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chanteuse et écrivaine kabyle chrétienne de nationalité française, née en Tunisie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Taos Amrouche (en kabyle : Ṭawes Ɛemruc), de son nom complet Marie-Louise Taos Amrouche, née le à Tunis et morte le à Saint-Michel-l'Observatoire (Alpes-de-Haute-Provence), est une écrivaine d'expression et de nationalité françaises et une interprète de chants traditionnels kabyles, dont la famille est originaire de la région Ighil Ali en Kabylie. Elle est la fille de Fadhma Aït Mansour Amrouche et la sœur de Jean Amrouche.
Naissance | Tunis |
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Décès |
(à 63 ans) Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Taos Amrouche |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint | |
Enfant |
Laurence Bourdil (d) |
Genre artistique |
Interprète de chants traditionnels kabyles |
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Archives conservées par |
Elle est également connue pour avoir signé sa deuxième œuvre (Recueil de contes et proverbes) sous le nom de Marguerite Taos Amrouche, ajoutant le prénom chrétien de sa mère au sien[2].
Taos Amrouche est issue d'une famille kabyle chrétienne[3],[4],[5] d'Algérie. Marie-Louise est son prénom chrétien[6]. Ses parents, Antoine-Belkacem Amrouche (vers 1880-1958) et Marguerite-Fadhma Aït Mansour (vers 1882-1967), sont tous deux des Kabyles convertis au catholicisme dans leur jeunesse. Ils se sont mariés vers 1898. Après avoir vécu chez les parents de Belkacem dans un village des monts Bibans de l'actuelle commune d'Ighil Ali, Béjaia, en Kabylie, Algérie, où son frère Jean Amrouche est né en 1906, ils quittent la Kabylie pour s'installer à Tunis en 1910. Ils y obtiennent en 1914 la nationalité française de plein droit[7].
Elle obtient le brevet supérieur à Tunis[8] puis s'installe à Paris et se consacre aux chants berbères de Kabylie [9]. Elle a notamment continué sa formation à Madrid, en étant résidente de la Casa de Velázquez en 1940-1941[10].
Son premier roman, Jacinthe noire, est publié en 1947, six ans après la fin de sa rédaction commencée entre 1935 et 1937[4].
Dans Jacinthe noire, Taos Amrouche fait une utilisation particulière et réflexive du « je », puisqu'il est utilisé par la narratrice pour décrire une jeune reine, qui est aussi l'autrice[4]. Le roman raconte l'histoire de Reine, personnage envoûtant et marginal venu de Tunisie, qui est accueillie par Maïthé dans une pension de famille. Reine est si différente qu'elle finit par en être chassée. Reine, qui vit dans une grande solitude, éprouve le besoin d'être appréciée et comprise, mais, d'une sensibilité maladive, elle se sent exclue du groupe. Jacinthe noire est un roman intimiste[4].
La mère de Taos Amrouche est une enfant naturelle, devenue tardivement catholique. La famille fréquente des exilés et des marginaux et Taos et son frère se sentent « à part ». Ces éléments sont repris dans ses romans, notamment Rue des tambourins, qui est autobiographique[4].
Son œuvre littéraire, au style très vif, est largement inspirée par la culture orale de Kabylie dont elle est imprégnée par l'influence de sa mère, mais aussi par son expérience de femme, ce qui fait qu'elle a pu être qualifiée de « narcissique »[4]. En signe de reconnaissance envers sa mère, qui lui a transmis tant de chansons, de contes et d'éléments du patrimoine oral, elle signe Marguerite-Taos le recueil Le Grain magique, joignant à son prénom celui sous lequel sa mère a reçu le baptême.
Parallèlement à sa carrière littéraire, elle interprète de très nombreux chants Amazighs kabyles. Ces textes sont par ailleurs traduits par son frère Jean. Dotée d'une voix exceptionnelle, elle se produit sur de nombreuses scènes, comme au Festival des arts nègres de Dakar en 1966. Seule l'Algérie lui refuse les honneurs : elle n'est pas invitée au Festival culturel panafricain d'Alger en 1969. Elle s'y rend tout de même pour chanter devant les étudiants d'Alger.
Taos Amrouche a participé à la fondation de l'Académie berbère de Paris en 1966[11].
Elle fut l'épouse du peintre français André Bourdil, Prix Abd-el-Tif 1942.
Taos Amrouche a recueilli des contes que sa mère lui a racontés dans son enfance. Ce sont des récits venus de Kabylie, du côté des hautes montagnes qui bordent le nord de l'Algérie.
Comme son frère Jean, Taos Amrouche a produit plusieurs émissions pour la radio française.
Émissions de fiction coproduites par André Bourdil, diffusées sur Paris Inter en 1951.
Dans cette émission bimensuelle, dont le titre lui est inspiré par la disparition d'Antoine de Saint-Exupéry[8], elle reçoit une personnalité qui vient dévoiler sa biographie, son itinéraire, et les étoiles de chance qui ont permis l'éclosion de sa vocation. Émission diffusée sur France Inter et Inter-Variétés du au et dans laquelle la fille de Taos, Laurence Bourdil, lisait des extraits de textes des invités.
Parmi ses invités :
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