Loading AI tools
période pendant laquelle le Soleil traverse une des constellations des signes du zodiaque De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Une ère astrologique est une période d'environ 2160 années pendant laquelle le point vernal[alpha 1], c'est-à-dire la position du Soleil sur l'écliptique au moment de l'équinoxe de printemps, traverse une des constellations des signes du zodiaque. Ces constellations étant au nombre de douze, il faut environ 25 920 ans pour que le point vernal revienne à son point de départ.
Ce processus est dû à la lente rotation de l'axe des pôles, phénomène nommé précession des équinoxes.
Une ère dure environ 2 160 ans, soit deux millénaires et un cinquième. Pour les astrologues, chacune accomplit un cycle correspondant à une étape majeure de l'histoire de l'humanité, au sein de ce qui pourrait constituer un gigantesque mouvement perpétuel.
Les cercles imaginaires de l'équateur céleste et de l'écliptique correspondent au mouvement apparent du Soleil autour de la Terre. Ils traversent les deux équinoxes. Le point vernal correspond à la position du Soleil à l'équinoxe de printemps.
L'axe des pôles effectuant une lente rotation, le point vernal se déplace légèrement chaque année à une vitesse variable, dans le sens inverse des constellations. Au bout de 21 siècles, il passe du Taureau au Bélier, du Bélier aux Poissons, des Poissons au Verseau et ainsi de suite. Il effectue un tour complet du zodiaque[alpha 2] en 25 769 années exactement, soit environ 260 siècles.
Connue des astronomes babyloniens et égyptiens, la rotation de l'axe des pôles, nommée précession des équinoxes[alpha 3], est énoncée scientifiquement par l'astronome grec Hipparque au IIe siècle av. J.-C. Elle est due aux forces de marée de la Lune et du Soleil sur le renflement équatorial de la Terre.
En Inde, la précession des équinoxes se nomme ayanamsa, mot sanskrit composé des termes ayana (mouvement) et aṃśa (élément) et signifiant donc « composante du mouvement ».
L'ère du Lion, remontant à 10 000 ans, coïncide avec un réchauffement climatique qui aurait causé le Déluge. Lui succèdent les ères du Cancer (sédentarisation), des Gémeaux (échanges et pensée abstraite), du Taureau (constructions imposantes de Sumer et d'Égypte) et du Bélier (monothéisme juif, guerres de conquêtes), ces deux dernières marquées par le culte d'animaux homonymes.
Ouverte par la naissance du Christ, l'actuelle ère des Poissons s'achève et laissera place, vers 2150, à celle du Verseau.
L'astrologie voit le jour en Mésopotamie entre 4000 et 2000 av. J.-C. À cette époque, le point vernal se situe dans la constellation du Taureau, qui a donné son nom au signe zodiacal homonyme. Mais vers l'an 2150 av. J.-C., le point vernal passe dans le Bélier. Cette fin de l'ère du Taureau voit aussi l'abolition du mithraïsme. Le taro dit a l'origine rota (hommage a la rotation de la terre et aux cycles de la vie) Ce culte à mystères[1] honorant la divinité indo-iranienne Mithra apparaît en Grèce au IIe siècle av. J.-C., à l'époque de l'astronome Hipparque. Il est centré sur le sacrifice d'un taureau, dont l'iconographie est liée à la cosmogonie. Selon l'historien des religions David Ulansey, Mithra est puissant au point de transformer l'ordre du monde et de présider aux cycles du temps inscrits dans le cours des astres. Sur ordre du Soleil qu'il regarde par-dessus son épaule, Mithra transperce de son glaive le cœur d'un taureau dont le sang doit fertiliser l'univers. Incarnées par un chien, un serpent et un scorpion, les forces du Mal s'opposent à cette fécondation du monde : pour entraver son sacrifice, elles mordent le taureau. Cela expliquerait les diverses composantes de la tauroctonie - un chien, un serpent, un corbeau, un scorpion, un lion, une coupe et un taureau - devenues respectivement les constellations du Petit Chien, de l'Hydre, du Corbeau, du Scorpion, du Lion, du Verseau et du Taureau.
