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Édouard Levé

photographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Édouard Levé
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Édouard Levé, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Paris 11e, est un photographe et écrivain français.

Faits en bref Naissance, Décès ...

Artiste, son esprit est hanté, selon ses dires, par la question du « double ». Analyste de lui-même, il a toute sa vie donné l’impression de vouloir se confronter directement à ses obsessions au moyen de « Reconstitutions ».

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Biographie

Résumé
Contexte

Édouard Denis Philippe Levé[1], naît à Neuilly-sur-Seine le . Il est le second enfant de Gérard et de Thérèse Levé.

Il est élève à l'École supérieure des sciences économiques et commerciales de Paris (ESSEC).

Selon ses dires, il expose pour la première fois en 1992 dans la galerie de son oncle à Paris[2].

Il publie plusieurs ouvrages aux éditions P.O.L, dont Œuvres, qui décrit 533 œuvres d’art dont il a eu l’idée, mais qu’il n’a pas réalisées, et Autoportrait, qui le présente en 1 600 phrases.

Détaché de son travail d'écriture, il expérimente autant la peinture (il dit avoir brûlé une très grande partie de ses toiles[2]) que la photographie.

Son dernier manuscrit, Suicide, qui évoque de manière romancée le suicide d'un ami d'enfance survenu vingt ans auparavant, est déposé chez son éditeur dix jours avant qu'il ne se donne la mort.

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Œuvre

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Couverture de Suicide d'Édouard Levé, Folio, 2009

Écrits

  • Œuvres, P.O.L, coll. « #formatpoche », 2002.
  • Journal, P.O.L, 2004.
  • Autoportrait, P.O.L, 2005 ; rééd. P.O.L, coll. « #formatpoche », 2013.
  • Suicide, P.O.L, 2008 ; rééd. Gallimard, coll. Folio, 2009.
  • Inédits, (texte présenté par Thomas Clerc), P.O.L, 2022.

Livres d'art

  • Angoisse, Philéas Fogg, 2002.
  • Reconstitutions, Philéas Fogg, 2003 ; réédition Nicolas Chaudun, 2008.
  • Amérique, Léo Scheer, 2006.
  • Fictions, P.O.L, 2006.

Séries photographiques

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Série photographique, Reconstitutions - Rêve no 3, Édouard Levé, 1998, fonds Alexandre Levé
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Série photographique, Reconstitutions - Pornographie, Édouard Levé, 2002, fonds Alexandre Levé
  • 1996-1998 : Homonymes (Des homonymes d'artistes et d'écrivains trouvés dans l'annuaire sont photographiés.)
  • 1998 : Reconstitutions - Rêves Reconstitués (Des mises en scène font rejouer aux modèles des moments qu’ils n’ont vécu que virtuellement dans le sommeil du photographe. Ils deviennent ainsi les doubles d’eux-mêmes, acteurs de leurs propres rôles.)
  • 20002002 : Angoisse (Dans la prolongation du travail photographique autour du « nom », il s'agit, à l'échelle d'un village cette fois, de confronter ce que nous voyons à ce que signale son nom.)
  • 20012002 : Reconstitutions - Actualités (Des images publiées dans la presse généraliste ou spécialisée, qui constituent une sorte d’inconscient collectif, sont neutralisées et retranscrites.)
  • 2002 : Reconstitutions - Pornographie (Tout comme les postures stéréotypées, les images démultipliées perdent leur sens premier et suscitent l’indifférence. Édouard Levé joue avec les scènes de nudité et de pornographie, elles ne provoquent plus le désir, n’inspirent plus la vie mais le vide.)
  • 2003 : Reconstitutions - Rugby (Les archétypes sont explorés. Pour Levé, la presse montre ce qui est nouveau, mais le montre sans nouveauté. L’imagerie du rugby n’a pas évolué depuis trente ans. Celle du photo-reportage à peine plus.)
  • 2003 : Reconstitutions - Quotidien (La conception des mises en scène est similaire tout au long des prises de vue. Le plan frontal, les visages inexpressifs et les tenues neutres, unies, permettent aux spectateurs de projeter leur propre sentiment de familiarité, aussi dérangeant que réconfortant, dans une « inquiétante étrangeté » du quotidien.)
  • 2003 : Transfert (Réalisée dans le cadre d’une résidence d’artistes, Édouard Levé choisi d’investir le musée des Beaux arts de Tours en reconstituant sous forme de photographies les scènes de tableaux historiques.)
  • 2006 : Amérique (Réalisée lors d'un voyage aux États-Unis, Levé photographie des « villes homonymes » et interroge la notion du « double » dans des mises en scènes méditatives.)
  • 2006 : Fictions (Sur fond noir et sol noir, des personnages habillés de noir se livrent à des actions collectives dont le sens nous échappe. Saugrenues, poétiques ou inquiétantes comme dans un rêve, les scènes ne semblent pas étonner ceux qui les interprètent, ils gardent, quelle que soit la situation, un sérieux de cérémonie.)

