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Steeple aux Jeux olympiques

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Steeple aux Jeux olympiques
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Les épreuves masculines de steeple figurent au programme des Jeux olympiques depuis l'édition de 1900 à Paris. Courues sur 2 500 m et 4 000 m aux Jeux olympiques de 1900, sur 2 590 m aux Jeux olympiques de 1904, et sur 3 200 m aux Jeux olympiques de 1908, elles se disputent sur la distance de 3 000 m depuis les Jeux olympiques de 1920. Les femmes ne participent à l'épreuve du 3 000 m steeple que depuis les Jeux olympiques de 2008, à Pékin.

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Avec deux médailles d'or remportées, le Finlandais Volmari Iso-Hollo, le Kényan Ezekiel Kemboi et le marocain Sofiane El-Bakkali sont les athlètes les plus titrés dans cette épreuve.

Les records olympiques du 3 000 m steeple sont actuellement détenus par le Kényan Conseslus Kipruto, auteur de 8 min 3 s 28 en finale des Jeux olympiques de 2016, à Rio de Janeiro[1], et par la Bahreïnie Winfred Yavi, auteur de 8 min 52 s 76 en finale des Jeux olympiques de 2024[2].

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1900-1912

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Finale du steeple aux Jeux olympiques de 1908, à Londres.

Le steeple fait partie des disciplines disputées lors des Jeux olympiques de 1900, à Paris, où deux épreuves se déroulent sur la distance de 2 500 m, le , et sur la distance de 4 000 m, le lendemain le [3]. Le Canadien George Orton s'impose dans l'épreuve du 2 500 m et le Britannique John Rimmer remporte celle du 4 000 m.

Quatre ans plus tard, lors des Jeux olympiques de 1904, à Saint-Louis, la distance parcourue est de 2 590 m. La victoire revient à l'Américain Jim Lightbody, qui s'imposera quelques jours plus tard dans deux autres épreuves, le 800 m et le 1 500 m.

Lors des Jeux olympiques de 1908, à Londres, les organisateurs proposent un 2 miles steeple, soit l'équivalent de 3 200 mètres[4]. Le Britannique Arthur Russell enlève le titre olympique, devant son compatriote Archie Robertson et l'Américain John Eisele. Des caractéristiques de l'épreuve sont modifiées lors de ces Jeux : les haies n'ont plus qu'un yard de hauteur (0,91 m) et 2 pieds six pouces de profondeur (76 cm), la rivière fait quatre yards de largeur (3,66 m) et le nombre d'obstacles est limité à cinq par tour, spécificités devenant la norme internationale en athlétisme[4].

Aucune épreuve de steeple ne se déroule lors des Jeux olympiques de 1912, à Stockholm.

1920-1936

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Volmari Iso-Hollo, champion olympique en 1932 et 1936.

À partir des Jeux olympiques de 1920, toutes les épreuves de steeple se disputent sur la distance de 3 000 m. En 1920, à Anvers, le Britannique Percy Hodge s'adjuge le titre olympique dans le temps de 10 min 0 s 4, devant l'Américain Patrick Flynn et l'Italien Ernesto Ambrosini[5].

La Finlande, qui domine les épreuves de demi-fond et de fond dans les années 1920, s'impose lors des Jeux olympiques de 1924 par l'intermédiaire de Ville Ritola qui, au Stade de Colombes, s'impose dans le temps de 9 min 33 s 6, devant son compatriote Elias Katz et le Français Paul Bontemps[4]. Ville Ritola remportera trois autres médailles d'or lors de ces Jeux[6].

Lors des Jeux olympiques de 1928, à Amsterdam, Le Finlandais Toivo Loukola enlève le titre olympique en 9 min 21 s 8, devançant ses deux compatriotes Paavo Nurmi et Ove Andersen[7]. Loukola établit la meilleure performance jamais enregistrée sur 3 000 m steeple, le premier record du monde n'étant homologué par l'IAAF qu'à partir de 1954[8].

Les Finlandais maintiennent leur hégémonie lors des Jeux olympiques de 1932, à Los AngelesVolmari Iso-Hollo remporte la finale en 10 min 33 s 4, devant le Britannique Thomas Evenson et l'Américain Joseph McCluskey[9].

En 1936, durant les Jeux olympiques de Berlin, Volmari Iso-Hollo devient le premier athlète à conserver son titre olympique sur 3 000 m steeple en s'imposant en 9 min 3 s 8 devant son compatriote Kaarlo Tuominen et l'Allemand Alfred Dompert. En quatre éditions des Jeux olympiques, de 1920 à 1936, la Finlande remporte huit médailles dont quatre titres[10].