Au début de notre ère, le culte de Mithra gagne Rome. Véhiculé par les légionnaires, il se répand dans tout l'Empire romain. Le mithraïsme culmine aux IIIe et IVe siècles, entravant l'expansion du christianisme. Mais après la conversion de Constantin, le christianisme devient religion officielle et en 391, tous les autres cultes sont abolis.
Voltaire attaque vigoureusement l'astrologie. Il ironise :
Ce décalage des constellations, causé par la précession des équinoxes, est avancé comme un argument majeur contre une astrologie qui a mal vieilli. Cependant, sous la plume de Charles-François Dupuis, le phénomène est lié à la succession des grands cultes ayant divinisé des animaux. Sans omettre de critiquer les astrologues, Dupuis conclut, dans L'Origine de tous les cultes, ou la religion universelle[3], que « le changement d’animal symbolique était une suite nécessaire de la précession des équinoxes et du changement de signe céleste »[4].
Le New Age vulgarise la notion d'ère astrologique.
Entre autres, les écrits d'Alice Bailey[5] inspirent Dane Rudhyar[6] et ceux de Peter Deunov[7] nourrissent la réflexion d'Omraam Mikhaël Aïvanhov[8].
Une ère dure environ 2 150 ans, soit un peu moins de 22 siècles ou deux millénaires et un cinquième. Selon les astrologues, chacune d'elles imprègne l'histoire humaine des valeurs associées au signe dont elle porte le nom. Leur succession en autant de cycles marque une évolution collective. Mais chaque signe ayant ses qualités et ses défauts, l'enchaînement de périodes qui leur sont associées pourrait participer d'un gigantesque et vertigineux mouvement perpétuel induisant un éternel retour.
En raison du phénomène astronomique de précession des équinoxes, les ères se suivent dans l'ordre inverse à celui que parcourent, durant une année, les 12 signes du zodiaque.
Un raisonnement dialectique permet de comprendre que le signe opposé à celui d'une ère, correspondant à la position du Soleil lors de l'équinoxe d'automne, agit sur elle de façon complémentaire :
Dates | Ère astrologique | Signe zodiacal opposé | Effets |
---|---|---|---|
de −10750 à −8600 | Lion | Verseau | Le réchauffement climatique fait fondre la glace des pôles et provoque une inondation : l'eau se déverse massivement lors du Déluge |
de −8600 à −6450 | Cancer | Capricorne | La stabilité de la sédentarisation induit réflexion, structuration et persévérance propices à l'exploitation du sous-sol (agriculture ; fondations d'habitations ; creusement de mines ?) |
de −6450 à −4300 | Gémeaux | Sagittaire | L'assimilation de connaissances (pensée abstraite ; échanges ; commerce) élargit l'horizon par ouverture aux mondes lointains |
de −4300 à −2150 | Taureau | Scorpion | Le questionnement angoissé sur la mort et l'au-delà imprègne les religions égyptienne (le dieu Osiris est ressuscité par Isis) et mésopotamienne (le héros Gilgamesh, en quête d'immortalité, devient dieu des Enfers) |
de −2150 à 0 | Bélier | Balance | Les dix Commandements édictent une loi nouvelle basée sur l'équité |
de 0 à 2150 |
Poissons | Vierge | Les dogmes chrétiens du péché originel et de l'Immaculée conception de la Vierge, fondés sur un idéal de pureté, culpabilisent l'Humanité et stigmatisent la sexualité |
de 2150 à 4300 |
Verseau | Lion | La soif de liberté abolit toute forme d'esclavage La technologie devenue tyrannique instaure une sujétion |
Entre l'aube de l'Humanité, voici quelque 3 millions d'années, et l'ère du Lion qui s'étend de 10750 à 8600 av. J.-C., où apparaissent les premières traces archéologiques, il s'est écoulé quelque 116 cycles complets de précession des équinoxes dont la durée correspond à 1 400 ères astrologiques.
Le début de la dernière ère du Capricorne (signe zodiacal ouvrant l'hiver), qui dure de 21500 à 19350 av. J.-C. environ, coïncide avec le pic de froid de la dernière glaciation. Quant aux ères qui l'ont suivie, le symbolisme zodiacal autorise des conjectures. L'ère :
L'ère d'un signe zodiacal à figure humaine (peut-être les Gémeaux, qui correspondent aux bras) présida-t-elle à l'acquisition par l'Homme de la bipédie et de la station debout, étape majeure qui le différencia des hominidés en libérant les mains ?