Expositions individuelles

  • 2008 : Édouard Levé (1965-2007), galerie Loevenbruck, Paris, France.
  • 2007 : Édouard Levé, musée Géo-Charles, Lyon, France.
    • Édouard Levé, les Abattoirs, Toulouse, France.
    • Photographie d’Édouard Levé, Forum du Blanc-Mesnil, Le Blanc-Mesnil, France.
  • 2006 : Édouard Levé, centre d’art contemporain d’Orléans, France.
    • Amérique, galerie Léo Scheer, Paris, France.
    • Pornographie, La Cartonnerie, Reims, France.
    • Fictions, galerie Loevenbruck, Paris, France.
    • Fictions, galerie Librairie Florence Loewy, Paris, France.
  • 2004 : Transferts, Musée des Beaux-Arts, Tours, France.
  • 2003 : Reconstitutions, galerie Loevenbruck, Paris, France.
  • 2002 : Angoisse, chapelle des Pénitents Bleus, Narbonne, France.
  • 2001 : Angoisse, galerie la Périphérie, Malakoff, France.
  • 2000 : Série des rêves reconstitués, Immanence, Paris, France.
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Adaptations de son œuvre au théâtre

  • CQPVD ou Ce que parler veut dire autour d'Autoportrait d’Édouard Levé, compagnie Singe Debout, 2008[3]
  • Autoportrait suivi certains soirs de Suicide d'Édouard Levé[4], mise en scène et adaptation de Guillaume Béguin, création Théâtre de l'Abattoir, Toulouse, 2010, et tournée

Quelques hommages

En littérature

  • Hervé Le Tellier rend hommage à Édouard Levé, où il est présenté sous le nom de Hugues Léger, et à son œuvre intitulée Autoportrait, dans un des chapitres du roman Assez parlé d'amour [réf. nécessaire] en 2009. Puis dans son roman L'Anomalie, prix Goncourt 2020, il rend à nouveau hommage à Édouard Levé à travers le personnage de Victor Miesel[5].
  • Gérard Gavarry publie en 2009 le livre Expérience d'Edward Lee, Versailles, aux éditions P.O.L, qui a pour point de départ la série de photographies Amérique d'Édouard Levé[réf. nécessaire].
  • Dans le recueil de nouvelles L'Homme qui tua Roland Barthes aux éditions Gallimard, publié en 2010, Thomas Clerc consacre une nouvelle à Édouard Levé, qui fut son ami[6].
  • Erik Vigneault évoque dans son roman Tout savoir sur Juliette paru en , la remise du manuscrit de Suicide aux éditions P.O.L et le décès de l'auteur[réf. nécessaire].
  • En 2019, Bruno Gibert publie Forçats où il décrit son amitié avec Édouard Levé[7].

Autres

  • En 2009, Valérie Mréjen réalise le court-métrage French Courvoisier, un « court-métrage qu’elle a consacré à la mémoire de son ami Édouard Levé »[8].
  • Du au , Emmanuel Vaslin a proposé chaque semaine de partager sur Twitter des fragments autobiographiques en écho à une page d’Autoportrait[8], avec le mot-dièse « #àMainLevé », d’une image et de la copie d’une page du texte d’Édouard Levé.
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Annexes

Essais, mémoires et articles

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Notes et références

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