Los Angeles
ville de Californie, aux États-Unis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
ville de Californie, aux États-Unis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Los Angeles (/lɔs‿ɑ̃(d)ʒəlɛs/[alpha 1] Écouter ou /lɔs‿ãʒɛl/[alpha 2] ; en anglais : /lɑs ˈænd͡ʒələs/[alpha 3] Écouter ; en espagnol : Los Ángeles /lɔs ˈaŋxeles/[alpha 4]), souvent abrégé en L.A., est la deuxième ville des États-Unis en nombre d'habitants, juste après New York. Située dans le Sud de l'État de Californie, sur la côte du Pacifique, la ville est le siège du comté de Los Angeles.
Los Angeles (es) Los Ángeles | ||||
Sceau de Los Angeles |
Drapeau de Los Angeles |
|||
De haut en bas, de gauche à droite : Downtown Los Angeles, Hollywood Sign, Observatoire Griffith, Echo Park, Hôtel de ville, Theme Building de l’aéroport international de Los Angeles, Venice Beach. |
||||
Administration | ||||
---|---|---|---|---|
Pays | États-Unis | |||
État | Californie | |||
Comté | Los Angeles | |||
Type de localité | City | |||
Maire Mandat |
Karen Bass (D) 2022-2026 |
|||
Code ZIP | 90001–90084, 90086–90089, 90091, 90093–90097, 90099, 90101–90103, 90174, 90185, 90189, 90291–90293, 91040–91043, 91303–91308, 91311, 91316, 91324–91328, 91330, 91331, 91335, 91340, 91342–91349, 91352–91353, 91356–91357, 91364–91367, 91401–91499, 91504–91505, 91601–91609 | |||
Code FIPS | 06-44000 | |||
GNIS | 1662328, 2410877 | |||
Indicatif(s) téléphonique(s) local (locaux) | 213/323/310/424/818/747 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Los Angélien(ne) en anglais : Angeleno ou Angelino |
|||
Population | 3 898 747 hab.[1] (2020 ) | |||
Densité | 2 994 hab./km2 | |||
Population aire urbaine | 13 200 998 hab. (2020 ) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 34° 03′ nord, 118° 15′ ouest | |||
Altitude | 87 m |
|||
Superficie | 130 215 ha = 1 302,15 km2 | |||
· dont terre | 1 214,03 km2 (93,23 %) | |||
· dont eau | 88,12 km2 (6,77 %) | |||
Fuseau horaire | PST (UTC-8) | |||
Divers | ||||
Fondation | 4 septembre 1781 | |||
Municipalité depuis | ||||
Surnom | « L.A. », City of Angels (la « Cité des Anges ») | |||
Localisation | ||||
Carte du comté de Los Angeles. | ||||
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
Géolocalisation sur la carte : Californie
| ||||
Liens | ||||
Site web | (en) « Site Officiel » | |||
modifier |
Selon le recensement fédéral de 2020, la population de la ville est de 3 898 747 habitants[2], alors qu'elle n'est que de 11 500 en 1887. Le comté rassemble 10 014 009 habitants (en ) tandis que l'aire métropolitaine de Los Angeles compte environ 13,2 millions d'habitants[3] et la région du Grand Los Angeles se chiffre à 18,6 millions d'habitants, ce qui en fait la deuxième agglomération des États-Unis après celle de New York. La superficie de la commune de Los Angeles est cependant relativement restreinte face à son agglomération, même si elle est plus grande que New York ou Chicago.
Los Angeles est une ville olympique. Elle accueille les Jeux olympiques d'été à deux reprises — en 1932 et 1984 — et les accueillera de nouveau en 2028. Il s'agira ainsi de la troisième ville à accueillir les Jeux olympiques à trois reprises, après Londres en 2012 et Paris en 2024. Mondialement connue pour son activité culturelle, notamment avec la production cinématographique à Hollywood, elle a un statut de ville-région mondiale (world city-region)[4]. Cosmopolite, elle demeure l'un des principaux points d'entrée d'immigrants aux États-Unis, l'aéroport international de Los Angeles étant le plus grand aéroport de l'Ouest américain en termes de nombre de passagers. Le Grand Los Angeles (Greater Los Angeles) constitue la troisième métropole au monde de par son PIB, après New York et Tokyo.