Les traces archéologiques laissées par l'Homme ne remontent pas avant l'ère du Lion.
En descendant dans le temps depuis cette période, le maître du signe zodiacal associé aux ères successives suit strictement l'éloignement planétaire par rapport au couple de « luminaires » formé par le Soleil et la Lune :
De 10750 à 8600 av. J.-C., selon la plupart des auteurs.
La constellation du Lion est ancienne puisque connue des Mésopotamiens. Mentionnée par Aratus puis par Ptolémée dans son Almageste, elle correspondrait chez les Grecs au lion de Némée, tué par Héraclès[9] lors du premier de ses douze travaux.
Le Lion est un signe de feu de mode fixe.
Tombant au milieu de l'été, il est gouverné par le Soleil, principe de vie et de chaleur. Il traduit la conscience de soi et préside au commandement. Son symbole graphique, représentant l'animal vu de dos avec sa queue recourbée, évoque pourtant peu l'idée de grandeur.
En mauvaise part, la certitude de ses capacités provoque orgueil et despotisme.
L'ère du Lion marque l'arrêt de la dernière glaciation, qui entraîne un réchauffement climatique. De ce fait, elle subit le Déluge. Elle coïncide avec le Mésolithique, dont la fin traduit le passage d'une société nomade de chasseurs-cueilleurs à une économie sédentaire d'agriculteurs-éleveurs. Au Proche-Orient, l'âge de la « pierre polie » ou Néolithique, qui succède au Mésolithique, débute vers 9000 av. J.-C.
Cette ère voit-elle émerger l'autorité structurante (royauté, aristocratie) mais aussi la sujétion de l'esclavage ?
Selon l'ingénieur civil Robert Bauval, le Sphinx de Gizeh, à corps - et peut-être aussi, primitivement, à tête - de lion aurait été sculpté vers 10500 av. J.-C.
En Turquie, on date de cette époque le site de Göbekli Tepe, érigé vers 9600 av. J.-C. Les motifs décoratifs mis au jour montrent une prédominance d'animaux prédateurs à l'aspect menaçant, arborant griffes et crocs.
Cette période aurait vu sombrer l'Atlantide aux alentours de 9500 av. J.-C.
Au Moyen-Orient, le lion garde les temples.
Dans la tradition juive, il symbolise la tribu de Juda, ses rois et ceux d'Israël, issus de David. Le Messie doit naître de cette branche.
L'énigme posée par Samson aux Philistins (Livre des Juges 14:12-14) évoque un lion qui représente la force. Le roi des animaux se manifeste aussi dans la prophétie d'Ézéchiel dite des « quatre Vivants ».
En Égypte, parmi la quinzaine de divinités à tête de lion, Sekhmet est fille du dieu-soleil Rê.
L'ère du Lion voit-elle se généraliser les cultes primitifs du soleil et du feu ?
De 8600 à 6450 av. J.-C., selon la plupart des auteurs.
La constellation du Cancer est ancienne puisque connue des Mésopotamiens, qui la nomment le Crabe. Elle est appelée Tortue par les Babyloniens et Scarabée par les Égyptiens[10].
Dans son Almageste, Claude Ptolémée la désigne sous le nom de καρκινος (karkinos), qui fait plutôt référence à une écrevisse - terme repris par Diderot dans l'Encyclopédie[11],[12]. Pour la mythologie grecque, ce crustacé est l'allié de l'Hydre, qui devient elle aussi une constellation. Écrasé par Héraclès lors du deuxième de ses travaux, le crabe reprend vie grâce à Poséidon, qui le transforme en monstre géant destiné à servir son armée. Après sa mort, Héra, sœur de Poséidon, l'envoie briller éternellement sur la voûte céleste en témoignage de reconnaissance[13].
Le Cancer est un signe d'eau de mode cardinal.
Ouvrant l'été, il est régi par la Lune qui conditionne les besoins primaires. Il pourvoit à l'alimentation et enracine au foyer, à la famille, à la mère, aux origines, au passé. Il s'avère tenace, à l'image des deux pinces que dessine son symbole graphique.
En mauvaise part, son tempérament impressionnable entraîne indolence et caprice.
