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peintre française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Sophie Rude, née le à Dijon et morte le à Paris est une artiste peintre française.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Sophie Frémiet |
Nationalité | |
Activité | |
Maître | |
Élève | |
Lieux de travail |
Ville de Bruxelles (), Paris () |
Conjoint | |
Parentèle |
Louis-Gabriel Monnier (grand-père) Emmanuel Frémiet (neveu) |
Sophie Frémiet[1] naît rue des Forges à Dijon, où son père Louis Frémiet, mécène et ardent bonapartiste, est contrôleur des impôts et adjoint de son beau-père[2]. Sa mère, Thérèse Sophie Monnier, est issue d'une famille d'artistes[3]. Le grand-père maternel de Sophie Frémiet, le graveur Louis-Gabriel Monnier, sera le premier conservateur du musée des Beaux-Arts de Dijon.
Louis Frémiet prend sous sa protection un jeune inconnu, François Rude, élève de François Devosge qui vit sous son toit[2]. Le , Sophie Frémiet épouse celui-ci à Bruxelles[3]. Le couple aura un seul enfant, Amédée né le 20 juin 1822[2] et mort en 1830 à l'âge de huit ans[3] à Paris[2].
En 1839, le couple adopte Martine Henriette Victorine Vanderhaert, nièce orpheline de Sophie Rude, qui pose pour plusieurs de leurs œuvres, future épouse de leur neveu Paul Cabet.
Sophie Frémiet reçoit des cours d'Anatole Devosge[3], fils d'un ami de son père qui fut fondateur de l'école de dessin de Dijon[2]. Devosge est un ancien élève de Jacques-Louis David et transmet à son élève le style néoclassique du maître.
Après la chute du Premier Empire et le retour des Bourbon en 1815, la famille Frémiet, comme nombre de bonapartistes, quitte la France pour s'installer à Bruxelles[3] au royaume uni des Pays-Bas, état nouvellement créé. Sophie Frémiet poursuit ses études artistiques sous la direction d'un autre exilé, maître de son premier professeur, Jacques-Louis David[3]. Elle exécute notamment des copies d'après le maître à la demande de celui-ci[2] tout en exposant ses propres œuvres à Bruxelles en 1818[3] et Anvers[2].
Sophie Rude commence sa carrière dans la peinture de scènes mythologiques[2]. En 1820, La Belle Anthia remporte le concours de l’Académie royale des beaux-arts de Gand[2]. À cette époque, Sophie Rude est une artiste en vogue, qui obtient de nombreuses commandes, notamment pour l'ancien palais royal de Tervueren ; ces œuvres disparaissent dans l'incendie qui détruisit le château[2]. Le duc d'Arenberg lui commande des allégories[2]. Elle travaille dans un style néo-classique, tirant principalement ses sujets de la mythologie, même si elle produit également un petit nombre d'œuvres d'inspiration religieuse. Son atelier est fréquenté par des artistes comme Adèle Kindt[4].
En 1827, la famille Rude vient s'installer à Paris et ouvre un atelier rue d'Enfer[3] pour enseigner leur art respectif. Sophie Rude entame une nouvelle carrière de peintre d'histoire et délaisse la mythologie au contact de cet univers parisien[2]. En 1833, elle obtient une médaille de deuxième classe pour Les adieux de Charles roi d'Angleterre à ses enfants[2]. Elle se consacre presque exclusivement au portrait à partir de 1840[5], tant de ses proches et amis que pour des commandes. C'est par ses portraits qu'elle se fait remarquer le plus[6]. Son talent est moins visible en raison de l'attention accordée à son mari[6]. Elle sert de modèle à ce dernier, notamment pour la figure de la Victoire du célèbre haut-relief du Départ des volontaires de 1792 sur un des quatre piédroits de l'arc de triomphe de l'Étoile[7].
Après la mort de son mari en 1855, Sophie Rude se consacre à exposer et faire connaître l'œuvre de celui-ci[7].
En 1905, son tableau Autoportrait est reproduit dans un livre répertoriant les femmes peintres du monde, Women Painters of the World, qui donne un aperçu des femmes peintres les plus en vue jusqu'en 1905, date de publication de ce livre[8].
Le musée des Beaux-Arts de Dijon conserve une collection de portraits peints par Sophie Frémiet[3] (31 peintures et dessins)[9] , dont les portraits de Louis Frémiet (vers 1820), de son fils Amédée, de sa sœur Victorine Van der Haert (née Frémiet), de son neveu Jean-Baptiste Louis van der Haert, de Paul Cabet, époux de sa nièce Martine, de François Rude ainsi qu'un autoportrait.
Ce n'est qu'en 2004 que Sophie Rude bénéficie d'une monographie[3].
Est visible à Chalon-sur-Saône, au musée Vivant-Denon : Portrait du peintre Camille Bouchet[10], huile sur toile.
Sont visibles à Dijon, au musée des Beaux-Arts :
Est visible à Gray, au musée Baron-Martin : Portrait de Mme Gerbois (ou Guerbois) avec sa fillette, 1861, huile sur toile, 100 × 81 cm.
On peut voir à Paris, au musée du Louvre : Portrait de Bernard Wolf, acteur, auteur et directeur du théâtre de la Monnaie à Bruxelles, huile sur toile, 125 × 85 cm[18].
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