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Élections fédérales canadiennes de 2025
élections générales au Canada De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les élections fédérales canadiennes de 2025 ont lieu le , afin d'élire les 343 députés de la 45e législature de la Chambre des communes du Canada.
Le Parti libéral du Canada du premier ministre sortant Mark Carney est vainqueur avec 169 sièges, soit 25 de plus que les conservateurs de Pierre Poilievre, malgré des sondages qui prédisent jusqu'à début 2025 la victoire de ces derniers avec plus de 20 points d'écart, les attaques verbales répétées du président américain Donald Trump à l'encontre du Canada ayant « totalement changé la donne dans les intentions de vote ».
La campagne électorale oscille principalement autour d'enjeux économiques, soit le coût de la vie, les droits de douane américains et les visées expansionnistes du président des États-Unis, Donald Trump, la pénurie de logements, l'imposition de la taxe carbone.
Il s'agit de la quatrième fois consécutive que le Parti libéral remporte ces élections après celles de 2015, de 2019 et de 2021, et la troisième fois qu'il forme un gouvernement minoritaire. Le parti remporte également le vote populaire avec près de 44 % des voix exprimées, contre 41 % pour son plus proche rival, le Parti conservateur, les deux cumulent 85 % des voix exprimées, ce qui n'est pas arrivé depuis les élections fédérales de 1958. Ces élections constituent le meilleur résultat en termes de vote populaire pour le Parti libéral depuis les élections de 1980 et pour le Parti conservateur depuis celles de 1988.
Les derniers mois de la campagne électorale ont vu une double chute dans les sondages, du Nouveau Parti démocratique (NPD) et du Parti conservateur, qui se concrétisent selon les premières estimations au soir du vote, et ont toutes les deux bénéficié au Parti libéral. Le Bloc québécois subit quant à lui une baisse marquée du nombre de sièges obtenus avec un total de 22 sièges, soit 10 de moins qu'aux élections de 2021. Le NPD quant à lui, réalise aussi bien en termes de sièges qu’en termes de vote populaire le pire résultat de son histoire et perd son statut de parti officiel à la Chambre des communes, une première depuis le scrutin de 1993.
Selon les résultats obtenus en date du , le taux de participation s'élève à 68,72 %, un résultat inégalé depuis les élections de 1993.
Parmi les cinq partis qui ont obtenu des sièges, seuls les chefs du Parti libéral (Mark Carney), du Bloc québécois (Yves-François Blanchet) et la co-cheffe du Parti vert (Elizabeth May) sont élus dans leur circonscription respective. Les chefs du Parti conservateur (Pierre Poilievre), du Nouveau Parti démocratique (Jagmeet Singh) et le co-chef du Parti vert (Jonathan Pedneault) sont défaits.
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Contexte
Résumé
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Élections fédérales de 2021
Les élections fédérales de 2021 sont organisées de manière anticipée deux ans avant la date prévue à la suite de la dissolution déclenchée à la demande du premier ministre Justin Trudeau, à la tête d'un gouvernement minoritaire depuis les précédentes élections en 2019. La décision de Trudeau de déclencher des élections en pleine pandémie de Covid-19 est critiquée par le reste de la classe politique[1].
Les résultats sont sensiblement les mêmes que ceux de 2019, seule une poignée de sièges changeant de parti. Comme en 2019, le Parti conservateur (PC) arrive en tête en termes de suffrages au niveau national, mais est nettement dépassé par le Parti libéral en termes de sièges, du fait de la concentration de ses électeurs dans des circonscriptions déjà acquises. Le scrutin est ainsi rapidement qualifié d'« élections de perdants », tous les partis en lice se voyant finalement frustrés dans leurs objectifs électoraux[2]. Le , le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique (NPD), arrivé en troisième position, concluent un accord, le second fournissant un soutien sans participation au premier en échange d'une priorisation des projets favorisés par le NPD, permettant ainsi au Premier ministre de s'assurer de rester en poste jusqu'aux prochaines élections en 2025[3],[4],[5].
Confrontée aux pires résultats de son parti depuis les élections de novembre 2000 avec seulement 2,3 % des suffrages et deux sièges, la cheffe du Parti vert, Annamie Paul présente quant à elle sa démission dès le [6],[7]. L'élection à la direction du parti est remportée par l'ancienne cheffe Elizabeth May, qui se présente sur un « ticket commun » avec Jonathan Pedneault, proposant un modèle de co-chefferie. Dans l'attente d'une modification de la Constitution du parti pour permettre cette co-chefferie, Pedneault est officiellement nommé chef adjoint du Parti vert. En , le nouveau modèle de co-chef est adopté par le parti[8],[9].
