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Élection présidentielle roumaine de 2019

élection présidentielle en Roumanie De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Élection présidentielle roumaine de 2019
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L'élection présidentielle roumaine de 2019 (en roumain : Alegeri prezidențiale în România, 2019) se tient les 10 et 24 novembre 2019 afin d'élire le président de Roumanie.

Faits en bref Type d’élection, Corps électoral et résultats ...

Le chef de l'État roumain est élu pour un mandat de cinq ans et rééligible une fois, selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

Rééligible pour un second mandat, le président libéral sortant, Klaus Iohannis, arrive en tête du premier tour, devant l'ancienne Première ministre sociale-démocrate Viorica Dăncilă. Le scrutin, marqué par un faible taux de participation, se tient moins d'une semaine après le remplacement de Dăncilă par le libéral Ludovic Orban. Le second tour, organisé deux semaines plus tard, est remporté par Klaus Iohannis, qui réunit près de deux tiers des suffrages exprimés.

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Contexte

Résumé
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Dissensions entre présidence et gouvernement

Klaus Iohannis (à gauche) et Viorica Dăncilă (à droite)

À partir de 2014, le pays est le théâtre d'un bras de fer entre le président Klaus Iohannis  issu du Parti national libéral (PNL)  et les différents gouvernements menés par le Parti social-démocrate (PSD). Le chef d'État et la majorité sociale-démocrate s'affrontent en particulier sur des réformes liées à la justice et à la lutte contre la corruption[1],[2].

Après avoir été battu par Klaus Iohannis au second tour de l’élection présidentielle de 2014, Victor Ponta, président du PSD, se maintient à la tête du gouvernement. Lorsqu'il est mis en examen en juin 2015 pour 22 chefs d'accusation de corruption présumés, Iohannis exige sans succès sa démission[3]. En novembre 2015, à la suite de l'incendie de la discothèque Colectiv, Ponta quitte finalement sa fonction de Premier ministre[4]. L'ancien commissaire européen Dacian Cioloș est alors nommé Premier ministre et forme un gouvernement de technocrates[5]. Il reste au pouvoir jusqu'aux élections de décembre 2016, qui confirment la position du Parti social-démocrate comme premier parti du pays.

Le conflit entre les sociaux-démocrates et le président Iohannis se poursuit alors que Liviu Dragnea, est désormais à la tête du PSD. Condamné en 2015 pour fraude électorale, il ne peut prendre la tête du gouvernement mais est accusé de faire pression pour l’adoption de mesures lui permettant d’éviter d’être condamné. Sur fond de dissensions internes au sein du PSD, les Premiers ministres issus du parti se succèdent : Sorin Grindeanu, de janvier à juin 2017, Mihai Tudose, de juin 2017 à janvier 2018, et Viorica Dăncilă, à partir de janvier 2018.

Klaus Iohannis fait convoquer un référendum en mai 2019, en même temps que les élections européennes, lors desquelles le PNL arrive en tête : la population est amenée à se prononcer sur l'interdiction des grâces et amnisties en faveur de personnes condamnées pour corruption, ainsi que sur l'interdiction faite au gouvernement de recourir à des décrets-lois dans le domaine judiciaire et sur la facilitation du droit de recours à la Cour constitutionnelle contre ce type de norme. Les propositions sont approuvées par plus de 80 % des votants, avec un taux de participation qui permet une validation des résultats. Le référendum est ainsi vu comme un désaveu de la coalition au pouvoir, qui avait appelé au boycott, et comme un soutien à la lutte anti-corruption affichée du chef de l'État[6].

Au lendemain de ces scrutins, Liviu Dragnea, jusque-là considéré comme étant l’homme fort du pays, est incarcéré pour abus de pouvoir, ce qui affaiblit son parti[7].

Changement de gouvernement

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Ludovic Orban.

