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Île d'Orléans
île sur le fleuve Saint-Laurent, au Québec, Canada De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L’île d'Orléans est une île du fleuve Saint-Laurent située à environ 5 km en aval du centre-ville de la ville de Québec[1]. L'île a été l'un des premiers endroits à être colonisé en Nouvelle-France, et un grand pourcentage des Québécois, Métis, Franco-Canadiens et Franco-Américains peuvent retracer leur ascendance aux premiers habitants de l'île. Elle a été décrite comme le « microcosme du Québec traditionnel et le lieu de naissance des francophones en Amérique du Nord[2] » et compte environ 7 000 habitants, répartis sur 6 villages. L'Île d'Orléans est jumelée avec l'Île de Ré en France.
L'île est accessible depuis le continent via le pont de l'Île-d'Orléans depuis Beauport. La route 368 est la seule route provinciale de l'île qui traverse le pont et fait le tour du périmètre de l'île. Au village de Sainte-Pétronille vers l'extrémité ouest de l'île, un belvédère surplombe la plus impressionnante des chutes Montmorency, ainsi qu'un panorama du fleuve Saint-Laurent et de la ville de Québec.
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Toponymie
Résumé
Contexte
L'île d'Orléans porte plusieurs noms au cours de son histoire. Avant la colonisation française, elle est fréquentée — et possiblement habitée — par des populations autochtones. Les Algonquins la désignent sous le nom de « Minigo »[3],[4], terme signifiant « enchantée »[5].
En 1535, lors de son second voyage, Jacques Cartier la baptise « isle de Bacchus », en raison des nombreuses vignes des rivages qui y poussent naturellement[4]. Toutefois, soucieux « d'immortaliser le nom et la mémoire des rois et princes de France », Cartier modifie ce nom quelques mois plus tard pour celui d’« Isle d'Orléans », en l'honneur d'Henri, duc d'Orléans, futur Henri II[3].
Cette appellation demeure inchangée jusqu’à l’arrivée des Wendats dans la région. Ceux-ci, chassés de leur territoire par les Iroquois, trouvent refuge dans les environs de Québec sous la protection des Français. En 1651, un groupe de réfugiés wendats s’établit à la pointe sud-ouest de l’île, où il érige un fort près de l’endroit aujourd’hui connu sous le nom de l’Anse du Fort[6]. En hommage à la patronne de leur mission en Huronie, les Wendats nomment le lieu « île Sainte-Marie ». Cependant, en mai 1656, les Iroquois surprennent les réfugiés dans leur enclave et les déciment presque tous. L’appellation « île Sainte-Marie » disparaît ainsi avec la quasi-extinction du groupe wendat établi sur l’île[6].
Le 6 avril 1676, l’île, alors propriété de François Berthelot, est érigée en comté par décret de Louis XIV, qui ordonne qu’elle soit désormais désignée comme l’« Isle et Comté de Saint-Laurent »[7]. Cette nouvelle dénomination acquiert un statut officiel et reste en usage jusqu’en 1770. Néanmoins, dans l’usage courant des habitants de l’île et de la région, le nom traditionnel d’« Orléans » persiste, comme en témoigne le seigneur Gilbert Boucaut de Godefus dans ses écrits : « L'isle et comté de Saint-Laurent, qui était appelée l'isle d'Orléans et qui l'est encore par la plus grande partie des habitants de cette isle et du voisinage… »[8].
En 1792, lors de la première réunion de la Chambre d’Assemblée du Bas-Canada, le nom officiel devient « Comté de l’île d’Orléans », appellation qui demeure inchangée jusqu’à aujourd’hui[8].
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Géographie
Résumé
Contexte

L'île d'Orléans est située entre le Plateau Laurentien ou Bouclier canadien au nord et les Appalaches au sud. Son point nord-est marque la frontière entre le fleuve Saint-Laurent et son estuaire (le plus grand du monde), où l'eau douce commence à se mélanger à l'eau salée[2].
L'île est séparée du continent par deux canaux : au Nord-Ouest se trouve le chenal de l'Île d'Orléans, et au Sud-Est se trouve le chenal des Grands Voiliers.
Longue de 34 km et large de 8 km en son milieu, cette île comporte 75 km de circonférence, avec une surface totale de 190 km2. Elle a un relief vallonné avec de petites vallées et des crêtes progressives qui atteignent une hauteur maximale d'environ 150 m à Sainte-Pétronille et à Saint-Laurent au Sud[9].
L'été, avec la venue des vacanciers ainsi que des travailleurs saisonniers, la population double. L'île reste toutefois un lieu fortement agricole avec de nombreuses cultures (pommes de terre, fraises, pommes, légumes, vignes, petits fruits, produits de l'érable[10]) et une partie forestière au milieu.
Le pont de l'Île-d'Orléans, qui la relie à Québec, fut inauguré le [11].
On y découvre des maisons en pierre héritées du Régime français au XVIIIe siècle et l'église Saint-Pierre, très prisée par le cinéma[12].
Les principaux cours d'eau de l'île d'Orléans sont (sens horaire) :
- Chenal de l'Île d'Orléans (côté nord-ouest de l'île)
- Rivière du Moulin (Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans)
- Rivière Pot au Beurre (île d'Orléans)
- Ruisseau du Moulin (île d'Orléans)
- Rivière de la Savane (île d'Orléans)
- Rivière Dauphine
- Rivière Lafleur
- Rivière Maheu
- Rivière du Moulin (Saint-Laurent-de-l'Île d'Orléans)
- Chenal des Grands Voiliers (côté sud-est de l'île)
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Administration du territoire
Résumé
Contexte