1948-1964

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Gaston Roelants, champion olympique en 1964.

Lors des Jeux olympiques de 1948, à Londres, le Suédois Tore Sjöstrand s'adjuge le titre olympique dans le temps de 9 min 4 s 06 et devance ses deux compatriotes Erik Elmsäter (9 min 8 s 2) et Göte Hagström (9 min 11 s 8)[11].

Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1952 à Helsinki, l'Américain Horace Ashenfelter, auteur d'un record personnel à 9 min 6 s avant le début de la compétition[12], crée la surprise en s'imposant en finale en 8 min 45 s 4, record du monde non-officiel, devant le Soviétique Vladimir Kazantsev (8 min 51 s 6) et le Britannique John Disley (8 min 51 s 8)[13].

Aux Jeux olympiques de 1956, à Melbourne, le titre olympique revient au Britannique Chris Brasher, qui après avoir distancé ses quatre partenaires d'échappée à 300 m mètres de l'arrivée, remporte le titre dans le temps de 8 min 41 s 2. Mais, disqualifié dans un premier temps pour avoir bousculé ses adversaires dans le dernier tour, Brasher est finalement requalifié par le jury d'appel après trois heures de discussion[14]. Le Hongrois Sándor Rozsnyói, premier détenteur officiel du record du monde, est médaillé d'argent en 8 min 43 s 6, le Norvégien Ernst Larsen complétant le podium en 8 min 44 s 0[15].

En 1960, lors des Jeux olympiques de Rome, le Polonais Zdzisław Krzyszkowiak, qui a amélioré le record du monde du 3 000 m steeple quelques semaines avant le début de la compétition, remporte la finale olympique disputée sous une très forte chaleur[16], dans le temps de 8 min 34 s 2. Il devance les Soviétiques Nikolay Sokolov (8 min 36 s 4) et Semyon Rzhishchin (8 min 42 s 2)[17].

Le Belge Gaston Roelants, champion d'Europe en titre et détenteur du record du monde depuis 1963, s'adjuge la médaille d'or des Jeux olympiques de 1964, à Tokyo, en établissant un nouveau record olympique en 8 min 30 s 8. Le Britannique Maurice Herriott prend la deuxième place en 8 min 32 s 4, juste devant le Soviétique Ivan Belyayev (8 min 33 s 8)[18].

1968-1984

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Kipchoge Keino, champion olympique en 1972.

Lors des Jeux olympiques de 1968, à Mexico, le Kényan Amos Biwott devient le premier athlète africain titré sur 3 000 m steeple. Il s'impose au sprint dans le temps de 8 min 51 s 0, devant son compatriote Benjamin Kogo (8 min 51 s 6) et l'Américain George Young (8 min 51 s 8)[19]. Le champion olympique en titre Gaston Roelants, lâché après 2 000 m de course, se classe septième de l'épreuve[20].

Le Kényan Kipchoge Keino remporte le titre des Jeux olympiques de 1972, à Munich, en établissant un nouveau record olympique en 8 min 23 s 6 après avoir porté une accélération à l'entame du dernier tour. Son compatriote Ben Jipcho se classe deuxième en 8 min 51 s 6 et le Finlandais Tapio Kantanen troisième en 8 min 24 s 8[21]. Amos Biwott, champion olympique en titre, termine à la sixième place.

Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1976, à Montréal, le Polonais Bronisław Malinowski établit dès les séries un nouveau record olympique en 8 min 18 s 56, temps qu'améliore en finale le Suédois Anders Gärderud qui l'emporte en 8 min 8 s 02, améliorant à cette occasion son propre record du monde. Bronisław Malinowski s'adjuge la médaille d'argent en 8 min 9 s 11 et l'Est-allemand Frank Baumgartl la médaille de bronze en 8 min 10 s 36[22].

Bronisław Malinowski obtient la consécration mondiale aux Jeux olympiques de 1980, à Moscou, marqués par le boycott d'une cinquantaine de nations, dont le Kenya où figure le détenteur du record du monde Henry Rono. Le Polonais remporte la course dans le temps de 8 min 9 s 70, devant le Tanzanien Filbert Bayi (8 min 12 s 48), échappé dès le premier kilomètre et rejoint par Malinowski à 600 m de l'arrivée[23], et l'Éthiopien Eshetu Tura (8 min 13 s 57)[24].

