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médecin syrien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Qusta ibn Luqa (plus précisément Qusṭā ibn Lūqā al-Ba'labakkī, c'est-à-dire en arabe Constantin fils de Luc, natif de Baalbek) est un médecin, également philosophe, mathématicien, astronome, naturaliste et traducteur, né à Héliopolis de Syrie entre 820 et 835, mort en Arménie vers 912. Il est, avec Hunayn ibn Ishaq, l'un des personnages-clefs de la transmission du savoir grec de l'Antiquité au monde arabo-musulman.
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
قسطا ابن لوقا البعلبکي |
Activités |
Paradise (d) |
Né dans l'ancienne Syrie byzantine, c'était un chrétien de l'Église melkite, connaissant aussi bien le grec (sa langue maternelle) que l'arabe, et aussi le syriaque. Il fit des études de médecine et voyagea, y compris dans l'Empire byzantin. Il se rendit ensuite à Bagdad pour y faire carrière comme traducteur, et apporta avec lui des livres grecs. Il fut patronné par trois califes : al-Mustain (862-866)[1], al-Mutamid (870-892) et al-Muqtadir (908-932). À la fin de sa vie, invité par un noble arménien nommé Sanharib, il se rendit à la cour du roi Smbat Ier d'Arménie et mourut dans ce pays où on lui fit un tombeau.
On lui attribue 55 ouvrages de médecine (certains conservés, d'autres non) :
Il est également l'auteur d'un traité sur les amulettes, auxquelles il dénie toute force occulte (conservé seulement dans une traduction latine d'Arnaud de Villeneuve, intitulée De physicis ligaturis ou De incantatione).
En matière de traduction du grec à l'arabe, il serait l'auteur de celle du commentaire de Galien sur les Aphorismes d'Hippocrate.
Il a écrit d'autre part les traités d'astronomie/astrologie suivants :
Il a d'autre part traduit en arabe le traité Sur la taille et la distance du soleil et de la lune d'Aristarque de Samos, les Sphériques et les Habitations de Théodose de Tripoli (traductions elles-mêmes traduites en latin par Gérard de Crémone), les Levers et couchers des astres d'Autolycos de Pitane, le traité De l'ascension des signes zodiacaux d'Hypsiclès, et la Petite astronomie, un recueil de textes de géométrie introduisant à l'astronomie de Ptolémée ; également le De horoscopo d'Asclépios.
Dans le domaine de la mécanique, il a aussi traduit les Pneumatiques de Héron d'Alexandrie (qui ne nous sont connus que dans cette traduction arabe). Son nom est également associé à la traduction en arabe (traduction partielle ou révision de traductions existantes) de la Physique d'Aristote, de commentaires d'Alexandre d'Aphrodise (sur les livres IV, V et VII de la Physique) et de Jean Philopon (quatre premiers livres du commentaire sur la Physique), des Éléments d'Euclide, de l'Arithmétique de Diophante et des Géoponiques de Cassianus Bassus. Il a écrit d'autre part un commentaire du troisième livre d'Euclide, un autre sur Diophante, et une Introduction à la géométrie (ces derniers textes perdus).
Il a écrit un traité de psychologie sur la différence entre l'esprit et l'âme, traduit en latin au XIIe siècle par Jean de Séville (De differentia spiritus et animæ) et qui faisait partie au XIIIe siècle des livres canoniques de la Faculté des Arts de l'Université de Paris (où Qusta était appelé Constabulus et était d'ailleurs confondu avec Constantin l'Africain) ; un traité sur les causes des différences que présentent les hommes dans leurs caractères, leur conduite, leurs passions et penchants[3] ; un traité sur la différence entre l'animal raisonnable et l'animal non raisonnable ; une introduction à la logique ; une explication de la philosophie des Grecs ; un traité sur la morale des philosophes ; un livre sur la politique.
Qusta était aussi l'auteur d'une histoire universelle intitulée Le paradis de l'histoire, dont nous ne connaissons que le titre. Il a d'autre part rédigé une apologie du christianisme, en réponse au savant musulman Ibn al-Munajjîm, qui avait écrit un traité intitulé La preuve (Al-Buhrān) où il prétendait démontrer par la logique la vérité de la prophétie de Mahomet, et demandé à Hunayn ibn Ishaq et à Qusta de le réfuter s'ils en étaient capables, ce qu'ils firent l'un et l'autre.
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