Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte
Championnat de France fédéral de football 1943-1944
compétition de football De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Remove ads
Le championnat de France de football 1943-1944 est le cinquième championnat dit « de guerre ». C'est le seul championnat « fédéral » et professionnel de football organisé en France pendant ces années de guerre. Il a été remporté par l'équipe fédérale Lens-Artois.
Remove ads
Histoire
Résumé
Contexte
En 1943, le régime de Vichy par l'intermédiaire de l'ancien rugbyman Joseph Pascot, qui est alors Commissaire général à l'Éducation générale et aux Sports, décide de réformer le championnat de France professionnel[1].
Tous les clubs possédant une équipe professionnelle voient cette équipe supprimée, ce qui signifie que les clubs n’ont plus le droit de rémunérer leurs joueurs au risque de se voir infliger des amendes ou des sanctions disciplinaires, voire des peines de prison. De plus les joueurs étrangers sont bannis. Afin de remplacer les deux divisions professionnelles, le régime de Vichy décide d’organiser un championnat unique composé d’équipes dites « fédérales », où chaque équipe représente à la fois une ville et une région. C’est ainsi que naît le Championnat de France fédéral, qui ne durera qu’une saison en 1943-1944 avant d’être dissout à la Libération. Les joueurs de ces équipes sont rémunérés par l’État et deviennent des joueurs-fonctionnaires, soit moniteur soit contractuel. Ils ne peuvent pas être rémunéré par leur club au risque d’être sanctionnés.
On désigne 15 villes éligibles à l’accueil d’une équipe fédérale pour former 16 équipes, Paris en recevant deux. Dans l'est, Nancy est préférée à Metz et Sochaux, qui avaient pourtant un long passé professionnel[2]. Nancy découvre donc pour la première fois l’élite avec l’Équipe fédérale de Nancy-Lorraine.
Les clubs dépossédés de leur section professionnelle poursuivent leurs activités dans les championnats amateurs. La totalité des clubs ayant participé au championnat de France 1942-1943 est admise au championnat de France amateurs 1943-1944. Ils sont toujours autorisés à participer à la Coupe de France, tout comme les nouvelles équipes fédérales.
Remove ads
Participants et effectifs
Résumé
Contexte
Localisation des clubs engagés dans le championnat. |
Bordeaux-Guyenne
- Entraîneur :
Oscar Saggiero
- Henri Arnaudeau
- Jean-Pierre Bakrim (défenseur)
- Band
- Otto Barella
- Nordine Ben Ali (milieu de terrain)
- Saïd Benarab
Josep Escola Segales
- Roger Grava (attaquant, arrivé à l'inter-saison de Nancy-Lorraine)
- André Grillon (défenseur)
- Michel Homar
/
Paco Mateo (défenseur)
- Guy Meynieu (inter ou ailier)
- Mohamed Nemeur
- Joseph Plesiak
- Alphonse Rolland (attaquant)
- Louis Salson
- Roger Troisième
Clermont-Auvergne
- Entraîneur : Marcel Capelle
- René Bessé (défenseur)
- Joseph Biechert
- Maurice Caron
- Albert Chaniel
- Charles Davin
- Maurice Degouys
- René Delagneau
- Paul Gévaudan (attaquant)
- Antoine Lopez
- Lucien Malfreydt
- William Martin
- Octave Mateo
- Jean Mercadier
- Edmond Nowicki (attaquant, arrivé à l'inter-saison de Lyon-Lyonnais)
- José Padron Martin
- Emile Remy
- Lucien Troupel (milieu, arrivé à l'inter-saison de Marseille-Provence)
Grenoble-Dauphiné
- Entraîneur-joueur :
/
Bela Herczeg
- Jean Bugnone
- Alexandre Cahours
- Romuald Castellani (attaquant)
- Robert Cherry
- Émile Dahan (défenseur, arrivé à l'inter-saison de Marseille-Provence)
- Guy Doly
- Marcel El Hadidji
- Abdelkader Firoud (milieu)
- Jean Grégoire (défenseur)
- Mustapha Labacci
- Daniel Langrand (gardien)
- Roger Nogues
- Paul Patrone (défenseur, arrivé à l'inter-saison de Marseille-Provence)
- André Raux
- Fernand Requier (défenseur)
Lens-Artois
- Entraîneur-joueur :
/
Anton Marek (défenseur)
- Eugène Battut
- Georges Beaucourt (défenseur)
- Caron
- Charles Créteur (gardien)
- Jean Dabrowski/Théodore Dabrowski
- Stefan Dembicki (attaquant)
- Henri Evin
- Georges Fouignies (milieu)
- Arthur Fruleux (attaquant)
- René Gouillard (défenseur)
Ignacy Gruchala (attaquant)
- Michel Lewandowski
- Marcel Ourdouillié (milieu)
- Rivière
- Ladislas Smid (milieu)
- Marceau Stricanne (attaquant)
Lille-Flandres
- Entraîneur : Charles Demeillez
- Jean Baratte (attaquant)
- René Bihel (attaquant)
- François Bourbotte (défenseur/milieu)
- Julien Darui (gardien)
- Maxime Dessertot
- Joseph Jadrejak (défenseur)
- Jean Lechantre (attaquant)
- Jules Léglise (attaquant)
- Marceau Somerlinck (défenseur)
- Casimir Stefaniak (défenseur)
- Michel Tancre
- Bolek Tempowski (attaquant)
- César Urbaniak (défenseur)
Lyon-Lyonnais
- Entraîneur :
Ignace Tax
- Abdelkader Amar
- Jean Belver
Andrex Calligaris
- Roger Charollais
- Roger Deleglise
- Louis Favre
- Fournoud
- Alfred Kaucsar
- Mustapha Labacci
- René Llense
- Edmond Novicki (attaquant, parti à l'inter-saison à Clermont-Auvergne)
- René Pasquini
Joseph Rich
- Antoine Rodriguez
- Roger Rolhion
- Roland Schmitt
- Marcel van Hecke
Marseille-Provence
- Entraîneurs
Laurent Henric puis à partir de , Joseph Gonzalès.
