Vers le début du XIVesiècle: le fils d’un chef du petit royaume de Boungou, nommé Ntinu Wene ou Nimi a Lukeni, originaire de la vallée du Kouango, fonde le royaume du Congo après s’être imposé aux chefs des tribus voisines. Il établit sa capitale au centre de son royaume, dans la chefferie de Mpemba, au camp militaire de Mbali, d’où partent plusieurs expéditions qui aboutissent à l’annexion du Nsundi(en), de Mbamba et de Soyo. Par ailleurs des royaumes voisins, le Mpangou et le Mbata, payent un tribut au souverain du Congo qui prend le titre de Manicongo ou de Ne-Congo[1].
Vers 1300-1400: au Fouta-Toro (Sénégal), la dynastie musulmane toucouleur des Manna est renversée par la dynastie païenne des Tondyon, d'origine sérère, qui règne pendant un siècle[2].
1316: huit dominicains menés par Bartolomeo da Tivoli s’installent à Dongola, en Nubie au moment où un gouverneur musulman est nommé par les sultans du Caire. Bartolomeo da Tivoli est nommé par le pape évêque de Dongola en 1330[4]. À la même époque, vers 1302, le Génois Sor Leone Vivaldi, fils de Ugolino Vivaldi, aurait atteint Magdasor, peut-être Mogadiscio[5] ou Mogador[6].
fondation du royaume du Ouaddaï, à l’est du Kanem-Bornou[8]; il est gouverné par des chefs animistes Maba qui sont peu à peu remplacés par des Toundjour venus du Darfour. Ces derniers règnent durant un siècle sur ce territoire qui joue un rôle secondaire jusqu’à sa conversion à l’islam au XVIIesiècle[9].
à la fin du XIVesiècle ou au début du XVesiècle les Mossi, venus du nord du Ghana actuel, forment des États aristocratiques dans les hautes et moyennes vallées de la Volta[10]. Le moins mal connu de ces royaumes animistes est le Yatenga en raison de sa proximité des royaumes musulmans. Les Mossi résistent farouchement à l’islam et à leurs voisins beaucoup plus puissants et mieux organisés qu’eux et prennent souvent l’initiative de l’attaque.
1336–1392: époque Nanboku-chō au Japon[18]; l’arc et la cavalerie, qui ont dominé jusqu’alors l’art de la guerre, s’effacent au XIVesiècle devant l’épée et l’infanterie. Les luttes des «dynasties du Nord et du Sud» se règlent soit à la suite de sièges parfois très longs, soit par de grandes batailles rangées, où le rôle de la piétaille armée de piques devient prépondérant.
1338-1573: époque de Muromachi au Japon. Établis à Kyôto dans le faubourg de Muromachi, les Shoguns Ashikaga tiennent une cour extrêmement brillante, un peu à la manière des cours italiennes de la Renaissance. Sous l’influence de la culture Song, l’architecture s’affine à l’extrême (Pavillons d’Or et d’Argent), une peinture nouvelle, mariant sur des fonds d’or les couleurs vives, flamboie sur les cloisons des résidences tandis que, dans d’austères pavillons savamment rustiques, s’élaborent les rites de la cérémonie du thé[20].
Après 1350: début de la période classique maorie dans l’île du nord de la Nouvelle-Zélande[22]. La population s’accroît rapidement dans l’île Nord et les tribus sont constamment en guerre. Les pa, des forteresses massives de terre pisé avec terrasses sont érigées sur les flancs des volcans éteints, sur les crêtes et promontoires, mais aussi en terrains plats et dans les marécages. Ils se renforcent et deviennent de plus en plus nombreux avec le temps. Des systèmes d’exploitation des sols sont mis au point, tels les systèmes de limites de champs et de fosses pour conserver les patates douces retrouvées dans l’île Nord; la subsistance dépend désormais de l’agriculture (patate douce, racines de fougère)[23]. Sur l’île Sud, la population et le nombre de sites déclinent.
1370-1405: conquêtes de Tamerlan en Asie occidentale[25].