L'ère du Cancer voit s'intensifier la sédentarisation. L'Homme construit des maisons, se regroupe dans des villages et domestique les animaux. L'agriculture se généralise[14].
De cette époque datent les sites archéologiques de Çatal Höyük, de Nevalı Çori et d'Hacilar (en) en Turquie, tout comme celui de Nabta Playa en Haute-Égypte.
La Lune générant les marées, cette période inaugure peut-être la navigation fluviale ou maritime.
L'ère du Cancer voit-elle se généraliser les cultes primitifs :
De 6450 à 4300 av. J.-C., selon la plupart des auteurs.
La constellation des Gémeaux est ancienne puisque connue des Mésopotamiens. Les jumeaux divins appartiennent à la tradition indo-européenne[15] :
Les Gémeaux ont un signe d'air de mode mutable.
Fermant le printemps, ils sont gouvernés par Mercure, planète du logos (pensée, parole, raison) et des échanges. Leur nature humaine les rend aptes à communiquer. Formé de deux traits verticaux parallèles reliés horizantalement en haut et en bas, leur symbole graphique exprime leur dualité : « gémeau » est la forme ancienne de « jumeau ».
En mauvaise part, leur faculté d'adaptation induit superficialité, instabilité, dispersion et même duplicité.
L'ère des Gémeaux voit débuter l'âge du cuivre, vers 5000 av. J.-C.
Elle permet à l'Humanité d'accomplir des progrès décisifs :
Plusieurs civilisations protohistoriques d'Asie émergent :
Les sites archéologiques de Caral (Pérou) et d'Hamoukar (Syrie) datent de cette période.
Aux divinités doubles citées plus haut dans la section « Mythologie » peuvent se rattacher :
L'ère des Gémeaux voit-elle naître ces cultes ?
De 4300 à 2150 av. J.-C., selon la plupart des auteurs.
La constellation du Taureau est ancienne puisque connue des Mésopotamiens, qui la nomment le Taureau du Ciel. Dans la mythologie grecque, elle peut renvoyer :
Dans l'hindouisme, le taureau est associé au dieu Indra qui incarne la force fertilisante. Vrishabha, taureau védique, est le support et le maintien du monde manifesté. Quant à Nandi, le taureau blanc dit le « joyeux », il est le vâhana (la monture) du dieu Shiva[19].
Le Taureau est un signe de terre de mode fixe.
Tombant au milieu du printemps, il est régi par Vénus, qui détermine les affects et appétences. Associé à la matière il incarne la solidité, à l'image de la massive tête de bovin que forme son symbole graphique. Deuxième signe de printemps, il incarne aussi la fécondité.
En mauvaise part, son pragmatisme suscite entêtement et matérialisme. Encore aujourd'hui, l'expression « adorer le veau d'or » désigne l'avidité de biens.
L'ère du Taureau marque la fin de la Préhistoire et le commencement de l'Histoire, dont les limites (aux alentours de 3000 av. J.-C.) demeurent imprécises car variables d'un continent, voire d'une culture à l'autre. Elle voit débuter l'âge du bronze[alpha 8], vers 2700 av. J.-C.
C'est une période relativement calme marquée par la structuration sociale et la construction de mégalithes.
En Mésopotamie, la période d'Uruk succède à celle d'Obeïd aux alentours de 4000 av. J.-C. À Sumer, l'Homme invente l'écriture, dont nous sont parvenues des traces pérennes sous forme de tablettes d'argile. Il construit des canalisations qui permettent d'exploiter les terres, élève des villes aux imposants bâtiments. Ses observations du ciel nocturne donnent naissance à une pratique divinatoire initialement réservée au roi, l'astrologie.
Vers 2800 av. J.-C. commence, au sud de l'Angleterre, l'édification de Stonehenge.
Aux environs de 2600 avant av. J.-C. s'élèvent, dans l'actuel Pakistan, les cités d'Harappa, où l'on a découvert les traces d'une écriture primitive, et de Mohenjo-daro, qui regroupe 40 000 personnes. En Inde, la ville de Dholavira s'étend sur plus de 100 ha.
Les habitants de Malte construisent le complexe de Mnajdra, l'un des plus anciens sites religieux mis à jour.
En Crète, la civilisation minoenne, marquée par le mythe du Minotaure, débute vers 2700 av. J.-C.
