Continuum thermohygrométrique
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Les conditions climatiques instantanées d'un lieu se décrivent en termes de température et d’hygrométrie relative, sachant que la capacité de l'air à absorber de la vapeur d'eau augmente avec sa température (tant qu'il n'est pas saturé en vapeur d'eau). On parle donc de couple thermohygrométrique.
Pour l'écologue ou le cartographe, dans un paysage, un continuum thermohygrométrique désigne une aire ou un habitat (dans le sol, le sous-sol, au niveau du sol et jusqu'à la canopée) caractérisés par une relative homogénéité du couple « température × hygrométrie ». C'est de ce couple que dépend le point de rosée ou point de givrage.
Ces deux paramètres liés ont une grande importance écologiques pour beaucoup d'espèces animales, végétales et fongiques. Chaque espèce est en effet caractérisée, pour ces paramètres, par une « fourchette optimale » de vie avec un minimum et un maximum (extrema) de survie hors de laquelle l'individu meurt ou cesse certaines activités vitales (hibernation, estivation, enkystement, etc.). Des microclimats s'établissent dans certaines conditions géomorphologiques et d'albédo. Mais sur terre, le vivant par la transpiration et surtout par l'évapotranspiration du végétal, ou en émettant dans l'air des molécules capables de condenser l'eau de l'air, peut aussi contribuer à établir des microclimats significatifs (au profit d'une biodiversité plus élevée).
Ce phénomène est particulièrement marqué en forêt[1]), non sans impacts sur la biodiversité et l'écosystème forestier[1]. Inversement, labours, coupes rases ou artificialisation des sols (imperméabilisation et construction urbaine peuvent affecter négativement ces microclimats, ou en créer de nouveaux comme par exemple les bulles de chaleur urbaine).