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Élagabal (divinité)
dieu solaire de la cité d'Émèse en Syrie romaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Élagabal est le nom français d'un dieu solaire syrien dont le culte est attesté à l'époque du Haut-Empire romain dans la ville d'Émèse (aujourd'hui Homs), rattachée à la province de Syrie, grâce à une monnaie frappée sous le règne d'Antonin le Pieux, empereur de 138 à 161.
Cette divinité connaît une grande notoriété dans l'Empire romain à partir du règne de Marcus Aurelius Antoninus (218-222), grand-prêtre d'Élagabal depuis 217, rapidement surnommé, de façon très péjorative, Héliogabale. Il est renversé et assassiné par des émeutiers au bout de quatre ans de règne.
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Dénominations et attestations
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Nom araméen
Le nom de ce dieu en araméen est ʾLHʾ GBL / ʾElā gabal[2].
Cette expression signifie « dieu-Montagne »[2].
Le mot Elā correspond à l'araméen Elh ܐܠܗ (El signifiant dieu, le h étant Article Défini signifiant LE) , qu'on trouve dans le mot arabe Allah et le mot gabal correspond à l'araméen Gbl ܓܒܠ
Noms grec et latin
- en grec ancien : Ἐλαγάβαλος / Elagábalos ;
- en latin : Elagabalus.
Le surnom d'Héliogabale (en grec Ηλιογάβαλος/Heliogabalos, en latin Heliogabalus) correspond à une hellénisation plus poussée de Elagabalos, le mot grec helios signifiant « soleil ».
La stèle de Nazala
Le nom araméen d'Élagabal est attesté par une stèle dite venir « de la région de Qaryatên, l'antique Nazala » (en Émésène)[1].
D'après Jean Starcky, ce nom, ʾLHʾ GBL (gravé sur la stèle en lettres de type palmyrénien sans espace) signifie « dieu-Montagne »[2] (et non « dieu de la Montagne » qui se serait écrit ʾLH GBL « avec l'état construit ʾilāh »[2]). Selon lui, la graphie de ce nom « exclut une lecture purement arabe, comme Ilah-hag-gabal postulé par F. Altheim[3]. » Élagabal aurait donc été un « dieu solaire » mais « aussi un dieu-montagne, catégorie divine caractéristique de l'Anatolie orientale, et c'est aux confins de cette région montagneuse et des steppes syriennes que les ancêtres des princes d'Émèse auront d'abord vénéré leur dieu-montagne[3]. »
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Culte d'Élagabal
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Contexte

D'après Carlos Chad, le culte du soleil à Émèse « doit être bien antérieur » aux premières représentations de la pierre noire d'Émèse, que Carlos Chad a expliqué être un bétyle de celui-ci[4], sur la monnaie frappée à Émèse sous le règne d'Antonin le Pieux (r. 138-161)[5][a]. Carlos Chad a fait remarquer que « sur le monnayage de Marc-Aurèle, c'est le bétyle qui est représenté » et non pas un temple[4] — le « temple lui-même n'apparaît que dans les monnaies éméséniennes de Julia Domna et de Caracalla[5] » ; partant de cet indice, il a émis l'hypothèse d'une construction tardive, « c'est-à-dire sous les Sévères », du temple décrit par Hérodien (voir infra) comme ayant contenu la pierre à Émèse au temps de l'exercice par Héliogabale et par le cousin de celui-ci de la prêtrise du culte du soleil[8],[9]. D'après Carlos Chad,
« Sans doute, avant de construire le temple qui nous est décrit par Hérodien, les Eméséniens se contentèrent-ils d'adorer leur bétyle au sommet d'une « haute tour d'oblation »[b]. »


Sous le règne d'Héliogabale, proclamé empereur « Marcus [Aurelius] Antoninus » à Émèse à l'âge de 14 ans en 218, la « pierre sacrée d'Émèse » fut transportée à Rome[10], pour laquelle Héliogabale « construisit sur le mont Palatin un temple spécial, l'Elagabalium[11] ». Après l'assassinat d'Héliogabale et de la mère de celui-ci par la garde prétorienne, Alexandre Sévère fut proclamé empereur et « renvoya le bétyle d'Héliogabale à Emèse »[12], et reconsacra l'Elagabalium à Jupiter « Vengeur »[13].
En 272, après que les Palmyréniens « furent vaincus » par les Romains dans une bataille, « Aurélien alla se prosterner devant l'autel d'Élagabal à Émèse »[14].
À la fondation de l'Empire byzantin, Émèse était le siège d'un évêché, mais « l'introduction du christianisme dans cette ville farouchement païenne » a semblé à Vitalien Laurent « avoir été lente[15] » : son « premier évêque connu » n'était paru « qu'en 325, au concile de Nicée[15] ». Émèse devenait cependant « un centre chrétien important »[6]. Damascios verrait toutefois encore à Émèse « un bétyle sphérique qu'un prêtre enveloppait de linges[16] ».
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Temple d'Émèse
Hérodien a décrit le temple élevé par les habitants du pays d'Émèse à Élagabal[9].
Selon William Henry Waddington, la grande mosquée de Homs est « en partie une ancienne église chrétienne, qui elle-même contenait les restes d'un ancien temple païen »[17] et « il est possible que ce soit là l'emplacement du grand temple du Soleil, dont Élagabale était le prêtre »[17].
Notes et références
Bibliographie
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