L'Égypte connaît l'essor de l'agriculture, la répartition des terres, la distribution de l'eau et le contrôle de l'irrigation dans la vallée du Nil. La première dynastie égyptienne, nommée dynastie 0, apparaît à cette époque. Sur le site d'Oumm el-Qa'ab, des découvertes archéologiques récentes révéleraient l'existence de rois Coquillage, Éléphant ou Taureau Ier et II. La pyramide de Khéops et le Sphinx de Gizeh sont édifiés aux environs de 2500 av. J.-C.
À cette période où débute le polythéisme apparaît le culte du taureau :
Alors que Moïse reçoit les tables de la loi sur le Mont Sinaï, les Hébreux façonnent et adorent un veau d'or. Ce culte traduit un retour sacrilège au paganisme égyptien.
À cette époque émerge aussi le culte d'une déesse-mère de la fécondité : Ishtar, Isis, Vénus[20].
Bien qu'elle soit attestée ultérieurement, la tauroctonie associée au dieu Mithra pourrait être apparue chez les Indo-iraniens à l'ère du Taureau. Le sacrifice d'un bovin traduirait la fin de cette période.
De 2150 av. J.-C. à la naissance de Jésus-Christ, selon la plupart des auteurs.
L'origine de la constellation du Bélier reste obscure. Pour une raison qui nous échappe, les Mésopotamiens la nomment le Journalier. Dans la mythologie grecque, elle représenterait le bélier ailé Chrysomallos (fils de Zeus[16] et de Théophané) chevauché par Phrixos, dont la toison d'or inspire l'aventure de Jason.
Le Bélier est un signe de feu de mode cardinal.
Gouverné par Mars, principe d'énergie, il ouvre le non seulement le printemps mais aussi le zodiaque, sous l'égide du dieu de la guerre. Symbolisant l'unité primordiale, il signe l'audace, la conquête, l'excellence. Ce tempérament fonceur s'exprime dans la paire de cornes que trace son symbole graphique.
En mauvaise part, son besoin d'action irréfléchi provoque violence et témérité.
L'ère du Bélier voir émerger l'âge du fer[alpha 9] vers 1100 av. J.-C. dans le monde méditerranéen. Elle signe une période sanglante marquée par de nombreuses guerres de conquête.
La première culture celte apparaît aux alentours de 1200 av. J.-C. ; les sépultures mises à jour renferment un grand nombre d'armes. Des envahisseurs indo-européens, les Hittites, déferlent de l'Asie vers le Proche-Orient, la Méditerranée et l'Occident. Des conflits opposent les cités grecques et entraînent la destruction de Troie. Nabuchodonosor II et Alexandre le Grand fondent des empires. Une nouvelle division sépare la Haute et la Basse-Égypte. Rome combat les Étrusques, les Samnites, la Gaule et Carthage.
En Égypte règnent des pharaons nommés « Ramsès »[21]. La racine indo-européenne « ram » veut dire « bélier »[21] ; elle s'est conservée telle quelle en anglais.
Physiologiquement, le Bélier régit la tête. De fait, une grande effervescence intellectuelle caractérise cette période : apparition de la littérature et de la philosophie antique ; progrès scientifiques décisifs en mathématiques, en astronomie (elle naît chez les Chaldéens), en médecine.
Chez les Hébreux, l'ère du Bélier voit l'avènement du monothéisme par rejet des « faux cultes » polythéistes. En sacrifiant un bélier à la place de son fils Isaac, Abraham manifeste l'obéissance à un dieu unique[21]. Le nom primitif d'Abraham, « Abram », signifie « venu du bélier » ou « fils du bélier »[21]. À partir de Moïse, les Hébreux fêtent la Pâque en sacrifiant un agneau. L'abandon du veau d'or et l'apparition du chofar, un instrument de musique fabriqué avec une corne de bélier, traduisent la renonciation aux cultes tauriens, jugés trop charnels et associés au péché[21]. À cela s'ajoute le rite prescrit par Moïse de propitiation des fautes au moyen d'un bouc émissaire. Au plafond de la chapelle Sixtine, Michel-Ange a coiffé de crânes[alpha 10] de bélier la pointe des 8 voûtains où figurent des ancêtres du Christ.