Lors des Jeux olympiques de 1984, à Los Angeles, la victoire revient au Kényan Julius Korir (8 min 11 s 80) qui devance le Français Joseph Mahmoud (8 min 13 s 31) et l'Américain Brian Diemer (8 min 14 s 06)[25].

1988-2004

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Ezekiel Kemboi, champion olympique en 2004 et 2012.

Le Kényan Julius Kariuki succède à son compatriote Julius Korir lors des Jeux olympiques de 1988, à Séoul, en établissant en finale un nouveau record olympique en 8 min 5 s 51. Il devance l'autre kényan Peter Koech, médaillé d'argent en 8 min 6 s 79 et le Britannique Mark Rowland, médaillé de bronze en 8 min 7 s 96[26].

En 1992, aux Jeux olympiques de Barcelone, le Kenya réalise un triplé inédit : Matthew Birir s'impose en 8 min 8 s 84, devant Patrick Sang (8 min 9 s 55) et William Mutwol (8 min 10 s 74)[27], et ce en l'absence de Moses Kiptanui, champion du monde l'année passée et nouveau détenteur du record du monde qui n'a terminé que quatrième des sélections olympiques kényanes[28].

Lors des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta, le Kényan Joseph Keter remporte la finale en 8 min 7 s 12, devant le triple champion du monde Moses Kiptanui (8 min 8 s 33) qui ne parviendra pas à décrocher un titre olympique. L'Italien Alessandro Lambruschini, qui a terminé au pied du podium en 1988 à Séoul et 1992 à Barcelone, obtient la médaille de bronze en 8 min 11 s 28, devant le champion olympique en titre Matthew Birir[29].

Quatre ans plus tard, lors des Jeux olympiques de 2000, à Sydney, le Kényan Reuben Kosgei, champion du monde en 1999, l'emporte en 8 min 21 s 43, devant son compatriote Wilson Boit Kipketer, deuxième en 8 min 21 s 77 et le Marocain Ali Ezzine, troisième en 8 min 22 s 15[30]. Bernard Barmasai, alors détenteur du record du monde, échoue à la quatrième place.

En remportant le titre des Jeux olympiques de 2004, à Athènes, Ezekiel Kemboi assure la sixième victoire kényane consécutive dans cette épreuve. Il s'impose dans le temps de 8 min 5 s 81, devant ses compatriotes Brimin Kipruto (8 min 6 s 11) et Paul Kipsiele Koech (8 min 6 s 64)[31]. Le Qatarien et ancien kényan Saif Saaeed Shaheen, champion du monde en 2003, ne participe pas à la compétition en vertu du règlement olympique qui oblige d'être naturalisé depuis au moins trois ans pour être sélectionnable.

Depuis 2008

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Conseslus Kipruto, champion olympique en 2016 et actuel détenteur du record olympique.

Brimin Kipruto, médaillé d'argent à Athènes, s'adjuge la médaille d'or des Jeux olympiques de 2008, à Pékin, dans le temps de 8 min 10 s 34, devançant au sprint le Français Mahiedine Mekhissi (8 min 10 s 49) qui est le premier à empêcher un doublé kényan sur 3 000 m steeple depuis 1984 et Joseph Mahmoud, dernier médaillé olympique français dans cette épreuve. L'autre Kényan Richard Mateelong remporte la médaille de bronze en 8 min 11 s 01 alors que le tenant du titre Ezekiel Kemboi termine à la 7e place à plus de six secondes de Kipruto[32].

Lors des Jeux olympiques de 2012, à Londres, Ezekiel Kemboi remporte pour la deuxième fois la médaille d'or du 3 000 m steeple, huit ans après son dernier sacre obtenu à Athènes, devenant à cette occasion le deuxième athlète après le Finlandais Volmari Iso-Hollo (vainqueur en 1932 et 1936) à s'adjuger deux titres olympiques dans cette épreuve[33]. Il s'impose en 8 min 18 s 56 après avoir fait la différence dans l'ultime ligne droite après le passage de la dernière rivière, devant Mahiedine Mekhissi (8 min 19 s 08) qui obtient sa deuxième médaille d'argent olympique consécutive, et l'autre Kényan Abel Mutai (8 min 19 s 73)[34],[35].