La municipalité régionale de comté (MRC) de L'Île-d'Orléans englobe l'île et les six municipalités qui la composent :
- Sainte-Famille-de-l'Île-d'Orléans
- Saint-François-de-l'Île-d'Orléans
- Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans
- Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans
- Sainte-Pétronille
- Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans
Municipalités limitrophes
Climat
Source : Environnement Canada[13]
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Flore et faune sauvages
Flore
- Platanthère à gorge frangée (Platanthera blephariglottis)
- Kalmia à feuilles étroites (Kalmia angustifolia)
- Ronce odorante (Rubus odoratus)
- Érable à sucre (Acer saccharum)
- Hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia)
- Tilleul d'Amérique (Tilia americana)
- Sapin baumier (Abies balsamea)
Faune
Liste des mammifères sauvages de l'île d'Orléans et ses eaux
Liste des reptiles sauvages de l'île d'Orléans et ses eaux
- Raton laveur (Procyon lotor)
- Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus)
- Coyote (Canis latrans)
- Renard roux (Vulpes vulpes)
- Mouffette rayée (Mephitis mephitis)
- Lièvre d'Amérique (Lepus americanus)
- Tourterelle triste (Zenaida macroura)
- Oie blanche (Chen caerulescens)
- Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)
- Meunier noir (Catostomus commersonii)
- Truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss)
- Ouaouaron (Lithobates catesbeianus)

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Histoire
Résumé
Contexte
C'est Jacques Cartier qui, en 1535, à la vue de cette île verdoyante, la surnomme « île de Bacchus », en raison des vignes sauvages qui y poussent. Mais bien avant l'arrivée des Européens, les Amérindiens désignaient l'île par le mot algonquin « Ouindigo » qui signifie « coin ensorcelé ». Au fil des ans, l'île cumula une série de noms différents. Son nom définitif, soit île d'Orléans, on le doit (encore) à Jacques Cartier qui, le , la rebaptisa ainsi en l'honneur du duc d'Orléans, fils du roi de France, François Ier.
Au début de la colonisation, les colons appelés à peupler l'île sont pour la plupart originaires de la Normandie et du Poitou.
L'île d'Orléans est l'un des plus anciens lieux de peuplement de la Nouvelle-France. La seigneurie de l'Île-d'Orléans fut concédée à Jacques Castillon par la compagnie de la Nouvelle-France en 1636 et Sainte-Famille fut fondée en 1661 sous l'administration du gouvernement de Québec[16],[17]. On trouve d'ailleurs sur l'île de nombreuses fermes ainsi qu'une importante concentration de maisons de pierres datant du régime français. Plus de 600 bâtiments sont reconnus par le gouvernement du Québec, comme ayant une grande valeur patrimoniale, dont la plus ancienne église rurale de la Nouvelle-France (Saint-Pierre).
Le recensement de 1685 dénombra 1 205 insulaires et 917 têtes de bétail.
En 1759, l'île, après avoir été complètement évacuée de ses habitants avant l'arrivée de la flotte de la Royal Navy, sera occupée par les Anglais, mais il ne persiste aujourd'hui que peu de traces de leur passage. L'île est quand même ravagée par les troupes britanniques. Lors de la mise à sac de l'île par les troupes de James Wolfe, à l'été 1759, seulement quelques habitations sont épargnées, parmi lesquelles le manoir Mauvide-Genest et la maison Drouin. L'église de Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans et le presbytère ont servi d'hôpital militaire et de quartier général à l'armée britannique de James Wolfe.
- Carte du gouvernement de Québec levée en l'année 1709 par Gédéon de Catalogne - détail.
- Carte de la côte de Beaupré et de l'île d'Orléans dressée par Jean Bourdon en 1641.
- La doyenne des deux églises de Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans de 1717.
- Manoir Mauvide-Genest de 1734 à Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans.
- Maison Drouin à Sainte-Famille-de-l'Île-d'Orléans érigée entre 1729 et 1735.
- Porte de la seigneurie Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans, érigé vers 1734.
- Façade d'une vieille maison sur l'ile, novembre 2022.
- Église de Sainte-Famille de l'Île-d'Orléans, construit de 1743 à 1747.
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Économie
Résumé
Contexte

