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livre de Jules Verne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un drame au Mexique est une nouvelle de jeunesse de Jules Verne, initialement intitulée Les Premiers Navires de la marine mexicaine. Elle fut rédigée en 1850 puis remaniée en 1876, pour être publiée à cette date sous le titre de Un drame au Mexique dans le deuxième tome de Michel Strogoff.
Un drame au Mexique | |
« Hâtons-nous ! », répondit Martinez. | |
Auteur | Jules Verne |
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Pays | France |
Genre | Nouvelle d'exploration scientifique |
Éditeur | Pierre-Jules Hetzel |
Date de parution | 1876 |
Illustrateur | Jules Férat |
Série | Michel Strogoff |
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En , une mutinerie éclate à bord de deux navires de la marine espagnole. Elle est menée par le lieutenant Martinez et le gabier José. Leur but est de livrer ces navires au gouvernement mexicain, qui n'en possède encore aucun. Paradoxalement, l'aspirant Pablo et le contremaître Jacopo, pourtant dévoués aux deux capitaines assassinés, rejoignent les rangs des mutins.
Comme pratiquement toutes les nouvelles de Jules Verne, Les premiers navires de la marine mexicaine a connu deux versions. Le fait que ces versions soient très différentes l'une de l'autre conduit les verniens d'aujourd'hui à prendre en compte chaque texte comme texte à part dans le corpus. Cette nouvelle est le premier essai littéraire[1] paru sous le nom de Jules Verne[2]. Pitre-Chevalier, alors directeur du Musée des familles, est un ami de Jules Verne. Il lui laisse toute latitude pour ses écrits. L'auteur peut laisser éclater son romantisme exacerbé. Ce premier texte romanesque sonne comme l'ouverture des Voyages extraordinaires. Tout y est : « descriptions techniques et géographiques, aventures à la Fenimore Cooper[3], couple de bandits, et surtout, dans un crescendo infernal, déchaînement des quatre éléments, l'eau (la pluie et le torrent), l'air (la tempête), la terre (tremblements de la montagne qui s'entrouvre) et le feu (les flammes du volcan)[4] ». Il s'agit ici du premier volcan de l'œuvre, ce volcan qui en deviendra un des pivots incontournables. Verne ne s'interdit même pas quelques allusions érotiques, sous l'œil bienveillant de Pitre-Chevalier. Enfin, la violence est déjà très présente ici, notamment lors de la mort de Don Orteva et du final, composé comme un délire fantastique.
Charles-Noël Martin, dans sa thèse[5], en analysant les écrits de jeunesse de l'auteur, remarque combien les versions originales s'avèrent romantiques et déplore l'ignorance de ces textes initiaux[6]. Dans le chapitre IV, José énumère les mélanges de races qu'il a « soigneusement étudié pour contracter un jour un mariage avantageux ». On notera le terme de tintinclaire (métissage éclairci), oublié des dictionnaires et que Verne reprendra dans son dernier fragment de roman, Voyage d'étude. La boucle est bouclée.
Vingt-cinq ans plus tard, lorsque Verne reprend son texte à la demande d'Hetzel afin de l'introduire à la suite de Michel Strogoff pour étayer le volume jugé trop court, il condense l'histoire et supprime toute dérive romantique, car l'éditeur veille au grain[7].
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