Le , le chef du Parti conservateur Erin O'Toole est démis de ses fonctions en tant que chef du caucus du parti à la Chambre des communes du Canada par un vote de 73 voix contre 45[10]. À la suite de la course à la direction de , Pierre Poilievre est élu nouveau chef du Parti conservateur, obtenant 68,15 % des voix, loin devant son principal concurrent, l'ancien premier ministre du Québec Jean Charest avec 16,07 %[11].
Démission de Justin Trudeau en janvier 2025

En 2024, Justin Trudeau doit faire face à une grave crise politique, le Parti libéral enchaînant les revers politiques. Entre l'été et la fin de l'année, neuf ministres quittent le gouvernement ou annoncent ne pas vouloir se présenter aux prochaines élections fédérales[12]. De plus, son gouvernement surmonte de justesse une série de votes de défiance initiée par l'opposition conservatrice dont la popularité monte dans les sondages. Le , la démission surprise de la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, fragilise davantage encore le gouvernement. Celle-ci était en désaccord avec Justin Trudeau sur la politique économique à mener, voulant préserver la capacité budgétaire du Canada alors que ce dernier « multipliait les cadeaux fiscaux pour plaire aux électeurs »[12].
Fin , Trudeau remanie un tiers de son gouvernement. Le premier ministre, qui avait annoncé son intention de se représenter, compte alors plus de 20 points de retard sur son rival conservateur, Pierre Poilievre, dans les sondages. Minoritaire au Parlement, fragilisé par le retrait de son allié de gauche, le Nouveau Parti démocratique (NPD), et le mécontentement croissant au sein de son propre parti, Justin Trudeau est confronté à la plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir. Il ne dispose que d'une faible cote de popularité, étant tenu pour responsable de la forte inflation dans le pays, de la crise du logement et des services publics[13],[14]. Il est également accusé par son rival d’être incapable de faire face à la crise du logement et à la criminalité, alors que la dette nationale a doublé[12].
Après plus de neuf ans à la tête du gouvernement canadien, le premier ministre libéral Justin Trudeau annonce sa démission au début du mois de . Il demande à la gouverneure générale, Mary Simon, de proroger le Parlement canadien jusqu'au [15].
Après la course à la direction du Parti libéral du Canada, Mark Carney est désigné chef le et prête serment en qualité de premier ministre le [15].
Le , Mark Carney déclenche la campagne électorale afin que les élections se tiennent le [16].
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Mode de scrutin
La Chambre des communes est la chambre basse du parlement bicaméral du Canada. Elle est composée de 343 sièges pourvus pour un mandat de quatre ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans autant de circonscriptions électorales.
Date
En accord avec la loi électorale du Canada, les élections ont lieu le troisième lundi d'octobre de la quatrième année suivant les précédentes élections. Les élections peuvent cependant avoir lieu de manière anticipée sur demande du premier ministre, comme lors de ces élections. La campagne est officiellement lancée le , jour où le premier ministre Mark Carney se rend chez la gouverneure générale pour demander la dissolution du Parlement[16]. Les candidats ont jusqu'au pour déposer leurs candidatures[17].
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Principales forces politiques
Changement au Parlement au cours de la législature
Députés ne se représentant pas
Députés ne se représentant pas
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Campagne
Résumé
Contexte
La campagne électorale débute le . Le Parti vert annonce qu'elle sera pour lui codirigée par Elizabeth May et Jonathan Pedneault.
Interventions de Donald Trump
Le président des États-Unis Donald Trump s'immisce très tôt dans la campagne électorale et jusqu'à sa fin. Le jour du vote, il évoque pour une énième fois la disparition du Canada en tant que nation, et en appelant les Canadiens à voter pour lui, mais aucun candidat n'évoque l'annexion, l'idée étant « rejetée par une forte majorité de Canadiens »[57].
Le premier ministre sortant ne cesse de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le territoire canadien et estime que la question clé de cette élection est « de savoir qui est le mieux placé pour s’opposer au président Trump ? »[58]. Son rival, Pierre Poilievre souffre jusqu'au bout, selon les analystes, de la proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain[58].