L'économie de l'île d'Orléans est principalement basée sur l'agriculture (pommes de terre, fraises, pommes, bleuets, framboises, légumes, vignes, petits fruits, produits de l'érable…), une viticulture notable — quelques petits domaines produisent des vins locaux blancs et rouges, la production de cidre et l'élevage. On y produit un fromage, le paillasson de l'Isle d'Orléans.
Le tourisme est une activité importante de l'île, notamment en raison de plusieurs producteurs de l'île qui offrent des produits locaux, ainsi que pour faire de l'autocueillette dans les fermes fruitières et maraîchères, surtout durant la période de récolte[18]. Sur l'île existent aussi quelques attraits touristiques intéressants :
- Sainte-Famille-de-l'Île-d'Orléans : l'église de la Sainte-Famille de 1743 et les centres d'interprétation Maison de nos Aïeux et Maison Drouin
- Saint-François-de-l'Île-d'Orléans : la tour d'observation, la plage et la chocolaterie de l'île d'Orléans.
- Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans : le café "La Boulange", l'église catholique, la promenade sur la grève du Saint-Laurent et le Manoir Mauvide-Genest (Lieu historique national du Canada)
- Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans: le Parc maritime de Saint-Laurent et la marina de l'île d'Orléans
- Sainte-Pétronille : la chocolaterie de l'île et la maison du peintre Horatio Walker
- Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans : l'espace Félix Leclerc et le Bellevue avec la sculpture géante de Félix Leclerc
Aussi il y a depuis des années un fort mouvement des habitants de la ville de Québec, qui possèdent des résidences secondaires sur le pourtour de l'île d'Orléans.
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Personnalités et lieux

Félix Leclerc est enterré à Saint-Pierre. On y retrouve l'Espace Félix-Leclerc, aujourd'hui un musée et salle de spectacle, en son honneur.
L'île dans l'art et la culture
Plusieurs chansonniers ont fait référence à l'Île d'Orléans dans leurs chansons notamment :
- Yves Duteil fait référence à l'île dans sa chanson La langue de chez nous.
- Félix Leclerc en fera une chanson : Le Tour de l'île.
- Jean-Pierre Ferland fait référence à l'île dans Chanson pour Félix.
- Sylvain Lelièvre fait référence à l'île dans sa chanson Le fleuve.
- Monique Leyrac fait référence à l'île dans sa chanson La fille de l'île.
- Tire le Coyote fait référence à l'île dans sa chanson Calfeutrer les failles.
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Galerie
- Vue panoramique de la rive Nord: le fleuve Saint-Laurent avec le pont de l'île d'Orléans.
- Marina à Saint-Laurent-de-l'île-d'Orléans.
- La chalouperie Godbout de 1837 au parc maritime de Saint-Laurent.
- Vue sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent.
- Le fleuve Saint-Laurent gelé au pont de l'île d'Orléans.
- L'intérieur de l'église de la Sainte-Famille-de-l'île-d'Orléans.
- Maison typique à Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans.
- La Seigneurie à Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans avec le pont vers le bâtiment principal.
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Infrastructures
Résumé
Contexte
Projet de pont reliant l'île d'Orléans au continent.
Un projet d'une nouvelle infrastructure reliant l'île d'Orléans au continent (municipalité de Québec) a été proposé récemment. Les intervenants qui sont en faveur du nouveau projet en ont discuté devant le BAPE (Bureau d'audience publique sur l'environnement). Malheureusement, cette nouvelle construction amène son lot d'inquiétudes. En effet, le chantier se trouve dans une zone qui abrite le bar rayé, une espèce de poisson en voie de disparition. Cela dit, avant que le projet de construction du pont prenne son élan officiel, il devra être approuvé par Pêche et Océans Canada, défendeurs de l'environnement écologique dans le milieu marin. La deuxième contrainte est que le chantier se trouve sur des terres fédérales, de fait plusieurs considérations doivent être réglées avant qu'il soit lancé[19].
Filmographie
- L'île d'Orléans, reliquaire d'histoire, film muet réalisé par Albert Tessier, 1939, 12 min 35 s
- La Révolution du dansage, documentaire de Michel Brault et André Gladu, Nanouk Films Ltée, 1976, 28 min[20]
- Les oiseaux blancs de l'île d'Orléans, documentaire de Diane Létourneau, Office national du film du Canada, 1977, 29 min 44 s
- Le fromage à l'île d'Orléans, documentaire de Léo Plamondon, Office national du film du Canada, Société Radio-Canada, 1978, 26 min 47 s
Notes et références
Voir aussi
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