En Afrique du Nord, les Berbères vouent depuis l'Antiquité un culte au bélier.
En Mésopotamie, on abandonne le culte d'Astarté, divinité associée à la planète Vénus et au Taureau. En Assyrie et en Crète, le culte du bélier remplace celui du taureau[21]. On honore les dieux à tête de bélier Ageb, Amon, Banebdjedet et Khnoum en Égypte[21] ; le dieu Agni[21]chevauchant un bélier en Inde ; le dieu Belenos, un serpent à tête de bélier, en Gaule[21]. En Grèce naît le mythe de la toison d'or.
En Inde apparaissent l'hindouisme et le bouddhisme.
De la naissance de Jésus-Christ à 2150 apr. J.-C., selon la plupart des auteurs.
La constellation des Poissons est ancienne puisque connue des Mésopotamiens, qui la nomment les Queues (à l'origine, ce seraient celles d'hirondelles). Elle se compose de deux poissons poussant un œuf géant qui forme l’astérisme de l’Anneau[22].
Pour les Égyptiens, il s'agit du tilapia du Nil nommé inet, où se réfugie l'âme des morts[23]. À partir de l'époque ramesside qui s'étend de 1295 à 1069 av. J.-C., on représente le défunt en train de pêcher à la ligne deux poissons symbolisant ses âmes d'hier et de demain. Il prend ainsi possession des deux bornes entre lesquelles il cheminera vers l'éternité. Retenu dans l'océan primordial, il reviendra à la saison des inondations pour se régénérer[24].
Chez les Grecs, c'est sous la forme de poissons qu'Aphrodite et Éros (ou, selon les versions, Thétis et Thérys) sont poursuivis par le monstre Typhon. Primitivement, il s'agit d'un dauphin[25] que les anciens assimilent à un poisson, ignorant sa nature de mammifère. Le symbole graphique représente un char en coquillage attelé de deux dauphins qui conduisent Amphitrite à son fiancé Poséidon[18].
Pour les Romains chez qui l'année commence en mars, avec la renaissance printanière de la nature, les deux poissons nageant dans un sens opposé mais formant un cercle ferment un cycle et en inaugurent un nouveau.
Les Poissons sont un signe d'eau de mode mutable.
Ils sont régis par Jupiter, garant de la cohésion sociale, et par Neptune, principe d'idéal et de mysticisme. Fermant l'hiver et le zodiaque, ils annoncent la fin des temps. Empreints d'empathie, soucieux de charité, ils aspirent à l'amour universel et s'ouvrent sur l'infini. Le fil qui les relie dans leur symbole graphique traduit une nature double aux aspirations contradictoires, mise en évidence par l'iconographie de deux poissons nageant en sens inverse.
En mauvaise part, leur idéalisme et leur refus des limites entraînent perte de repères, dissolution de l'égo et illusion.
La date de naissance du Christ, qui marque le début de l'ère chrétienne, sert ipso facto de point de départ au calendrier grégorien utilisé de nos jours dans le monde entier.
L'ère des Poissons est empreinte de foi collective, religieuse comme politique. Les Poissons sont un signe double. Placés l'un en haut et l'autre en bas, ils nagent en sens inverse mais un fil les relie. Cette association d'aspirations contradictoires traduit l'abondance et la diversité d' idéologies morales, philosophiques ou spirituelles. Elle induit aussi une confusion des valeurs, le fondamentalisme provoquant même leur inversion[alpha 11].
À l'image de la fécondité que l'astrologie associe au signe des Poissons, cette période connaît un développement inédit des connaissances, avec des progrès constants et accrus depuis le 19e siècle :
Mais marquée par les suites de la révolution industrielle, la fin de l'ère des Poissons connaît une inquiétante pollution de l'environnement qui, parvenue à un point de non-retour, menace jusqu'à son élément naturel, l'eau des fonds marins. En parallèle, elle voit resurgir des intégrismes qu'on croyait révolus.
Pour la plupart des auteurs, l'ère des Poissons commence à l'avènement du christianisme. En apercevant le Christ, Jean le Baptiste déclare : « Voici l'Agneau de Dieu, qui efface le péché du monde » (Jn 1. 29). L'agneau met donc fin à l'ère de son père, le bélier.