Slogans
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Couverture médiatique
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Contexte
Au Québec, la société d'État Radio-Canada Info offre une grande couverture médiatique avec une section exclusivement dédiée au sujet[16]. Elle offre aussi des outils tels que la boussole électorale et un comparateur de programme afin de connaitre les principaux engagements des partis politiques.
Débats des chefs
Le , le réseau de télévision TVA demande à chacun des principaux partis politiques fédéraux, 75 000 dollars pour participer au Face-à-Face, le débat en français sur son réseau. Le Parti conservateur et le Bloc québécois acceptent le jour même cette condition[59]. Le Nouveau Parti démocratique accepte trois jours plus tard, le , quelques heures avant que le Parti libéral refuse d'y participer causant l'annulation du débat[60]. Ce même jour, la Commission des débat des chefs fait l'annonce de deux débats ; le débat en français prévu pour le et celui en anglais le jour suivant, tous les deux à la Maison de Radio-Canada, à Montréal[61]. Le parti Vert qui était initialement invité, fut finalement exclu du débat en raison d’un nombre insuffisant de candidats présentés[62].
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Sondages pré-électoraux
Résumé
Contexte
Les cinq mois précédants la campagne électorale ont vu une double chute dans les sondages, du NPD (couleur orange) et du Parti conservateur (couleur bleue), qui ont toutes les deux bénéficié au Parti libéral (couleur rouge).
Jusqu'en , conservateurs et libéraux étaient au coude-à-coude, puis les premiers avaient pris une avance de près de vingt points.
Évolution des intentions de vote depuis le

- Parti libéral du Canada
- Parti conservateur du Canada
- Nouveau Parti démocratique
- Bloc québécois
- Parti vert du Canada
- Parti populaire du Canada
Évolution des intentions de vote réalisés durant la période de la campagne électorale

- Parti libéral du Canada
- Parti conservateur du Canada
- Nouveau Parti démocratique
- Bloc québécois
- Parti vert du Canada
- Parti populaire du Canada
Participation et vote par anticipation
Le scrutin est marqué par une participation record au vote par anticipation[66] avec plus de 7,3 millions[58]. Au total, c'est 68,7 % des électeurs qui ont voté. Il s'agit du taux de participation le plus élevé depuis 1988 en Alberta.
Le système canadien décrit des « bulletins spéciaux », ceux qui « sont transmis par la poste ou déposés aux bureaux d'Élections Canada par les électeurs ayant voté en dehors de leur circonscription »[67]. Dans la matinée du , l'Agence Elections Canada interrompt temporairement le « dépouillement marathon » de ces bulletins spéciaux, qui « a finalement repris à 9 h 30, heure de l'Est »[67].
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Résultats
Résumé
Contexte
Fédéraux

Par province
- Alberta
- Colombie-Britannique
- Manitoba
- Île-du-Prince-Édouard
- Nouveau-Brunswick
- Nouvelle-Écosse
- Ontario
- Québec
- Saskatchewan
- Terre-Neuve-et-Labrador
- Territoires
Recomptages
Dans le cadre du processus de validation des résultats par Élections Canada, la vérification des registres des votes dans les bureaux de scrutin entraîne un changement de gagnant dans les circonscriptions de Terrebonne et Milton-Est—Halton Hills-Sud, qui passe respectivement du Parti libéral au Bloc québécois et du Parti conservateur au Parti libéral.
Néanmoins l’écart entre les deux candidats arrivés en tête dans ces deux circonscriptions, ainsi que dans celle de Terra Nova—Les Péninsules (remportée par le Parti libéral), étant inférieur à 0,10 %, un recomptage automatique de tous les bulletins va être ordonné. Un recomptage va également avoir lieu dans la circonscription de Windsor—Tecumseh—Lakeshore (remportée par le Parti conservateur avec une marge de 0,11 %) à la demande du candidat libéral. Les recomptages confirment les victoires respectivement de la candidate libérale à Milton-Est—Halton Hills-Sud[70] et de la candidate conservatrice à Windsor—Tecumseh—Lakeshore. À l’inverse, le recomptage entraîne un retournement de situation à Terra Nova—Les Péninsules qui passe du Parti libéral au Parti conservateur.