Auparavant se tenait à cet endroit un village d'amérindiens tongvas qui s'appelait Iyáangaʼ ou Yangna, c'est-à-dire « là où pousse le sumac de l'Ouest » en gabrielino[5].
La ville est fondée le par Felipe de Neve, le gouverneur espagnol de Californie, sous le nom de El Pueblo de Nuestra Señora la Reina de los Ángeles[6] (« Le village de Notre-Dame la Reine des Anges »). « Reine des Anges » est l'un des titres donné à la Vierge Marie dans les litanies de Lorette. La ville de Los Angeles est donc indirectement nommée en son honneur.
Contrairement à la légende populaire[6], le nom original n'est donc pas El Pueblo de Nuestra Señora la Reina de los Ángeles del Río de Porciúncula, c'est-à-dire « le village de Notre-Dame la Reine des Anges du fleuve de Porciúncula ». Ce nom allongé faisait référence au fleuve Porciúncula[7] lui-même nommé d'après le Portioncule, une chapelle située dans la basilique Sainte-Marie-des-Anges d'Assise en Italie, où est mort François d'Assise ; celui-ci était le fondateur de l'ordre auquel appartenaient des missionnaires pendant la colonisation de l'Amérique.
Los Ángeles, en espagnol, signifie « les anges ». En anglais, ses habitants sont appelés Angelenos (quelquefois Angelinos) — les Angelins.
Ses surnoms anglophones incluent son diminutif, L.A. [ˌɛlˈeɪ], ainsi que City of Angels, La La Land, Tinseltown ou The Big Orange[8].
Située dans l'Ouest des États-Unis, plus précisément en Californie, bordée au nord-est par les monts San Gabriel, à l'ouest-sud-ouest et au sud par l'océan Pacifique (situation favorable permettant aux Angelinos de faire du ski et se baigner dans la même journée), Los Angeles offre une grande variété de paysages. Elle se trouve à 3 937 km à l'ouest de New York, à 2 803 km à l'ouest de Chicago, à 933 km au sud-ouest de Salt Lake City, à 574 km à l'ouest de Phoenix et à 559 km au sud-est de San Francisco. Le rivage est constitué des longues plages de sable blanc des baies de Santa Monica et de San Pedro, qui font de Los Angeles l'une des plus grandes métropoles établies sur le littoral, avec Perth et Rio de Janeiro[9]. La ville occupe une partie du bassin de Los Angeles, une plaine côtière accidentée, et une grande partie de la vallée de San Fernando dont elle est séparée au nord par de hautes collines, les monts Santa Monica. Le principal cours d'eau de Los Angeles est la Los Angeles River, un petit fleuve qui prend sa source dans la vallée de San Fernando et traverse la ville jusqu'à l'océan.
La ville s'étend sur 1 290,6 km2 (dont 75,7 km2 de plans d'eau, soit 5,86 % du total). La distance nord-sud la plus grande est de 71 km, la distance est-ouest de 47 km ; le périmètre total est de 550 km. Selon le Bureau du recensement des États-Unis, Los Angeles est à la septième place nationale des villes de plus de 100 000 habitants pour la superficie[10].
L'altitude maximale sur la commune est de 1 543 m au Mont Lukens (en)[11]. Le territoire de la ville de Los Angeles est si vaste qu'elle est généralement divisée en plusieurs grands secteurs : Downtown Los Angeles (Central L.A), Eastside, Wilshire, Hollywood, Northwest, South Los Angeles (anciennement South Central), Westside, la vallée de San Fernando (San Fernando Valley), et Harbor Area (zone portuaire). Ces secteurs constituent les plus grandes divisions géographiques de la ville et sont eux-mêmes découpés en de nombreux quartiers.
La région de Los Angeles comprend un nombre remarquable d'espèces de plantes indigènes : le pavot de Californie, le matilija poppy[12], le toyon, et des centaines d'autres. Avec ses plages, ses dunes, ses collines, ses montagnes et ses rivières, elle est riche en écosystèmes divers. Mais certaines espèces sont rares et menacées, comme la Los Angeles sunflower. La ville compte également 379 parcs municipaux dont la superficie totale est de 63,5 km2[13]. Situé sur une colline du quartier Brentwood, dans le nord de la ville, le Getty Center (un campus culturel et de recherche construit par l'architecte Richard Meier) abrite divers jardins dont le jardin des cactus sur le promontoire sud et le jardin central (labyrinthe floral conçu par l'artiste Robert Irwin). Avec ses 17 km2 de superficie, Griffith Park est l'un des plus grands parcs urbains d'Amérique du Nord[14]. Le plus vieux parc de la ville a été créé en 1781 et se trouve dans le El Pueblo de Los Angeles Historic Monument, près de Union Station.