Le 26 août 2019, le président du Sénat et dirigeant de l'ALDE, Călin Popescu-Tăriceanu, annonce la rupture de la coalition gouvernementale après que le PSD a décidé de soutenir sa présidente et Première ministre, Viorica Dăncilă, à l'élection présidentielle. Celle-ci dispose alors de 45 jours pour chercher de nouveaux alliés et convoquer un nouveau vote de confiance[8]. L'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), qui a soutenu le gouvernement du PSD jusqu'en juin 2019, rejette une proposition de soutenir le gouvernement en échange d'y entrer[9]. Fin août, le président Iohannis rejette les nominations de nouveaux ministres par le PSD, exigeant à la place un vote de confiance[10].

Le gouvernement Dăncilă est finalement renversé le 10 octobre, après l'adoption de la quatrième motion de censure déposée à son encontre, votée par 238 voix favorables, soit cinq de plus que la majorité requise[11],[12]. Un nouveau gouvernement dirigé par Ludovic Orban, membre du PNL, est investi par le Parlement le 4 novembre.

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Mode de scrutin

Le Président de la Roumanie est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Est élu le candidat qui réunit la majorité absolue des suffrages du total des électeurs inscrits sur les listes électorales. A défaut, un second tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête, et celui recueillant le plus de suffrages est déclaré élu[13],[14].

Les résultats sont validés par la Cour constitutionnelle. Le président élu prête ensuite serment devant la Chambre des Députés et le Sénat, réunis en séance commune[15].

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Candidats

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Le président sortant, Klaus Iohannis, favori des sondages, annonce dès 2018 être candidat à un second mandat[16].

Après avoir laissé entendre qu'il serait candidat, le président du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea, annonce après les élections européennes de 2019, marquées par la défaite de son parti, qu'il n'entend pas se présenter et que le PSD choisira son candidat entre la maire de Bucarest, Gabriela Firea, et le président du Sénat  membre de l'ALDE, partenaire de coalition du PSD  Călin Popescu-Tăriceanu[17]. Le 23 juillet 2019, Viorica Dăncilă est désignée candidate par le Bureau national permanent de son parti[18].

Au lendemain de la désignation de Dăncilă par le PSD, l'ALDE annonce la candidature de Călin Popescu-Tăriceanu, qui espérait obtenir l’appui du parti au pouvoir[19]. Le 26 août, celui-ci retire sa candidature au profit de l'indépendant Mircea Diaconu, également candidat de Pro Romania[20].

Dan Barna est désigné comme candidat par les membres de l'USR le 13 juillet 2019[21]. Une semaine plus tard, la coalition USR+PLUS s'accorde sur une candidature unique pour l'élection présidentielle, et sur la désignation de Dacian Cioloș, chef de file de PLUS, en cas de victoire au poste de Premier ministre[22].

Le 7 juillet 2019, Ramona Ioana Bruynseels annonce sa candidature pour le Parti du pouvoir humaniste social-libéral[23]. Theodor Paleologu est désigné candidat du Parti Mouvement populaire le 25 août[24]. Le 30 août, Hunor Kelemen est investi pour Union démocrate magyare de Roumanie[25]. Déjà candidat en 2009 et 2014, il a alors rassemblé 3,8 % et 3,5 % des voix.

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Sondages

Premier tour

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Second tour

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Résultats

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Au niveau national

Davantage d’informations Candidats, Partis ...

Représentation des résultats du second tour :

Klaus
Iohannis
(66,09 %)
Viorica
Dăncilă
(33,91 %)
Majorité absolue

Par județ

Premier tour

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Résultats du 1er tour par judet
Davantage d’informations Județ, Iohannis (PNL) ...

Second tour

Davantage d’informations Județe, Iohannis (PNL) ...

Analyse

Avec près des deux tiers des suffrages exprimés au second tour, le président sortant et candidat du Parti national libéral remporte une victoire écrasante, même s'il n'égale pas le record d'Ion Iliescu en 2000, quand ce dernier avait réuni 6,7 millions de votes et 66,8 % des voix, face au candidat d'extrême droite Corneliu Vadim Tudor[30]. Le taux de participation du second tour, bien qu'en progression par rapport au premier, est le plus faible pour une élection présidentielle depuis le retour de la démocratie.

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Notes et références

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