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famille noble du Genevois De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille de Compey (de Compois) est une famille noble du comté de Genève, remontant probablement au XIe siècle et attestée au XIIIe siècle, originaire de Thorens. Installée dans le château de Thorens, dite de Compey, elle est l'une des familles vassales des comtes de Genève. La famille s'éteint au XVIe siècle.
Famille de Compey | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'azur à la croix d'or | |
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Devise | "A.V.F." | |
Période | v. XIe siècle — XVIe siècle | |
Pays ou province d’origine | Genevois | |
Allégeance | Comtes de Genève | |
Fiefs tenus | Aigle, Arbusigny, Aubeterre, Augny, La Chapelle, Corsier-sur-Vevey (en partie), Denens, Draillans, Eclarson, Etrambières, Grandcour, Gressy, Gruffy, Maisonneuve, Montrosset, Mornay, La Motte, Prangins, Richemont, Sacconex, Soyrier, Thorens, Viry, Vulpillières), Yvoire. | |
Demeures | Château de Thorens | |
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La famille de Compey fait partie des principaux lignages seigneuriaux du Genevois. Position mise en avant dans un dicton local : « Terny (Ternier), Viry, Compey sont les meillous maisons du Genevey, Salenove (Sallanuvaz) e Menton ne les craignons/cedons pas d'un bouton »[1],[2],[3],[4].
Les membres de cette famille sont parfois confondus avec une autre famille, les Compey ou Compois de Féterne[5].
Le premier membre de la famille de Compey serait mentionné dans la seconde partie du XIe siècle, dans un texte d'inféodation, lorsque le comte de Genève, Gérold, confie le château de Thorens, gardien de la vallée d'Usillon et d'une voie romaine, à un certain Oddon de Compey, son compagnon d'arme, vers 1060[6],[7]. Selon la notice du Dictionnaire historique de la Suisse, la famille est attestée à partir du XIIIe siècle comme propriétaires du château[8].
L'héraldiste savoyard, le comte Amédée de Foras, indique que le nom de cette famille proviendrait d'un village, Compeisium, Compeys (mentionné dans le Régeste genevois), aujourd'hui le hameau de Compois de Meinier, situé à côté d'Annemasse[9],[10].
« En ce temps-là le grand passage de Genève et de la Roche, pour Annecy et Thônes, se faisait par le Crest de l'Espines, Sales et Thorens, ou sous le roc du Saix, et sur la rivière de Sellières il y avait un pont entretenu ; le pas était important pour la défense du pays ; Gerold y fit construire un fort, sous le nom de fort de Thorens, et en donna le commandement à messire Oddon de Compey. Peu de temps après, vers 1060, il lui accorda l'investiture de toute la vallée de Sellières et de Flans, suivant la chronique de la Roche »
— D'après Charles-Auguste de Sales (1606-1660), prince-évêque de Genève, neveu de François de Sales[11].
Au XIIIe siècle, Pierre de Compey est un compagnon du comte de Savoie, Thomas Ier[12]. Il est mentionné comme châtelain du château de Féternes en 1203 pour les comtes de Savoie[13]. Un Gérold de Compey est chanoine de Genève et doyen d'Allinges.
Au XIVe siècle, un Simon de Compey épouse en 1370, Peronnette de Saillon dernière héritière du château de Denens (Canton de Vaud).
Au XVe siècle, un Jehan de Compey (1410-1476) possédait 21 titres de seigneurie. Un autre Jehan/Jean de Compey (1450-1532), sire de Thorens, et seigneur de La Roche et Mornex, est chambellan et conseiller du comte Amédée VIII de Savoie[14]. Il dirige pour lui des opérations militaires en Égypte[12]. Il obtient la seigneurie d'Aigle (Canton de Vaud), alors terre savoyarde, de 1434 à 1476. Il en profite pour combattre aux côtés de Charles le Téméraire (Duc de Bourgogne) les Bernois. Dans la lutte opposant une partie de la cour savoyarde, entre noblesse savoyarde et noblesse chypriote, Jean de Compey devient le favori de la duchesse Anne de Lusignan[15]. Profitant de ce pouvoir, Pantaléon Costa de Beauregard analyse que « cette haute fortune qui souleva contre luitant d'implacables jalousies, Compey, loin de chercher à faire pardonner sa puissance par sa modération, révolta, par sa morgue et ses injustices, la fière noblesse de Savoie »[15]. Cette conjuration rassemble contre lui, la famille de Menthon[16], le seigneur Pierre de Menthon, et ses fils Nicod et Claude « qualifiés de « benêts » par la duchesse[17] », soutenus par de nombreux nobles savoyards dont François de la Palud, seigneur de Varembon, Jean de Seyssel, maréchal de Savoie et seigneur de Barjact, Guillaume de Luyrieu, seigneur de la Cueille, Jacques et Amé de Challant, Jacques de Montbel, seigneur d'Entremont, Gaspard de Varax, qui se réunissent à Varambon[15],[17]. Le duc Louis Ier de Savoie est averti de cette alliance de la noblesse, mais ne dit rien[17]. Jean de Compey, seigneur de Thorens, grand-bailli de Genevois, est chargé par le duc de l'organisation d'une chasse au faucon sur ses terres de Mornex, le [15] (ou 1447)[17], à laquelle participe la duchesse Anne de Lusignan, ainsi que la princesse Anne Belle, fille du roi d’Écosse Robert III[18]. Blessé, il réussit à se réfugier dans son château de Mornex[18]. Une partie de la noblesse savoyarde est bannie[19]. Jean de Compey se venge en faisant assassiner plusieurs nobles savoyards[20].
Son fils, Philibert I de Compey, hérite lui aussi de cette attitude. Il assassine le Bernard de Menthon, conseiller et chambellan du duc de Savoie Philibert Ier. Ce crime, qui vient allonger la liste des abus du seigneur, oblige le comte à prendre des sanctions en confisquant l'ensemble des biens de la maison de Compey et condamnant à mort le seigneur. Ce dernier échappe de justesse à la sentence en s'exilant. Son neveu Philibert II obtient cependant la restitution des biens de sa famille en 1526.
La famille de Compey semble s'éteindre vers 1730[21].
Les branches cadettes portent :
Originaire du Genevois, les seigneurs de Compey possèdent au cours de leur histoire les titres de seigneurs de[22] :
Obtention de la seigneurie de La Chapelle-Marin et de la mestralie de Thonon en échange de la seigneurie et du château d'Yvoire, en 1306[31],[30]. Revente de la seigneurie de La Chapelle-Marin en 1518[30].
Guillaume de Compey est bailli de Faucigny, pour l'année 1347[32].
Des membres de la famille ont été châtelains des comtes de Savoie, pour les châtellenies de[33],[34] :
Liste non exhaustive des possessions tenues en fief ou en nom propre de la famille de Compey :
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