Le Kényan Conseslus Kipruto remporte les Jeux olympiques de 2016, à Rio de Janeiro après avoir pris la tête à la mi-course en compagnie d'Ezekiel Kemboi et de l'Américain Evan Jager. Après une accélération placée à 100 m de l'arrivée, Kipruto s'impose dans le temps de 8 min 3 s 28, nouveau record olympique, devant Evan Jager, deuxième en 8 min 4 s 28[36]. Ezekiel Kemboi, troisième de la course, est finalement disqualifié pour avoir empiété la ligne intérieure sur plusieurs appuis[37], laissant la médaille de bronze à Mahiedine Mekhissi, initialement quatrième de la course en 8 min 11 s 52, qui devient à cette occasion le seul athlète à remporter trois médailles olympiques sur 3 000 m steeple après ses deux médailles d'argent obtenus en 2008 et 2012[38].

En 2021 à Tokyo, le Marocain Soufiane el-Bakkali met fin à l'hégémonie kényane sur le 3 000 m steeple en remportant la finale en 8 min 8 s 90. Cette domination kényane durait sans discontinuer depuis les Jeux de 1980 à Moscou, où le Kenya était absent pour cause de boycott. Derrière el-Bakkali, le vice-champion du monde éthiopien Lamecha Girma décroche l'argent en 8 min 10 s 38, tandis que le Kényan Benjamin Kigen sauve l'honneur de son pays en arrachant le bronze en 8 min 11 s 45[39]. Conseslus Kipruto, champion olympique en 2016, n'avait lui pas réussi à se qualifier pour ces Jeux Olympiques.

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3 000 m steeple

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Autres distances

Des épreuves de steeple ont également été disputées lors des Jeux olympiques sur des distances différentes du 3 000 m : sur 2 500 m[40] et 4 000 m[41] en 1900, sur 2 590 m en 1904[42], et sur 3 200 m (2 miles) en 1908.

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Femmes

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Depuis 2008

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Podium du 3 000 m steeple féminin des Jeux olympiques de 2016 (de gauche à droite : Hyvin Jepkemoi, Ruth Jebet et Emma Coburn).

Le 3 000 m steeple féminin fait sa première apparition olympique à l'occasion des Jeux olympiques de 2008, à Pékin. L'épreuve se dispute déjà lors des championnats du monde depuis l'édition 2005 à Helsinki. Détentrice du record du monde depuis 2003, la Russe Gulnara Galkina confirme son statut de favorite en s'adjugeant le titre olympique en 8 min 58 s 81, et en améliorant de surcroit de près de trois secondes son propre record du monde[45]. Elle devance largement la Kényane Eunice Jepkorir (9 min 7 s 41) et sa compatriote Yekaterina Volkova (9 min 7 s 64), championne du monde l'année précédente. En 2016, Yekaterina Volkova est convaincue de dopage et sera disqualifiée au profit de l'autre Russe Tatyana Arkhipova, initialement quatrième de l'épreuve[46].

Quatre ans plus tard, lors des Jeux olympiques de 2012, à Londres, la Russe Yuliya Zaripova décroche le titre olympique en 9 min 6 s 72, devant la Tunisienne Habiba Ghribi (9 min 8 s 37) et l'Éthiopienne Sofia Assefa (9 min 9 s 84)[47]. En 2016, Zaripova est déchue de son titre olympique à la suite d'affaires de dopage. Habiba Ghribi récupère la médaille d'or, Sofia Assefa la médaille d'argent, et la Kényane Milcah Cheywa la médaille de bronze[48].

En 2016, au cours des Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro, la Bahreïnie Ruth Jebet devient championne olympique en s'imposant en finale dans le temps de 8 min 59 s 75, record personnel et continental[49]. La Kényane Hyvin Jepkemoi, championne du monde en 2015, se classe deuxième de l'épreuve en 9 min 7 s 12, l'Américaine Emma Coburn s'adjugeant la médaille de bronze en 9 min 7 s 63[50].

A Tokyo en 2021, la finale est menée dans un premier temps par l'Américaine Courtney Frerichs, mais celle-ci se fait rattraper et dépasser au dernier tour par l'Ougandaise Peruth Chemutai qui remporte finalement la médaille d'or en battant le record national en 9 min 01 s 45. Première sportive de l'histoire de son pays à remporter une médaille aux JO, Chemutai décroche également le troisième titre olympique de l'Ouganda, tous sports confondus[51]. Frerichs obtient finalement l'argent en 9 min 04 s 39, tandis que Hyvin Jepkemoi décroche le bronze en 9 min 05 s 39, cinq ans après sa médaille d'argent de Rio. La recordwoman du monde et championne du monde en titre Beatrice Chepkoech termine seulement septième de la finale, loin du podium. Quant à la championne olympique en titre Ruth Jebet, elle avait été suspendue en 2020 pour une période de 4 ans pour dopage à l'EPO[52].

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Notes et références

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