Selon Köppen, le climat de Los Angeles est méditerranéen (Csa) avec juste assez de précipitations annuelles pour éviter le classement climat semi-aride. Ce climat se caractérise par des hivers doux et humides et des étés chauds, voire caniculaires et secs. Elle profite de 320 jours d'ensoleillement annuel et fait partie de la Sun Belt (« ceinture du soleil »). Les étés sont chauds, la température moyenne du mois le plus chaud étant de 24,1 °C. La partie côtière de Los Angeles profite des vents venant de l'océan Pacifique qui tendent à rafraîchir la côte en été et à la réchauffer en hiver. La partie de la ville se trouvant à l'intérieur des terres est plus contrastée. Les influences maritimes se font moins sentir, si bien que l'amplitude thermique s'accroît. Les températures peuvent ainsi varier de plusieurs degrés dans les quartiers les plus éloignés du littoral. Les plus hautes températures enregistrées sont de 49 °C en 2006 à Woodland Hills et 45 °C en [15] ; le record de froid s'établit à −7,8 °C en 1989 à Canoga Park.
Les pluies tombent surtout en hiver (les mois de janvier et février sont les plus humides) et au printemps avec plus de 60 % des précipitations annuelles (80 % si on y ajoute le mois de novembre). Durant cette période de l'année, il pleut en moyenne un jour sur quatre. Les moyennes annuelles sont de 25,44 mm pour les précipitations (pour un total annuel de 305,3 mm) et de 17,6 °C pour les températures[16]. Le brouillard est assez récurrent au printemps et beaucoup plus résistant sur les zones balnéaires qu'à l'intérieur des terres où l'ensoleillement est plus présent.
Les canicules se produisent beaucoup au mois de septembre lorsqu'un vent catabatique nommé « Santa Ana » souffle sur la Californie du Sud, pouvant faire monter la température au-dessus de 40 °C pendant deux à trois jours comme le , où on enregistra 45 °C dans le centre-ville de Los Angeles[15].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 9,4 | 10 | 11,3 | 12,7 | 14,5 | 16,3 | 18,2 | 18,6 | 17,9 | 15,5 | 11,7 | 9 | 13,8 |
Température moyenne (°C) | 14,7 | 15 | 16,2 | 17,6 | 18,8 | 20,7 | 22,9 | 23,7 | 23,1 | 20,7 | 17,2 | 14,3 | 18,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 20 | 20 | 21,1 | 22,4 | 23,2 | 25,1 | 27,8 | 28,9 | 28,3 | 25,9 | 22,7 | 19,7 | 23,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−2 1949 |
−2 1883 |
−1 1893 |
2 1901 |
4 1883 |
8 1894 |
9 1888 |
9 1901 |
7 1880 |
4 1892 |
1 1886 |
−1 1978 |
−2 1949 |
Record de chaleur (°C) date du record |
35 1971 |
35 1995 |
37 1879 |
41 1989 |
39 1896 |
44 1990 |
43 1891 |
41 1885 |
45 2010 |
42 1987 |
38 1966 |
33 1938 |
45 2010 |
Ensoleillement (h) | 225,3 | 222,5 | 267 | 303,5 | 276,2 | 275,8 | 364,1 | 349,5 | 278,5 | 255,1 | 217,3 | 219,4 | 3 254,2 |
Précipitations (mm) | 83,6 | 92,5 | 56,6 | 17,5 | 8,1 | 2,3 | 0,5 | 0 | 3,3 | 14,7 | 19,8 | 63 | 361,9 |
