Bataille de Fleurus (1794)
1794 bataille de la guerre de la Première Coalition De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La bataille de Fleurus du 8 messidor an II () a lieu pendant la guerre de la Première Coalition entre les coalisés (Royaume-Uni, Saint-Empire, électorat de Brunswick-Lunebourg) et la France[2]. L'armée révolutionnaire française remporte une bataille décisive à Fleurus, entre Charleroi et Namur, dans les Pays-Bas autrichiens (Belgique actuelle).
Date | 8 messidor an II () |
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Lieu | Fleurus |
Issue | Victoire décisive française |
République française | Saint-Empire Provinces-Unies Royaume de Grande-Bretagne Électorat de Brunswick-Lunebourg |
• Jean-Baptiste Jourdan • Jean-Baptiste Kléber • Jean Étienne Championnet • Louis Antoine de Saint-Just |
• Frédéric de Saxe-Cobourg • Johann von Beaulieu |
89 592 hommes incluant 12 000 cavaliers 100 canons moins les 8 625 hommes de la division Muller (non participants). Soit 80 967 hommes et 1 ballon d'observation. |
52 000 hommes incluant 18 000 cavaliers 111 canons |
~ 5 000 morts ou blessés 1 canon |
208 morts 1 017 blessés 361 prisonniers 1 mortier perdu[1] (armée de Cobourg) 2 800 prisonniers[1] (garnison de Charleroi) ~ 700 morts, blessés ou prisonniers[1] |
Batailles
Coordonnées | 50° 28′ 55″ nord, 4° 33′ 07″ est |
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Les coalisés, commandés par le prince de Saxe-Cobourg, ont pour objectif de lever le siège de Charleroi, ignorant que la ville a accepté une reddition secrète la veille. Organisés en cinq colonnes, ils frappent simultanément les forces françaises déployées en arc de cercle autour de Charleroi et appuyées à ses deux extrémités sur la Sambre.
La gauche française recule d'abord à travers le bois de Monceau jusqu'à Marchienne, mais là, les Impériaux, s'apercevant de la prise de Charleroi, hésitent. Kléber en profite pour les faire charger par ses troupes et les forcer à reculer.
Morlot, au centre, se replie sur Gosselies, tandis que Championnet doit abandonner Heppignies. Mais Jourdan amène des renforts et fait reprendre ce dernier village.
Le général de l'Armée impériale Beaulieu, qui l'a compris, arrive avec une nouvelle colonne ; mais Jourdan fait donner les réserves, et les Français, après les plus grands efforts, restent maîtres du village de Lambusart. Ainsi partout le combat s'est rétabli : la fin du jour approche. Beaulieu, apprenant, lui aussi, la prise de Charleroi, recule, et Cobourg se décide à ordonner une retraite générale sur Bruxelles.
La bataille eut lieu toute la journée sous un soleil brûlant, et, par endroits, au milieu de véritables incendies, les moissons ayant pris feu.
Le lendemain, les coalisés abandonnent la Belgique et battent en retraite dans le Saint-Empire romain germanique. Les Impériaux perdent définitivement le contrôle de cette région. Les Français prennent Bruxelles () et Anvers () alors que le corps expéditionnaire anglais est rembarqué. La dernière bataille sur le territoire de l'actuelle Belgique se déroulera à Sprimont le .
Cette bataille voit la première utilisation militaire d'un ballon d'observation dans l'histoire de l'aérostation. À bord du ballon à gaz L'Entreprenant le capitaine de la compagnie d'aérostiers Coutelle et un officier peuvent ainsi observer le dispositif des coalisés. Pour que les observations soient transmises rapidement on utilise des pavillons du code de signalisation maritime, ou bien des feuilles de papier annotées transmises au sol dans un petit sac en cuir glissant le long d'un câble. La présence de ce ballon espion affecta surtout le moral des coalisés[3].
Le ballon a une forme parfaitement sphérique d'un diamètre d'environ 10 mètres, pour une capacité de 523 m3 d'hydrogène (H2)[4]. L'enveloppe est imperméabilisée par un vernis à base de caoutchouc naturel développé par Jean-Marie-Joseph Coutelle et Nicolas-Jacques Conté ; ce vernis permettra à L'Entreprenant de rester deux mois entiers plein de gaz à l'armée de Sambre-et-Meuse[4],[5]. Le ballon peut élever une nacelle occupée par deux hommes et atteindre l'altitude de 500 mètres, mais en pratique, il suffit qu'il atteigne 250 à 400 mètres pour être opérationnel.
Le ballon s'est élevé à Jumet, sur le plateau occupé actuellement par le dépôt du TEC Charleroi et l'extrémité ouest de la piste de l'aéroport de Gosselies. C'est là aussi que se trouvait l'état-major[6] du général français Jourdan et les représentants du Peuple Guyton de Morveau, Gillet et Saint-Just, « sur le plateau du moulin de Jumey… »[7] construit à l'altitude approximative de 180 mètres[8].
L'armée française est forte de 89 592 hommes, moins les 8 625 hommes de la division Muller qui ne participent pas à la bataille.
Elle est commandée par le général Marceau et est composée des :
Cette aile avait sa droite au niveau de Auvelais et du bois de Copiaux en s'appuyant sur la Sambre et avait sa gauche aux alentours du Campinaire (proche de Lambusart). Les avant-gardes occupaient Wanfercée-Baulet et Velaine.
Le centre de l'armée est composé de trois divisions :
Elle est composée de trois divisions, dont une, la division Muller, n’est pas présente le jour de la bataille car envoyée en renfort au général Schérer pour défendre la Sambre jusqu'à Maubeuge :
D'après Jean-de-Dieu Soult, 5 000 soldats français ont été mis hors combat tandis que les coalisés ont laissé 7 000 morts. Les chiffres donnés par Soult paraissent crédibles, ce dernier était présent sur le champ de bataille et précise que la bataille a duré quinze heures. D'après Waldeck, ils ont perdu 5 000 hommes, dont les 2 800 hommes de la garnison de Charleroi. Le , l'état des pertes est dressé au quartier général de Cobourg, à Waterloo ; le bilan des troupes impériales à Fleurus est de 208 morts, 1 017 blessés, 361 prisonniers, un mortier, 3 caissons et un étendard. Selon l'historien Victor César Eugène Dupuis, les Hollandais ont probablement perdu environ 700 hommes[1].
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