René-Louis Piachaud est issu d'une famille attestée à Cheseaux dans la première moitié du XVIesiècle, bourgeoise d'Yverdon-les-Bains en 1574 puis genevoise en 1837. Il est fils d'un agent de change et petit-fils de Louis Piachaud (1824-1890), chirurgien accoucheur, chef de l'Hôpital cantonal de Genève et chevalier de la Légion d'honneur.
Il épouse en 1919 Lucia Niculescu, dont il a un fils, Claude Louis, puis se remarie en 1923 avec Julienne Mayras[3],[4].
Associations
Il est membre de l'Association de la presse genevoise, de Belles-Lettres, du Cercle des arts, du Cercle national démocratique, de l'Institut national genevois, de la Ligue des citoyens genevois, de la loge maçonniqueLes Amis fidèles, appartenant à la Grande Loge suisse Alpina, de la Société des auteurs dramatiques romands, de l'Union générale des Rhodaniens.
Politique
René-Louis Piachaud a soutenu le mouvement nationaliste de l'Union Nationale à son apogée[6],[7]. Il collabore[8] d'ailleurs au journal satirique nationaliste Le Pilori, aux côtés de Georges Oltramare et du dessinateur Noël Fontanet[9]. Lors d'une manifestation de l'U.N. intitulée "Ce que les juifs sont pour nous", il présente un exposé se nommant "Les juifs et l'éternelle anarchie"[10].
Le Dictionnaire historique de la Suisse le qualifie de «peu méfiant devant le fascisme et le franquisme»[4].
Discours sur l'éternelle anarchie (1937). En mai 1937 à Genève durant la 11e Conférence du Conseil International de l’Entente internationale anticommuniste (EIA), il prononce un exposé sur «le bolchevisme intellectuel», alors thème principal des débats. Il souligne notamment la part prise dans la révolution bolchevique par les Juifs et leur «influence universelle»[32] tout en relevant que «l'on n'a su que les combattre avec la plus scandaleuse injustice»[33].
Le roi et les pions ou Le divertissement pédagogique (1941).
L'ancienne rue du Manège, à Genève, porte depuis le le nom de rue René-Louis Piachaud[37]. En 2021 elle est réattribuée à sa femme: "rue Julienne-Piachaud"[38].
«... Pendant plus de vingt ans "R.-L. P." a joué le rôle du passeur, celui qui favorise le théâtre de demain et celui qui prépare le public à l'avenir.» Claude Stratz, "R.-L. P." critique théâtral (1919-1941) dans René-Louis Piachaud, 1896-1941: cinquantième anniversaire de sa mort, 1991, p. 17-18.
Créé le 14 mars 1923 à la Comédie de Genève; mise en scène d'Ernest Fournier, décors de Louis Molina, costumes de Benjamin Vautier, musique de Mendelssohn.
Créée le 9 décembre 1933 à la Comédie-Française; mise en scène d'Émile Fabre, décors d'André Boll, costumes de Charles Bétout, musique de Raymond Charpentier.
«...À qui n'a lu, comme moi, que la traduction compassée de Guizot, celle de Piachaud ragaillardit le cœur. L'emploi du vers blanc que le traducteur réserve à la tirade, aux scènes où le ton s'élève, selon que la situation approche du tragique ou du tendre, fait office de clavier colorant, si j'ose écrire. Le poète vigoureux veille constamment sur le texte qu'il adapte, tantôt enfle, tantôt étouffe sa propre musique, use avec goût de certaines formes empruntées au dix-septième siècle: un démon plein d'ennui, enfin laisse voir tout l'amour lucide qu'il porte à Shakespeare et à la langue française...» Colette, Journal du 24 décembre 1933.
Créé le 24 mai 1934 au Grand Théâtre de Genève; mise en scène de Georges Baroz, décors de Louis Molina, musique d'Albert Paychère; avec Lugné-Poe (Shylock).
«Lorsqu'il avait une vingtaine d'années, René-Louis Piachaud composa un roman d'espionnage intitulé Do Dièze, que signa Willy. Cela m'amusait de l'écrire, me dit-il un jour, parce j'avais été témoin en Angleterre de l'histoire que je raconte. Le roman d'ailleurs ne vaut pas grand'chose. Sans le nom de Willy il n'aurait pas paru» P. Chaponnière, Comme un nègre dans le Journal de Genève du 17 août 1956.
paru en feuilleton dans Curieux du 21 mars au 25 juillet 1936. «J'ai fait autrefois une traduction littérale d'Othello, que Jacques Copeau a eu longtemps entre les mains. Naturellement, il aurait fallu la retravailler et la réécrire entièrement pour qu'elle puisse être représentée. Mais je me suis tellement intéressé à ce texte que j'ai travaillé dessus pendant huit longues années et que j'en ai tiré, non un ouvrage pour la scène, mais une sorte de roman ou de récit, une explication d'Othello en langue d'aujourd'hui» Quand R.-L. Piachaud, traducteur de Shakespeare et auteur d'Hadès et Coré, parle de mythes et mystères du théâtre dans Vendredi du 15 juillet 1938.
«...C'est de grand cœur que j'avais appuyé du mieux que j'ai pu votre candidature. Et je me réjouis qu'on vous ait accordé cette distinction...» Lettre d'Émile Fabre, administrateur général de la Comédie française, 8 décembre 1935 (coll. part.).