Nombre de jours avec précipitations | 6,1 | 6,3 | 5,1 | 2,8 | 1,9 | 0,5 | 0,4 | 0,1 | 0,4 | 2,2 | 2,8 | 5,5 | 34,1 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 9,7 | 10,1 | 11,2 | 12,3 | 14,2 | 16,1 | 17,8 | 18,2 | 17,6 | 15,4 | 12,1 | 9,5 | 13,7 |
Température moyenne (°C) | 14,4 | 14,4 | 15,1 | 16,2 | 17,6 | 19,1 | 20,9 | 21,5 | 21,2 | 19,5 | 16,8 | 14,2 | 17,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 19,1 | 18,7 | 18,9 | 20,1 | 20,8 | 22,2 | 23,9 | 24,8 | 24,7 | 23,6 | 21,6 | 18,9 | 21,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−3 1949 |
1 1949 |
2 1945 |
6 1998 |
7 1964 |
9 1950 |
11 1948 |
11 1948 |
8 1948 |
6 1971 |
3 1964 |
0 1968 |
−3 1949 |
Record de chaleur (°C) date du record |
33 2003 |
33 1963 |
35 1988 |
39 1989 |
36 2014 |
40 1981 |
36 1985 |
37 1955 |
43 1963 |
41 1961 |
38 1966 |
34 1958 |
43 1963 |
Précipitations (mm) | 72,6 | 75,9 | 43,9 | 15,2 | 7,1 | 2 | 1 | 0 | 2,8 | 12,4 | 20,8 | 56,6 | 310,3 |
Nombre de jours avec précipitations | 6,1 | 6,3 | 5,6 | 2,6 | 1,7 | 0,5 | 0,5 | 0,1 | 0,5 | 2 | 3,2 | 5,4 | 34,5 |
Humidité relative (%) | 63,4 | 67,9 | 70,5 | 71 | 74 | 75,9 | 76,6 | 76,6 | 74,2 | 70,5 | 65,5 | 62,9 | 70,8 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,4 | 5,1 | 6 | 7,3 | 9,9 | 12,1 | 14,2 | 14,2 | 12,9 | 9,8 | 6,1 | 3,7 | 8,8 |
Température moyenne (°C) | 12,5 | 13,1 | 14,5 | 16,4 | 19 | 21,7 | 24,7 | 25,2 | 23,3 | 19,4 | 15,1 | 12 | 18,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 20,6 | 21 | 23,1 | 25,6 | 28,1 | 31,4 | 35,2 | 36,1 | 33,8 | 29,1 | 24,1 | 20,3 | 27,3 |
Record de froid (°C) | −7,2 | −7,8 | −3,3 | −1,1 | 0,6 | 2,2 | 5,6 | 5,6 | 3,3 | −2,8 | −5 | −6,7 | −7,8 |
Record de chaleur (°C) | 33,9 | 34,4 | 38,3 | 40,6 | 45 | 45 | 48,3 | 46,7 | 45,6 | 43,3 | 38,3 | 35,6 | 48,3 |
Précipitations (mm) | 93,7 | 118,6 | 72,1 | 24,9 | 7,9 | 1,8 | 0,5 | 1,3 | 4,3 | 23,1 | 33,5 | 67,6 | 448,8 |
Nombre de jours avec précipitations | 6,2 | 6,6 | 5,6 | 2,9 | 1,1 | 0,4 | 0,2 | 0,5 | 1,1 | 2,4 | 3,7 | 5,8 | 36,5 |
Les rues de la ville forment un plan en damier important, dont les axes principaux sont les autoroutes et les surface streets, aussi appelées boulevards. Parmi les principales rues est-ouest, on peut citer Ventura, Hollywood, Sunset, Wilshire, Santa Monica et Beverly. Il existe d'autres rues célèbres dans la ville qui n'ont pas le titre de boulevards, bien que ce soient aussi des axes importants. On peut citer pour exemple : Mulholland Drive, Pacific Coast Highway, Melrose Avenue, Florence Avenue, Normandie Avenue, Vermont Avenue, La Brea Avenue, Figueroa Street, Grand Avenue, Central Avenue et Alameda Street. Los Angeles est connue pour ses nombreux nids-de-poule qui sont la cause d'accidents. Les fonds concernant la voirie sont en effet insuffisants pour maintenir le gigantesque réseau routier de la ville. Ce problème a été la cause principale de la tentative de sécession de la vallée de San Fernando en 2002. En , une opération visant à reboucher ces nids-de-poule a eu lieu dans la vallée, mais le problème n'est pas encore résolu à l'heure actuelle.
