèlent plus de 2 000 comptes nationaux dans le cadre de la répression[5]. Selon The Wall Street Journal, le gouvernement saoudien cible des liquidités et des actifs d’une valeur pouvant atteindre 800 milliards de dollars[6]. Les autorités saoudiennes affirment que ce montant est constitué d'actifs d'une valeur de 300 à 400 milliards de dollars environ, dont elles pourraient prouver qu'ils sont liées à la corruption[7].
Le procureur général, cheikh Saoud Al Motjeb, déclare dans un communiqué que les arrestations ne sont « que le début d'un processus vital visant à éradiquer la corruption, où qu'elle existe ». Il ajoute que les personnes détenues auront accès à un avocat et s'engage à tenir leurs procès « de manière rapide et transparente[8] ». Pendant ce temps, le roi Salmane nomme 26 nouveaux juges[9].
MBS déclare :"Nous leur montrons tous les fichiers que nous avons et dès qu’ils les voient, environ 95% acceptent un règlement... Environ 1% sont en mesure de prouver qu'ils sont sans danger et leur cas est abandonné là. Environ 4% disent ne pas être corrompus et, avec leurs avocats, vouloir aller devant les tribunaux" [10]. Interrogé sur des informations faisant état de liquidités et d'actifs totalisant 800 milliards de dollars appartenant à des personnes accusées de corruption, le responsable a déclaré : « même si nous récupérons 100 milliards de dollars, ce serait bien[11] ».