- Gardiens
Jacques Delachet
Ange Marras
Albert Pardigon
/
Juan Vila
- Défenseurs
Jean Bastien
Emile Dahan (parti à l'inter-saison à Grenoble-Dauphiné)
Marius Gairoard
Joseph Gonzalès (capitaine)
Camille Malvy
François Mercier
Louis Paletti
Paul Patrone (parti à l'inter-saison à Grenoble-Dauphiné)
Lucien Sisco
Jean Veneziano
- Milieux
Jean Bastien
Pierre Bini
Maurice Charpin
Louis de Sainte de Maréville
Dominique Franceschi
René Gallian
Paul Martinelli
Jean-Pierre Médan
/
Franciszek Olejniczak
Roger Scotti
Émile Zermani
- Attaquants
Emmanuel Aznar
Eugène Crolle
Georges Dard
Alain Delbet
Henri Fontaine (parti à l'inter-saison à Montpellier-Languedoc)
Laurent Gombert
Eugène Noel
Félix Pironti
Jean Robin
Joseph Ruiz
Lucien Troupel (parti à l'inter-saison à Clermont-Auvergne)
Mario Zatelli
Montpellier-Languedoc
- Entraîneur : René Dedieu
- Azéma
- Bertand (gardien)
- Aimé Boissier (défenseur)
- Pierre Danzelle (milieu)
- André Dautheribes (milieu, réserve fédérale)
- Louis Favre (attaquant)
- Henri Fontaine (attaquant, arrivé à l'inter-saison de Marseille-Provence)
- René Franquès (défenseur)
- Louis Gabrillargues (milieu)
- Georges Janin (milieu)
- André Laborde
- Jean Laune (milieu)
- Charlie Laurent (milieu)
- Jean-Baptiste Molinari
José Molinuevo (gardien)
- Patrone
- Louis Pons (milieu)
- Jules Robisco
- Vigne
- Zatelli (attaquant)
Nancy-Lorraine
Nice-Côte d'Azur
- Entraîneur : Dominique Mori
Paul Baudin (OGC Nice)
Antoine Clerc (OGCN)
Marcel Costamagna (OGCN)
Marcel Domingo (OGCN)
Constant Emmanuelli (OGCN)
Michel Frusta (OGCN)
Dante Lerda (AS Cannes)
Dominique Mori (ASC)
Jean Luciano (OGCN)
Marcel Perez (OGCN)
Max Piot (ASC)
Lucien Scolary (ASC)
Joaquin Valle (OGCN)
Luis Valle (OGCN)
Lucien Viora (ASC)
N.B. : entre parenthèses le club dont est originaire le joueur lors de la saison 1942-1943
Paris-Capitale
Feuilles de match Paris-Capitale contre Marseille-Provence et
- Entraîneur-joueur : Émile Veinante (attaquant)
- Alfred Aston (attaquant)
- Paul Bersoullé
- Émile Bongiorni (attaquant)
- Gabriel Braun (défenseur)
- Maurice Dupuis (défenseur)
- Georges Hatz (gardien, parti à l'inter-saison à Rouen-Normandie)
- Helenio Herrera (défenseur)
- Charles Hiden
- Auguste Jordan (milieu)
- Lucien Leduc (milieu)
- Pierre Leduc
- Justo Nuevo (défenseur)
- Roger Pellegrino
- André Simonyi (attaquant)
- Albert Tricot
- Ernest Vaast (attaquant)
Paris-Île-de-France
Feuilles de match entre Marseille-Provence et Paris-Île-de-France sur OM1899
- Entraîneur : Ivan Davidovitch
- Jean-Jacques Brajon
- Roger Calmels
- Chretin
- Robert Germain
Angelo Grizzetti
- Daniel Hurault
- Roland Lefèvre
- René Lozia
- Jean-Edouard Nicolas
- Jacques Pascal
- Pierre Ranzoni
- René Raphy
- Henri Tessier
Reims-Champagne
- Entraîneur : Sarkis Garabedian
- Albert Batteux (milieu)
- Pierre Brembilla
- Louis Carrara
- Adrien Chauvin
- Jacques Cousin (attaquant)
- Alfred Dambach (gardien)
- Pierre Flamion (attaquant, réserve fédérale[3])
- Louis Gilles
- Ignace Kowalczyk (milieu)
- André Petitfils (milieu)
- Jean-Louis Pradel
- Daniel Prince
- Henri Roessler (défenseur)
/
François Szego (attaquant)
- Benoit Tobia/Benito Tobia
Gyula Vastag
Rennes-Bretagne
L'équipe fédérale Rennes-Bretagne est composée des joueurs suivants[4].
