Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte
Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre
général et ministre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Remove ads
Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre, 5e duc de Clermont-Tonnerre (Paris, - Glisolles, ) est un homme politique et militaire français.
Remove ads
Biographie
Résumé
Contexte
Vie privée
Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre est le fils de Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre, 4e duc de Clermont-Tonnerre, et de Anne Marie Louise Bernard de Boulainvilliers.
Par son père, il est issu de la Maison de Clermont-Tonnerre. Par sa mère, il descend, notamment, du banquier et financier Samuel Bernard, de Gabriel Bernard de Boulainvilliers et de l'historien et écrivain Henri de Boulainvilliers.
Vie publique
En 1799, il entre à l’École polytechnique, à l'école de Châlons puis à celle de Metz et en sort dans l'artillerie. En 1802, il est nommé adjoint du professeur de fortification à l'école de Metz. En 1803, il devient chef d'études à l'École polytechnique. En 1805, il est aide de camp du général Mathieu Dumas. En 1806, il sert sous Masséna en Italie. Le , il devient capitaine d'artillerie légère de la Garde napolitaine et, devenu chef d'escadron, suit Joseph Bonaparte en Espagne, comme aide de camp. Colonel le , il fait les campagnes d'Espagne jusqu'en 1814.
Le , lors de la Première Restauration, il entre au service du roi Louis XVIII, lieutenant des mousquetaires gris, puis colonel des grenadiers à cheval de la Garde royale.
Maréchal de camp la veille des Cent-Jours, il suit Louis XVIII à Gand. Le , il est promu grand officier de la Légion d'honneur.
Le , à la Seconde Restauration, il est nommé commandant de la 1re brigade de la 1re division de cavalerie de la Garde. En , il est promu lieutenant général.
Le , il devient pair de France. Il siège à la Chambre des Pairs avec son père. Il vote la mort du maréchal Ney.
En , il devient, dans le cabinet Villèle, ministre de la Marine et des Colonies, jusqu'au . Il est choisi à ce poste plutôt que le comte de Vaublanc proposé par la droite[1]. Il envoie Hyacinthe de Bougainville faire une expédition autour du monde de 1824 à 1826 à bord du Thétis et de l'Espérance. Son nom est alors donné à l'atoll Reao, en Polynésie française.

Quelques jours après avoir quitté le ministère de la Marine, il devient ministre de la Guerre jusqu'au . Pendant son ministère, il améliore l'organisation et l'administration des armées. Il prépare l'organisation de l'expédition d'Alger, qui sera mise en œuvre par l'un de ses successeurs. À la chute du ministère Villèle, il retrouve la Chambre des Pairs.
Le , alors que les manifestations commencent à Paris, il est chargé par le roi Charles X de prendre le commandement (vacant) de la division militaire de Rouen. Arrivé à Rouen le 29 juillet, il parvient à contenir l'agitation ambiante et à éviter les troubles jusqu'à ce que, les révolutionnaires ayant pris le pouvoir à Paris entre-temps, il quitte Rouen le pour Achy, où il réside alors le plus souvent. Il revoit Charles X encore une fois sur la route de son exil, à Dreux, le [2].
À l'avènement de Louis-Philippe Ier, il refuse de prêter serment à la monarchie de juillet, cesse de siéger à la chambre des pairs ; il est admis à la retraite pour ses services militaires mais refuse de toucher sa pension du nouveau gouvernement, qu'il ne reconnait pas[3].
Après 1830, son autorité fait de lui une une personnalité écoutée dans les milieux légitimistes, parmi les anciens cadres de la Restauration : au printemps 1832, la duchesse de Berry le sollicite depuis Massa pour commander, en Provence, l'armée avec laquelle elle compte mener son projet de soulèvement en faveur de son fils mineur, le duc de Bordeaux, mais cette sollicitation reste sans suite[4] : avec Joseph de Villèle et Auguste Ravez, il rédige à l'automne 1832, un Mémoire tendant à définir un projet de 3e Restauration[5]; il fait partie du comité officieux qui appuie les tentatives de la duchesse de Berry en faveur de son fils mineur, le duc de Bordeaux, mais les avis de ce comité sont contredits depuis l'Autriche par le Roi Charles X et son proche entourage, qui contrecarrent l'influence de la duchesse de Berry[6],[7].
À la mort de son père, en 1842, il devient le 5e duc de Clermont-Tonnerre.
À plusieurs reprises, il visite à Göritz le roi Charles X, puis le fils de celui-ci, le duc d'Angoulême et à Frohsdorf, le comte de Chambord[8].
