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Élections générales espagnoles de 2016

élections générales du Congrès des députés et Sénat espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Élections générales espagnoles de 2016
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Les élections générales espagnoles de 2016 (en espagnol : Elecciones generales de España de 2016) se tiennent le , un peu plus de cent quatre-vingts jours après le précédent scrutin parlementaire qui n'a pu dégager aucune majorité claire au Congrès des députés, la chambre basse des Cortes Generales.

Faits en bref 350 sièges du Congrès des députés(majorité absolue : 176 sièges)208 des 266 sièges du Sénat (majorité absolue : 134 sièges), Type d’élection ...

À l'issue de ces précédentes élections, le Parti populaire (PP), dirigé par le président du gouvernement sortant Mariano Rajoy, est arrivé en tête avec 28,72 % des voix et 123 sièges acquis sur 350, perdant ainsi la majorité absolue qu'il détenait à la chambre basse bien qu'ayant conservé sa majorité au Sénat, avec 124 sièges sur les 208 concernés par ces élections.

Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), arrivé deuxième avec 22 % des voix, soit l'un des plus faibles résultats de son histoire, s'est alors allié au parti centriste et libéral Ciudadanos pour former un gouvernement de coalition[1] mais avec 90 sièges pour le PSOE et 40 autres pour Ciudadanos, le quorum pour atteindre la majorité absolue au Congrès n'était pas suffisant pour que le secrétaire général du PSOE, Pedro Sánchez, puisse être investi président du gouvernement.

C'est la première fois, depuis la Transition, que des élections générales sont convoqués après l'échec d'un candidat désigné par le roi à la présidence du gouvernement devant le Congrès des députés. Aucun gouvernement n'ayant été nommé à l'issue de ces élections, les ministres du cabinet sortant sont chargés d'expédier les affaires courantes jusqu'à ce qu'une majorité se dégage après alliances éventuelles entre partis.

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Système électoral

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Les 615 parlementaires sont tous désignés pour une législature de quatre ans, sauf si celle-ci devait être abrégée par une dissolution approuvée par le roi d'Espagne[2].

Congrès des députés

Les députés sont élus au scrutin proportionnel d'Hondt par province. Toute liste qui obtient 3 % des suffrages exprimés dans une province est admise à la répartition des sièges, nulle province ne pouvant avoir moins de deux députés.

Sénat

Les sénateurs sont élus au scrutin majoritaire plurinominal par province (et par île dans les deux communautés autonomes archipélagiques). Chaque province a quatre sénateurs, excepté Grande Canarie, Tenerife et Majorque (trois), Ceuta et Melilla (deux), Fuerteventura, La Gomera, El Hierro, Lanzarote et La Palma, Ibiza-Formentera et Minorque (un). En outre, les assemblées des communautés autonomes désignent un certain nombre de sénateurs, à raison d'un de droit, et un supplémentaire par million d'habitants. Ces sénateurs désignés étaient 57 en .

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Résumé
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Remise en cause du bipartisme

Les élections générales du remettent en cause trente années de bipartisme[3] : le Parti populaire (PP), au pouvoir depuis sa victoire aux élections générales du , perdait sa majorité absolue au Congrès des députés, la chambre basse des Cortes Generales ; alors que ce parti de droite à tendance conservatrice avait recueilli 44,6 % des voix à l'issue de ces élections et disposait d'une confortable majorité de 186 députés sur 350, il ne recueille alors que 28,7 % des voix et perd 63 de ses sièges. Quant au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), quatre ans après sa cuisante défaite face à la droite, il obtient le deuxième plus mauvais résultat de son histoire avec 22 % des suffrages, manquant d'être devancé de quelques dizaines de milliers de voix par le mouvement contestataire Podemos, qui réalise une percée tout à fait historique en obtenant 20,6 %, parvenant ainsi à faire entrer 69 de ses candidats au Congrès ; enfin, le parti centriste et libéral Ciudadanos obtient lui-même un résultat satisfaisant puisque, pour la première fois, il parvient à se faire représenter à la chambre basse après avoir recueilli 13,9 % des voix, bien que n'obtenant pas de sièges au Sénat, dont ce parti fondé en 2006 souhaite ardemment la suppression.

Ces élections favorisent l'émergence d'un Parlement fragmenté, sans qu'il n'y ait de majorité suffisamment claire capable d'approuver l'investiture du prochain chef du gouvernement[4]. Des tractations ouvertes par le roi Felipe VI devaient entamer des discussions entre les différents partis représentés au Parlement pour qu'un accord soit trouvé afin qu'un gouvernement puisse être investi et que des élections générales anticipées, a priori inévitables compte tenu de la situation née des élections du . Dès lors, le PP dirigé par Mariano Rajoy, chef du gouvernement sortant, propose au PSOE et à Ciudadanos un gouvernement de grande coalition qu'il dirigerait lui-même et qui serait constitué par ces trois partis réunis, ce qui constituerait un fait inédit dans l'histoire de l'Espagne.

Néanmoins, ces deux partis rejettent la proposition du PP, préférant s'allier pour investir le secrétaire général du PSOE, Pedro Sánchez.

Dissolution des Cortes

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Campagne

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Forces politiques représentées au Parlement

Davantage d’informations Parti, Chef ...

Intentions de vote

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Sondages sur l'élection générales de 2016 :
  • PP
  • UP (Podemos+IU)
  • PSOE
  • Podemos
  • C's
  • IU-UP
  • ERC
  • DL/CDC
  • PNV
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Résultats

Résumé
Contexte

Congrès des députés

Davantage d’informations Parti ou coalition, Voix ...

Résultats par communauté autonome

Sénat

Davantage d’informations Liste, Sièges ...

Cartogrammes

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Répartition des sièges de députés par circonscription
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Répartition des sièges de sénateurs par circonscription

Conséquences

Au soir du scrutin, le Parti populaire du président sortant est le seul parti national à avoir gagné des sièges au Congrès des députés et maintenant sa majorité absolue au Sénat. Mariano Rajoy revendique alors son « droit à gouverner » et indique qu'il tentera de « former un nouveau gouvernement ». Il se voit refuser l'idée de grande coalition avec les socialistes par la négative de Sánchez. Le Parti nationaliste basque indique dès lors qu'il ne soutiendra aucun candidat puisqu'il n'est pas présent pour « régler les affaires de l'Espagne » et invite les socialistes à reconsidérer leur position.

Après près de deux mois de négociations, un accord est trouvé entre les centristes de Ciudadanos et le Parti populaire reposant sur un pacte d'anti-corruption de la part du parti de droite. Mariano Rajoy appelle alors les socialistes à faire des concessions, ce que le secrétaire général du PSOE, Pedro Sánchez, refuse, affirmant qu'« il ne peut y avoir de régénération que si Rajoy n'est plus chef de gouvernement »[6].

Finalement, le , le président de la direction provisoire du PSOE, Javier Fernández Fernández, annonce qu'il va laisser Mariano Rajoy former un nouveau gouvernement. Cela met fin à dix mois de crise politique[7]. L'investiture de Mariano Rajoy, formant ainsi le gouvernement Rajoy II, est validée le .

Lors du vote d'une motion de censure le , le Congrès des députés remplace Mariano Rajoy par Pedro Sánchez, qui forme à son tour un gouvernement minoritaire. Le , le chef de l'exécutif convoque des élections générales anticipées pour le après que les députés ont rejeté son projet de loi de finances pour 2019[8].

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Notes et références

Voir aussi

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