La ville est aussi le théâtre de nombreuses courses-poursuites qui peuvent durer des heures tant le système routier et autoroutier est vaste et complexe, et qui sont souvent relayées par les chaînes de télévision locales. Contrairement à l'assertion d'une chanson populaire, qui dit que « personne ne marche à L.A. » (« nobody walks in L.A. »), plusieurs lieux de la ville sont très fréquentés par les piétons, surtout dans le centre-ville et dans les nombreux quartiers commerciaux. Il y est alors souvent plus rapide de marcher que de conduire, à cause du manque de parcs de stationnement et du très grand nombre d'automobiles. Tout au long des quelque 10 km de la plage de sable Venice Beach, on circule sans voiture entre la plage et les maisons : deux voies bitumées sont réservées l'une aux piétons, l'autre (une sorte de piste cyclable à deux voies) à toutes sortes de véhicules « propres » : vélos, planches à roulettes, trottinettes. Cependant, les moyens de transports électriques tels que les trottinettes ou vélos électriques ne sont plus autorisés sur cette piste cyclable[19].
Los Angeles est le nœud central d'un réseau d'autoroutes (freeways) très important : plus de 1 000 kilomètres dans toute l'agglomération[20]. La ville est en effet considérée comme une sorte de « capitale » des embouteillages et de la voiture. Ses autoroutes totalisent un nombre de déplacements quotidiens estimé à quelque 160 millions de kilomètres. La qualité du réseau est reconnue, mais l'augmentation croissante des embouteillages depuis plusieurs années pousse les autorités à développer d'autres moyens de transport. Les principales autoroutes sont la Golden State (I-5) (nord-sud), la San Diego (405), l'U.S. Route 101, la California State Route 1, la Santa Monica (I-10).
Los Angeles est aussi la métropole qui possède le plus d'aéroports au monde. L'aéroport principal de la ville et de sa région, l'aéroport international de Los Angeles, est choisi par la plupart des visiteurs internationaux. Il se place au cinquième rang mondial avec 60 millions de passagers qui y transitent chaque année[21]. Les autres aéroports notables sont l'aéroport international d'Ontario, l'aéroport Hollywood Burbank, l'aéroport municipal de Long Beach et l'aéroport John-Wayne. Los Angeles World Airports, un département de la municipalité de Los Angeles, est chargé d'administrer ceux de Los Angeles (LAX), Van Nuys (VNY) et Palmdale Regional (PMD)[22].
Los Angeles possède aussi un héliport (Century City Heliport, code AITA : CCD).
Les ports de Los Angeles et de Long Beach forment ensemble le Los Angeles-Long Beach Port, le troisième du monde pour le trafic de conteneurs. Des ports de tailles moyennes et de plaisance jalonnent le reste de la côte, comme celui de Marina Del Rey ou de Redondo Beach, qui accueillent de nombreux yachts. Il existe aussi un système de ferries permettant de rejoindre la ville d'Avalon, située sur l'île Santa Catalina, au large de la ville.
L'Union Station est la principale gare de voyageurs de Los Angeles.
La compagnie nationale des chemins de fer américains, l'Amtrak, dessert l'ensemble du pays :
Le transport ferroviaire des marchandises est assuré par les compagnies Union Pacific, Santa Fe et le BNSF Railway.
La Los Angeles County Metropolitan Transportation Authority, connue sous l'acronyme « MTA », ainsi que d'autres sociétés publiques dirigent le système étendu de lignes d'autobus et de métro utilisé par environ un million de personnes chaque jour.
Le réseau de métro se compose de six lignes, soit les lignes de métro B et D et les lignes de métro léger A, C, E et K. À cela s'ajoutent les lignes G (en) et J (en) qui constituent des lignes d'autobus à haut niveau de service (ces dernières sont en effet desservies par des autobus désignés sous le nom de « Metro Liners », facilement reconnaissables à leur apparence originale et leur longueur)[23].