De même, le dépouillement judiciaire entraîne une nouvelle inversion des résultats à Terrebonne qui est gagnée à une voix près par le Parti libéral[71]. Néanmoins, après l'annonce des résultats du dépouillement judiciaire à Terrebonne, un problème autour du vote par correspondance est rapporté, alors qu'un bulletin de vote par correspondance en faveur du Bloc, est retourné par Postes Canada en raison d’une adresse incorrecte, bien que l'enveloppe ait été préimprimée par le bureau du directeur du scrutin local[72]. Comme ce bulletin aurait pu modifier l'issue de l'élection, le Bloc québécois a annoncé qu’il intentera une action en justice pour obtenir l’annulation de l’élection dans cette circonscription[73]. La députée bloquiste sortante, Nathalie Sinclair Desgagné, dépose en effet le une contestation du résultat de l'élection à la Cour supérieure du Québec. L'audience aura lieu en octobre[74].
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Analyse et conséquences
Résumé
Contexte
Diagrammes ternaires des résultats électoraux canadiens | |||||||||
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Forces relatives électorales des conservateurs (bleu), des libéraux (rouge), et de l'ensemble des autres partis dans chaque comté |
Nouveau mandat minoritaire du Parti libéral
Avec une minorité des sièges aux Communes, le Parti libéral devra compter sur l'appui soit du Parti conservateur, du Bloc québécois ou du Nouveau Parti démocratique « pour faire adopter ses projets de loi par la Chambre des communes », selon le quotidien francophone Le Devoir[75]. L'effrondrement du vote néodémocrate et bloquiste semble avoir été favorable aux libéraux, mais cela pourrait être difficile à maintenir lors des prochaines élections.
Hausse du Parti conservateur mais perte de sa première place
Le Parti conservateur du Canada qui était numéro un des sondages d'opinion jusqu'à la démission de Justin Trudeau, augmente son nombre de députés par rapport à la dernière législature, ainsi que les pourcentages de vote. Il s'agit toutefois de la quatrième défaite en ligne pour le parti.
Lors d'un défaite au Parti conservateur, le caucus a l'opportunité de demander un vote de confiance sur le leadership du chef. Pour l'instant, plusieurs députés se sont exprimés en soutien à leur chef Pierre Poilievre.
Ce dernier perd d'ailleurs aussi dans sa circonscription contre le candidat libéral Bruce Fanjoy. Le député Damien Kurek dans la circonscription albertaine de Battle River—Crowfoot promet de démissionner pour laisser Pierre Poilievre s'y présenter dans une élection partielle. Le premier ministre Mark Carney, qui a le pouvoir de choisir la date de déclenchement d'une élection six mois après qu'un siège soit vacant, indique le qu'il la déclenchera promptement.
Baisse générale des autres partis
Le parti de gauche NPD fait élire le plus petit nombre de députés (7) depuis sa création. Cela le met en-dessous de la barre des 12 députés nécessaires pour être un parti reconnu à la Chambre des communes. Le chef Jagmeet Singh perd également dans sa circonscription et démissionne le soir même de l'élection.
Le Bloc québécois perd lui aussi une portion de son caucus, passant de 33 députés à la dissolution de la chambre à 23. Plusieurs pilliers du parti, comme son leader parlementaire Alain Therrien sont défaits dans leur circonscription.
Le Parti populaire du Canada, souvent classé entre la droite et l'extrême droite par les observateurs, fondé en 2018 par Maxime Bernier, à la suite de son échec face à Andrew Scheer lors de la course à la direction du Parti conservateur du Canada de 2017, n'obtient plus que 0,7 % des voix[76] et n'a toujours pas de député[76]. Il s'agit d'une baisse importante par rapport à son vote populaire de l'élection de 2021. Cela indique que beaucoup de ses électeurs sont retournés voter pour le Parti conservateur du Canada.
Échecs de quatre chefs de parti
Pierre Poilievre, numéro un du Parti conservateur du Canada, est battu dans sa circonscription de Carleton, à Ottawa en Ontario, dont il était député depuis 2004, par le candidat du Parti libéral Bruce Fanjoy[76]. Trois autres chefs de parti sont battus :
Jagmeet Singh, leader du Nouveau Parti démocratique, ne termine qu'en troisième place dans Burnaby Central[76] en Colombie-Britannique, tandis que le cochef des verts, Jonathan Pedneault, ne finit qu'en cinquième position dans Outremont à Montréal, au Québec[76]. Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada, est lui aussi battu dans la circonscription de Beauce au Québec, qu'il a déjà représentée[76].
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Notes et références
Voir aussi
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