Rouen-Normandie
- Joueur-Entraîneur : Edmond Delfour (milieu)
- Bernard Antoinette (défenseur)
- Théo Bisson (milieu)
- Maurice Blondel (milieu)
- Jean Duhamel
- Pierre Feiler
Antonio Garcia Ameijenda
- Georges Hatz (gardien, arrivé à l'inter-saison de Paris-Capitale)
- Léon Leconte
José Mandaluniz (attaquant)
- Jean Pignault
- Jean Retel
- Roger Rio (milieu)
Antonio Vela
Toulouse-Pyrénées
Feuilles de match entre Marseille-Provence et Toulouse-Pyrénées sur OM1899
- Directeur sportif : Mr Boyreau
- Entraîneur :
/
Giuseppe Zilizzi
- Abdelalim Azza
- Gabriel Benezech
- Henri Cammarata
- Kouider Daho
- Edmond Enée
- André Frey
- Gabriel Hoffmann
Josef Jelineck
- Curt Keller
/
Désiré Koranyi
- Emile Muller
- Riou
- Adrien Schneider
Remove ads
Classement
Résumé
Contexte
Le championnat est remporté par l'Équipe fédérale Lens-Artois[5]. Cinq matchs reportés ne seront jamais joués : Toulouse-Lens, Rouen-Clermont, Rennes-Nice, Toulouse-Paris IDF et Rennes-Toulouse.
- Résultat
- Champion de France 1943-1944
- Vice-champion de France 1943-1944
- Abréviations
C : Vainqueur de la Coupe de France 1943-44
Buteurs
Les trois meilleurs buteurs sont[5] :
- Stefan Dembicki (Lens-Artois) : 41 buts
- René Bihel (Lille-Flandres) : 38 buts
- Émile Bongiorni (Paris-Capitale) : 37 buts
Résumé de la saison
- La création de seize équipes fédérales régionales ne tient pas compte de la géographie de football. Clermont hérite ainsi d'une équipe, alors que Sochaux n'en a pas. Les joueurs sochaliens viennent renforcer l'équipe de Nancy-Lorraine.
- Certains matchs reportés ne sont finalement jamais joués. D'autres rencontres se disputent sur terrain neutre ; citons ici pour l'exemple l'équipe fédérale Rouen-Normandie qui disputa plusieurs matchs « à domicile » au Havre, mais aussi à Paris (Stade de Paris de Saint-Ouen). Les Bretons s'exilèrent au Mans, Lille à Roubaix, Lens à Bruay ou Saint-Ouen, Grenoble à Chambéry, Nancy à Lunéville, Nice et Lyon au Stade de Paris de Saint-Ouen.
- Catastrophique en matière d'organisation et de jeu, la saison accouche toutefois d'un champion : Lens-Artois. Le titre est très disputé entre Lille, Lens et Paris. Les Lensois disputent leurs deux derniers matchs de la saison (matchs en retard) à Saint-Ouen, sur deux jours. Une défaite 1-2 face aux Lorrains le semble donner le titre à Lille, mais le lendemain, , Lens bat Lyon 3-1, et enlève officiellement le titre de champion de France. Le match en retard Toulouse-Lens ne sera jamais joué. Les transports deviennent en effet quasi impossibles en France à la suite des multiples actions de Résistance visant à soutenir le débarquement allié en Normandie en désorganisant les déplacements des troupes allemandes.
- 341 joueurs prennent part à ce championnat. 21 joueurs effectuent l'ensemble des matchs de leurs équipes : Schneider (gardien de but) et Muller (Toulouse), Marek, Fruleux et Stanis (Lens), Calmels et Huraut (Paris IDF), Somerlinck, Bihel et Baratte (Lille), Laurent (Montpellier), Bersoulé et Bongiorni (Paris-Capitale), Artigas (Rennes), J. Valle (Nice), Ben Ali et Band (Bordeaux), Magnin, Parregiani, Pessonneaux et Jacques (Nancy).
- 176 joueurs marquent au moins un but. Le , le Parisien Bongiorni marque 7 buts face à Clermont.
Remove ads
Notes et références
Voir aussi
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Remove ads