Voyant Simon Pierre et son frère André jeter leur filet de pêche dans le lac de Tibériade, le Christ leur dit : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes » (Mt 4. 19). Le Nouveau Testament relate deux pêches miraculeuses (Lc 5. 1-11 et Jn 21. 1-24). Il abonde en références à l'eau, élément naturel des poissons. Chez les chrétiens, elle est utilisée pour administrer le sacrement fondateur du baptême ; en entrant dans une église catholique, on la puise dans un bénitier pour se signer.
Johannes Kepler, et d'autres astronomes après lui, ont calculé que l'étoile de Bethléem apparue lors de la naissance du Christ serait une conjonction, intervenue en l'an 7 av. J.-C., des planètes Jupiter et Saturne dans la constellation des Poissons - en astrologie, Jupiter régit ce signe.
La forme ogivale de la tiare pontificale peut évoquer la partie supérieure du corps d'un poisson.
Comme les Gémeaux, les Poissons sont un signe double. Cette dualité se traduit par l'instauration d'Églises schismatiques, orthodoxe puis protestante. L'ère des Poissons voit aussi apparaître et se répandre l'islam. Plus largement, à l'image des deux animaux nageant en sens inverse, elle suscite l'abondance d'idéologies religieuses mais aussi l'athéisme.
Quelle que soit la croyance, la prépondérance du dogme et le prosélytisme ouvrent la porte à l'intégrisme et débouchent sur l'intolérance.
Selon Rudolf Steiner, créateur de l'anthroposophie, l'ère des Poissons a débuté en 1413 et s'achèvera en 3573 apr. J.-C.
Elle commence bien après la date suggérée par la majorité des astrologues, au milieu du point vernal et non à son début [alpha 12].
L'Humanité se trouve actuellement à la fin du premier tiers de l'Ère des Poissons, dans la cinquième époque post-atlantéenne[26]. Celle-ci comprend sept civilisations correspondant à autant d'ères zodiacales, elles-mêmes correspondant aux sept Églises de l'Apocalypse. D'une durée de 2 160 ans, chaque civilisation conduit l'Humanité à des stades d'évolution successifs par la maturation d'un de ses éléments constitutifs.
Au milieu de l'ère des Poissons, en 2493 apr. J.-C., l'Humanité devrait acquérir « l'âme de conscience, l'âme qui se saisit elle-même, qui a conscience de ce qui vit en elle », c'est-à-dire qui recherche la vérité et le bien moral, développe une « égoïté christifiée » et se confronte au mal en soi et à l'extérieur[27].
L'ère des Poissons correspond à la cinquième église mentionnée dans l'Apocalypse, celle de Sardes[27].
Pour Max Heindel, l'ère des Poissons a débuté en 498.
Selon Paul Le Cour, l'ère des Poissons a commencé à la naissance du Christ[21].
Dans l'iconographie paléochrétienne, celle des catacombes notamment, Jésus est symbolisé par un poisson. En grec, ce mot s'écrit IΧΘΥΣ (« ichthus »). Ces lettres forment l'acronyme de « Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱὸς Σωτήρ » (« Iêsoûs Khristòs Theoû Uiòs Sōtḗr »), c'est-à-dire « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur »[21].
L'ère des Poissons correspond à la période où, lors de l'équinoxe de mars, le point vernal se trouve dans le signe des Poissons[21]. Elle prendra fin en 2160 apr. J.-C.[21]
Elle se traduit par une soumission à des religions se fondant sur des dogmes[28].
Dans le chapitre « Pensées tardives » de son autobiographie Erinnerungen, Träume, Gedanken, Carl Jung aborde l'ère des Poissons comme précédant celle du Verseau[29].
De 2150 à 4300 apr. J.-C., selon la plupart des auteurs.
La constellation du Verseau est ancienne puisque connue des Mésopotamiens, qui la nomment le Géant. Toutefois son origine varie au fil de l'Histoire. Le mythe le plus communément admis est celui de Ganymède. Chez les Grecs, Zeus[16] s'éprend de ce ravissant berger. Métamorphosé en aigle, il l'enlève pour en faire son amant et remplacer la maladroite Hébé comme échanson des dieux. Cela provoque la jalousie d'Héra, mère d'Hébé et épouse de Zeus. Ce dernier met Ganymède hors d'atteinte en l'élevant au ciel sous forme de constellation.