La première ligne a vu le jour en 1990 par la remise en état d'une ligne de chemin de fer qui relie le centre-ville à la ville de Long Beach, située au sud[24]. Puis les quartiers de Hollywood et de Mid-Wilshire ont été reliés au centre-ville par métro au tournant du nouveau millénaire. De nombreux projets visant à améliorer et à allonger ces lignes sont à l'étude ou en cours de réalisation, comme la ligne Crenshaw dans l'ouest de la ville[25], le prolongement des lignes D vers Westwood[26] et L vers Montclair[27] et la construction du Regional Connector[28], un tunnel situé au centre-ville de Los Angeles visant à relier les lignes A, E et L. Par ailleurs, une navette par autobus permet de rejoindre le centre-ville depuis Union Station jusqu'à l'aéroport. Cependant, à peine plus de 10 % des moyens de transport utilisés sont en commun, contre 50 % à New York[29], un chiffre qui confirme que Los Angeles reste la ville de l'automobile par excellence parmi les plus grandes agglomérations du monde.
La ville de Los Angeles est aujourd'hui considérée par les urbanistes et les géographes comme le modèle et la préfiguration du développement des métropoles américaines. Elle éclipse le modèle de Chicago qui prévaut depuis la fin du XIXe siècle avec la célèbre « École de Chicago ». Si l'on considère les études récentes[30], la « Cité des anges » apparaît pour beaucoup de spécialistes comme le laboratoire du « postmodernisme urbain »[31].
Tout d'abord, Los Angeles se caractérise par l'absence d'un véritable quartier central. En effet, même si pour les Angelins le cœur historique de la ville se situe à La Plaza, endroit où Los Angeles est fondée, et si le centre de la ville est Downtown Los Angeles, les différentes fonctions de commandement sont en fait réparties dans plusieurs quartiers distincts et éloignés. Cette situation trouve son origine dans l'histoire de la ville. À leur arrivée, les nouvelles populations anglo-saxonnes et protestantes tiennent à se démarquer des populations hispanophones déjà présentes et de la marque que ces dernières ont imprimé à la ville historique. Motivées par un idéal « pastoral » caractéristique de l'idéologie WASP, ces nouveaux habitants construisent les quartiers de la ville avec une faible densité, afin de garder une proximité avec les espaces naturels et de centrer la vie sociale sur la cellule familiale dotée d'un espace domestique important. À la fin du XIXe siècle, les Angelins choisirent la maison individuelle avec jardin comme forme d'habitat privilégiée. Cette conception de l'organisation urbaine ancra une logique de croissance illimitée de l'agglomération, qui fut rendue possible à mesure que les moyens de transports se multiplièrent et s'améliorèrent : l'urbanisation suivit d'abord les grands axes de transport public (trains et tramways), puis les possibilités d'extension furent accrues par l'automobile[32], ce qui a donné à l'agglomération sa configuration actuelle de tache d'huile s'étendant sur plus de 100 km du nord au sud.
Cet étalement urbain (urban sprawl en anglais) poussé à l'extrême a pour conséquence, aujourd'hui, d'aller à l'encontre d'une proximité véritable avec la nature, les espaces naturels n'étant accessibles qu'après une longue traversée des vastes lotissements pavillonnaires constituant l'immense périphérie de l'agglomération. Celle-ci possède en effet le moins bon score en ce qui concerne le rapport entre les espaces naturels et la superficie totale de toute la côte ouest. Les déplacements urbains sont également devenus un problème central. Les transports en commun ne peuvent avoir aucune efficacité du fait de l'absence de densité. L'usage de l'automobile détient par conséquent un quasi-monopole des déplacements, entraînant une saturation du réseau routier, malgré la création d'un très grand nombre d'autoroutes urbaines reliant les différents quartiers de l'agglomération.
La faible proportion d'espaces publics engendre quant à elle l'exclusion sociale et le repli des nombreuses communautés ethniques entre elles, favorisant la présence lors des élections de « candidats ethniques ». L'architecte Frank Lloyd Wright disait à propos de la ville elle-même : « Penchez le monde sur un côté et tout ce qui ne tient pas très bien glissera vers Los Angeles. »[alpha 5]. Cette particularité fait la singularité de Los Angeles par rapport aux autres villes occidentales[33].
Entre 2009 et 2019, les loyers ont augmenté de 75 % à Los Angeles[34]. Face à la crise du logement, certains habitants font le choix de dormir dans des « capsules » de 3 m2, dont le loyer s'élève à environ 800 dollars[35].
