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vidéaste française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Sylvie Blocher née en 1953 est une vidéaste française.
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Sylvie Blocher est née en 1953 à Morschwiller-le-Bas en Alsace[1],[2]. Dès son plus jeune âge, elle collectionne des dispositifs optiques comme des vues stéréoscopiques.
Après une maîtrise d’arts plastiques et d’histoire de l’art à Strasbourg, elle obtient son CAPES d’arts plastiques. Elle enseigne pendant quatre ans à l’Éducation nationale, puis au Théâtre national de Strasbourg et dans l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Elle enseigne ensuite à la Villa Arson à Nice, puis à l’École nationale supérieure d’arts de Paris Cergy, tout en menant une carrière d’artiste internationale[3],[4]
Elle commence par travailler avec un jeune écrivain, Gérard Haller, avec qui elle produit Spectacles pour rendre la vie présentable[5], combinaison de performances et de récits. L'un d'entre eux, Nurenberg 87, présenté au Festival d’Avignon en 1987, fait allusion à l’extermination pendant la Seconde Guerre mondiale[6]. Par cette œuvre, elle souhaite mettre en évidence la part inadmissible de la modernité[5]. En 1988, elle est invitée pour la section Aperto (Le Grand Atlas), à la Biennale de Venise[5].
En 1991, Sylvie Blocher lance le concept ULA (Universal Local Art), à la suite du manifeste Déçue, la mariée se rhabilla qui était une réponse à la Mariée mise à nu par ses célibataires, de Marcel Duchamp[3]. À partir de ce moment, elle commence en 1992 une série de vidéos intitulée Living Pictures. Elle reçoit la médaille d’Or à la Biennale d’Alexandrie en Égypte en 1995[7]. Avec l’architecte-urbaniste François Daune, elle crée, en 1997, Campement Urbain, avec lequel elle travaille sur de nouvelles urbanités[8]. Cette œuvre reçoit, en 2002, le Prix de la Fondation Evens, Art / Community / Collaboration[9].
Sylvie Blocher se positionne dans un esprit de contestation de la "modernité masculine", elle travaille notamment sur le caractère anti-femme, comme par exemple dans son installation Déçue, la mariée se rhabilla. C'est souvent pour son esprit contestataire qu'elle a vu ses œuvres plus d'une dizaine de fois censurées, à Toronto, à Paris (Texas) et en Chine[10], ou encore détruite comme son installation à Douala au Cameroun lors du Salon Urbain de Douala[11]. Son œuvre se composait d'une photo d'elle même, de trois mètres de haut, sur laquelle elle porte à bout de bras au-dessus de sa tête une pancarte de carton sur laquelle est inscrit : « Bien que je n’en aie pas le droit, je vous présente mes excuses », évoquant les exactions commises par la France contre les militants indépendantistes[12]. Cette œuvre a été mise à terre par des militants africains. Dans la foule, les spectateurs déploraient qu’on érige œuvres et monuments d’artistes occidentaux, alors que les « vrais héros » historiques camerounais restent dans l’oubli ou peu célébrés, selon leurs commentaires[11].
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