En 1836, il assiste à Goritz aux derniers moments et aux obsèques du roi Charles X, en 1844 à celles du duc d'Angoulême[9].
Il hérite du château de Glisolles (Eure) et son épouse de celui d'Achy (Oise).
En 1851, il est sollicité par la ville d'Evreux pour obtenir du gouvernement que le chemin de fer de Paris à Cherbourg traverse le département de l'Eure et comporte une gare à Evreux. Après différentes audiences avec Louis Napoléon Bonaparte, alors prince-président, et plusieurs de ses ministres, la délégation qu'il mène obtient finalement gain de cause[10].
Sous le Second Empire, il est élu conseiller général du canton de Conches-en-Ouche (Eure).
À la fin des années 1850 et au début des années 1860, il consacre ses loisirs à la publication d'une nouvelle traduction des œuvres de l'orateur grec Isocrate. Cette œuvre voit le jour en 1863 et 1864[11].
Il meurt le en son château de Glisolles. Ses obsèques solennelles ont lieu en présence du préfet de l'Eure, Eugène Janvier de La Motte, du général de Lacharrière, commandant militaire du département, de son ancien aide de camp, Alexis de Villaret de Joyeuse et de plusieurs détachements militaires[12]. Son corps est ensuite inhumé dans la crypte de la chapelle funéraire de la maison de Clermont-Tonnerre face à l'église Notre-Dame de Glisolles dans l'Eure.

Remove ads
Famille
Résumé
Contexte
Il épouse, le 8 mai 1811, Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy (1791-1874)[13], fille de Jacques François de Carvoisin d'Achy, marquis d'Achy et de Jeanne Charlotte Sombret. Ils ont cinq enfants :
- Aimé de Clermont-Tonnerre, 6e duc de Clermont-Tonnerre ( - ) épouse en premières noces en 1834 Philiberte Antonine Cécile de Clermont-Montoison ( - ), dont descendance, puis épouse en secondes noces Anne Marie Antoinette de Nettancourt-Vaubécourt ( - ), sans descendance ;
- Jules Antoine Aimé de Clermont-Tonnerre, comte de Clermont-Tonnerre ( - ), marié en 1842 avec Amélie Louise Léontine de Berton des Balbes de Crillon ( - ), sans descendance ;
- Gaspard Paulin Charles André de Clermont-Tonnerre, comte de Clermont-Tonnerre ( - ), marié en 1845 avec Amandine Marie Sophie Guignard de Saint-Priest ( - ), dont descendance ;
- Gabrielle Julie de Clermont-Tonnerre ( - ), mariée en 1838 avec Antoine Ernest Jean-Baptiste de Lubersac ( - ), sans descendance ;
- Aynard Antoine François de Clermont-Tonnerre, comte de Clermont-Tonnerre ( - ), marié à Glisolles en 1856 avec Victoire Louise Marie Gabrielle de La Tour du Pin Chambly de La Charce ( - ), dont descendance.
Remove ads
Distinctions
Décorations françaises
Grand officier de la Légion d'honneur (décret du 21 août 1822)[14].
Commandeur de la Légion d'honneur (décret du 18 mai 1820)
Officier de la Légion d'honneur (décret du 19 mars 1815)
Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 6 décembre 1809)
Commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Décorations étrangères
- Grand-croix de l'ordre de Charles III d'Espagne ;
- Grand-croix de l'ordre de Saint Ferdinand d'Espagne
Œuvres
- Duc de Clermont-Tonnerre, Œuvres complétes d'Isocrate - Traduction nouvelle avec le texte en regard, 3 volumes grand in-8o, Paris, Librairie Firmin-Didot frères, 1863-1864, VIII-469, 474, 624 pages
Voir aussi
Bibliographie
- Dictionnaire de biographie française.
- Emile Egger, Notice historique sur le duc de Clermont Tonnerre, traducteur et commentateur des œuvres d'Isocrate, 1868, Paris, Lainé, 52 pages, lire en ligne ;
- Camille Rousset, Un ministre de la Restauration, le marquis de Clermont-Tonnerre, 1885, Paris, Librairie Plon, II+443 pages, lire en ligne ;
- Artaud de Montor, Encyclopédie des gens du monde: répertoire universel des sciences, des lettres et des arts sur Google Livres, Paris, 1836.
- « Généalogie des ducs de Clermont-Tonnerre », sur Glisolles, (consulté le ).
- « Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Clermont-Tonnerre, 2004, Lyon, l'auteur, 268 p., p. 69-75.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Archives nationales
Remove ads
Notes et références
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Remove ads