La superficie de la ville étant importante, Los Angeles est divisée en un grand nombre de quartiers. La plupart de leurs noms ont pour origine des zones rurales qui furent annexées par Los Angeles au fil du temps, la géographie, les rues principales ou le nom de propriétaires fonciers. Ces divisions n'ont pas de statut légal, mais ont une grande importance aux yeux des habitants pour des raisons culturelles et financières. Parmi ces quartiers, Hollywood est célèbre dans le monde entier pour ses studios de cinéma.
De nombreux noms de quartiers témoignent de l'origine de leurs habitants, comme Chinatown (quartier chinois), Little Armenia (quartier arménien), Thai Town (quartier thaïlandais), Historic Filipinotown (quartier philippin), Little Ethiopia (quartier éthiopien) et Little Persia (quartier iranien). L'ensemble reflète la diversité et la richesse démographique de la région. Les nombreuses communes qui bordent Los Angeles ou y sont enclavées (par exemple Beverly Hills et Santa Monica) sont la plupart du temps culturellement confondues avec elle.
On assiste cependant depuis quelques années à une grande renaissance du centre de la ville. Dans les années 1970[4], on éleva des gratte-ciel dans ce quartier, qui se vidait dès la fermeture des bureaux. Au début du XXIe siècle, la municipalité décide de transformer le centre, en coopération avec des institutions privées. Les objectifs sont de diversifier les fonctions du centre, de revaloriser le patrimoine et de créer des espaces publics. Il s'agit de développer les lieux consacrés au divertissement et à la culture, de former un arts district, d'attirer la population et les touristes, de renforcer l'importance de Los Angeles et de son centre par rapport à la vaste agglomération qui n'en a plus vraiment. L'ambition est de mettre en place un « vrai centre-ville pour Los Angeles »[36],[37].
Pour cela, de nombreux projets ont vu le jour, notamment sur l'axe de la Grand Avenue, achevé en 2009 et qui a coûté 1,8 milliard de dollars[réf. obsolète][38], que le maire veut transformer en Champs-Élysées de la côte ouest. Un programme de restauration a vu le jour pour Broadway (vieux cinémas de l'entre-deux-guerres) et pour de nouveaux lofts sur Spring Street. La bibliothèque centrale, érigée dans les années 1920 en style Art déco a été réhabilitée.
De nouveaux bâtiments sont sortis de terre : le Walt Disney Concert Hall signé Frank Gehry (2003), le building de la MTA, la cathédrale Notre-Dame des anges conçue par Rafael Moneo (2002). La concentration d'institutions culturelles (musée d'Art contemporain de Los Angeles, la Colburn School of Performing Arts) doivent redonner de l'intérêt pour le centre. Les résultats de cette politique de reconquête du centre sont regardés avec attention par les urbanistes du monde entier : beaucoup d'Angelins choisissent de revenir vivre dans le centre de la ville où plus de 10 000 lotissements sont actuellement en construction.
La redensification urbaine et la création de nouveaux parcs vont donc changer le visage de la ville d'ici quelques années[39]. Ce phénomène nouveau, qui remet en cause les représentations de la population (encore majoritairement attachée au modèle de la maison-jardin et à la faible densité), n'est encore qu'à ses débuts ; et, s'il entraîne la gentrification de certains secteurs, tels que Grand Avenue (en), il ne remédie pas forcément au problème des ghettos. Ainsi l'urbanisme angelin hésite-t-il, en ce début de XXIe siècle, entre deux tendances — la création d'une centralité à travers un véritable espace public et la poursuite de son modèle ancien de valorisation de l'espace privé — tout en penchant plutôt vers la première[40].
En raison de l'étalement urbain, des trop faibles densités de l'agglomération, de sa situation limitrophe de hautes montagnes et de l'utilisation extensive de la voiture, Los Angeles subit une importante pollution de l'air. Le smog, qui y est particulièrement intense, est un nuage de pollution provoqué par les gaz d'échappement et les rejets industriels. Il est occasionné par un phénomène météorologique appelé inversion thermique. Elle se produit lorsqu'une couche d'air froid se glisse sous une strate d'air plus chaud. Ces inversions se produisent fréquemment au large de Los Angeles avec l'influence océanique. Dès qu'un certain seuil est dépassé, un avis d'alerte est lancé par les autorités de la ville ; les déplacements en voiture y sont a