Le Verseau est un signe d'air de mode fixe.
Tombant au milieu de l'hiver, il est gouverné par Saturne, qui incite à l'introspection et à l'exigence, et par Uranus, qui apporte l'imprévu mais aussi les bouleversements et la révolution. Représenté par un homme vidant l'eau d'un récipient, il est foncièrement individualiste mais préconise la solidarité. Son symbole graphique esquisse deux ondes superposées.
En mauvaise part, sa soif de liberté et son dédain des conventions induisent anarchie et utopie. Malgré son optimisme, le processus uranien ne réserve pas que de bonnes surprises : les expériences d'apprenti-sorcier tournent à la catastrophe. Dans la mythologie grecque, le dieu primordial Ouranos, qui craint ses enfants au point de les emprisonner sous terre pour qu'ils ne puissent voir le jour, est émasculé d'un coup de faucille et détrôné ipso facto par son fils cadet Cronos, que les Romains nommeront Saturne. La haine familiale s'assouvit dans une violence empreinte de cruauté.
Signe des temps, la fulgurante généralisation de l'informatique (avec ses bugs, sa technocratie et la déshumanisation née de son caractère artificiel) semble apporter les prémices du l'ère du Verseau où les progrès seront rapides, inattendus et irréversibles.
Le Verseau représente un jeune homme renversant l'eau d'une amphore. Son ère pourrait donc nettoyer la pollution environnementale et psychique héritée de l'ère des Poissons.
En abolissant l'exploitation des individus par leurs semblables issue de la lointaine ère du Lion, son opposée dans le cycle du zodiaque, inaugurera-t-elle une phase de l'Humanité que des ondes positives auront libérée de mauvais instincts ?
Novatrice, instaurera-t-elle un nouveau calendrier universel remplaçant celui utilisé depuis la naissance du Christ ?
Il faut toutefois se garder de tout angélisme. Chaque signe du zodiaque possédant autant de qualités que de défauts, une ère participe d'un cycle global qui accomplit peut-être un mouvement perpétuel.
L'ère du Verseau, signe cérébral et rationnel, pourrait voir cesser la prépondérance des religions, tout du moins dans leurs manifestations collectives.
Rudolf Steiner affirme que l'ère du Verseau ne commencera qu'en 3573 apr. J.-C., quand le point vernal se trouvera à peu près au milieu de la constellation du même nom. Le coucher héliaque des étoiles à l'équinoxe - point de repère situé 15 degrés après le coucher du soleil - pourrait être utilisé au lieu du point vernal qui, lui, est fictif. Mais cela n'explique pas l'étendue inégale des constellations. Pour Steiner et d'autres auteurs, tout se passe comme si chaque constellation comportait 30 degrés. Or, si la plupart des astrologues s'accordent à diviser le zodiaque en douze signes portant le même nom que les constallations célestes, tous ne s'accordent pas sur les limites des signes. Cela entraîne des divergences notables sur la date du début des ères astrologiques. Le problème se complique encore du fait que la vitesse de précession du point vernal n'est pas constante dans le temps.
L'ère du Verseau correspond à la sixième église mentionnée dans l'Apocalypse, celle de Philadelphie[27].
Période | Civilisation | Ère astrologique | Église | Évolution spirituelle |
---|---|---|---|---|
de −7227 à −5067 | Indienne | Cancer | Éphèse | Corps éthérique |
de −5067 à −2907 | Perse | Gémeaux | Smyrne | Corps astral |
de −2907 à −747 | Chaldéo-égyptienne | Taureau | Pergame | Âme de sensation |
de −747 à 1413 | Gréco-latine | Bélier | Thyatire | Âme d'entendement |
de 1413 à 3573 | Anglo-germanique | Poissons | Sardes | Âme de conscience |
de 3573 à 5733 | Slave | Verseau | Philadelphie | Moi spirituel |
de 5733 à 7893 | Américaine | Capricorne | Laodicée | Esprit de vie |
D'après Max Heindel, l'ère du Verseau débutera en 2658 apr. J.-C.
Pour Paul Le Cour et une majorité d'astrologues, l'ère du Verseau commencera quelque 2150 ou 2 160 ans après l'ère des Poissons[21].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.