Europe
Le siècle est marqué par le début du petit âge glaciaire, à partir de l’hiver 1303 et des suivants, caractérisé par une avancée des glaciers européens, des températures hivernales très froides, non constantes mais fréquentes, des étés souvent humides et frais. Une période très humide provoque des famines en Europe dans les années 1315-1316[26]; la peste noire de 1347-1350 réduit du tiers la population européenne[27]; enfin la guerre de Cent Ans ravage la France et est accompagnée de famines. Cet ensemble d'événements constitue la crise de la fin du Moyen Âge.
1312-1357: apogée de la Horde d'or sous le règne d'Özbeg et de son fils Djanibeg. Des troubles internes affaiblissent le khanat de 1359 au règne de Tokhtamych qui réunifie brièvement la Horde de 1381 à 1395[30].
1316-1341: le grand-duc de LituanieGediminas conquiert les principautés russes de Volhynie, de Biélorussie et une partie de l'Ukraine du Nord-Ouest[31]. Les grands se lient en une pyramide d’obligations partant du grand-duc et accaparent de vastes domaines dans les régions conquises, transformant les paysans russes en serfs. Les villes se développent en suivant l’exemple polonais, c’est-à-dire par l’action de marchands et d’artisans allemands.
1385: premiers textes connus concernant les Roms en Moldavie et Valachie, liés à leur situation d'esclavage. Arrivés en Europe au début du siècle en passant par la Grèce, ils viennent d’Inde du Nord (XIesiècle); leur trajet peut être retracé par les emprunts de mots persans, kurdes ou grecs dans les dialectes roms européens que l’on retrouve. Ils restent en Grèce près d’un siècle avant de s’installer dans toute l’Europe. Au début du XVIesiècle, ils atteignent tous les pays du continent, y compris la Russie, la Scandinavie, les Îles Britanniques et l’Espagne[40].
Édouard III d'Angleterre, (1312-1377), roi d'Angleterre, petit-fils de Philippe le Bel. Il rétablit l'autorité royale en Angleterre, commence la guerre de Cent Ans car il est le successeur le plus direct au trône de France vacant qui sera désormais occupé par la branche cadette des Capétiens, les Valois.
Édouard de Woodstock, (1330-1376), dit le Prince Noir. Prince de Galles, fils aîné d'Édouard III. Il est l'un des principaux chefs de guerre de la guerre de Cent Ans. Il commande les forces anglaises en France. Il remporta notamment la bataille de Crécy et la bataille de Poitiers: deux des principaux désastres militaires français.
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Françoise Pommaret-Imaeda, Françoise Pommaret, Lhasa, lieu du divin: la capitale des Dalaï-Lama au 17e siècle, Éditions Olizane, , 270p. (ISBN978-2-88086-184-1, présentation en ligne)
Georges Photios Tapinos, Didier Blanchet, D. Horlacher, Conséquences de la croissance démographique rapide dans les pays en développement: actes du groupe d'experts de l'Institut national d'études démographiques et de la Division de la population des Nations Unies (New York, août 1988), INED, (ISBN9782733240052, présentation en ligne)
Guillaume Bourel, Marielle Chevallier, Axelle Guillausseau, Guillaume Joubert, Bescherelle Chronologie de l'histoire de France (édition 2016): le récit des événements fondateurs de notre histoire, des origines à nos jours, Hatier, (ISBN9782218998584, présentation en ligne)
Stanford Mc Krause, Yuri Galbinst, Willem Brownstok, Islam: des invasions mongoles aux conquêtes musulmanes en Inde, Cambridge Stanford Books (présentation en ligne)
Angeliki Laiou, Cécile Morrisson, Le monde byzantin - L'empire grec et ses voisins (XIIIe – XVesiècle), vol.3, Presses universitaires de France, (ISBN9782130737384, présentation en ligne)
Roumen Daskalov, Alexander Vezenkov, Entangled Histories of the Balkans - Shared Pasts, Disputed Legacies, vol.3, BRILL, (ISBN9789004290365, présentation en ligne)
Tibor Klaniczay, Eva Kushner, André Stegmann, L'époque de la Renaissance 1400-1600 - L'avènement de l'esprit nouveau, 1400-1480, vol.1, John Benjamins Publishing, (ISBN9789630541305, présentation en ligne)