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Ali Yahia Abdennour

homme politique et défenseur des droits de l'homme algérien De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Ali Yahia Abdennour (en kabyle : Σli Yaḥya Σabdennur, en tifinagh : ⵄⵍⵉ ⵢⴰⵀⵢⴰ ⴰⴱⴷⴻⵏⵏⵓⵔ), né le à Aït Yahia, en Algérie et mort le à Alger[1], est un homme politique, avocat et militant des droits de l'Homme algérien[2].

Faits en bref Fonctions, Président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme ...
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Enfance et éducation

Ali Yahia Abdennour naît le dans le village Lemkhardha, ancien hameau de Taqa dans la commune d'Aït Yahia, dans l'actuelle wilaya de Tizi Ouzou, en Algérie alors départements français. Il fait son primaire à Tizi Ouzou et finit ses études secondaires à Médéa[3].

Début de carrière et guerre d'Algérie

Abdennour devient instituteur, affecté durant quatre années à Affreville, aujourd'hui Khemis-Miliana, ville natale du futur commandant de Wilaya IV M'Hamed Bougara qu'il rencontre plus tard dans la clandestinité. En 1943, il est mobilisé par les Alliés qui ont repris l'Algérie au régime de Vichy ; il est envoyé au Maroc pour suivre une formation sur les blindés et participe ensuite à la bataille des Ardennes où il est blessé. Il est alors décoré de la croix de guerre[4],[5].

En 1945, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA) puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et il quitte le MTLD lors de la crise berbériste en 1949.

Ali Yahia Abdennour rejoint le FLN en 1955. En 1956, il est emprisonné dans la prison de Berrouaghia, ensuite à camp Paul Gazelles, puis à camp Bossuet. Libéré en 1960[6], Ali Yahia Abdennour devient secrétaire général de l'UGTA. Après l'indépendance, il est député FLN de la Wilaya de Tizi Ouzou à l'assemblée nationale constituante. Il rejoint la rébellion de Hocine Aït Ahmed en 1963 et il se rallie après à la position de Ahmed Ben Bella [réf. nécessaire].

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Ministre, avocat, militant des droits humains

Résumé
Contexte

Il est ministre des Travaux publics et des Transports puis ministre de l'Agriculture[7] et de la Réforme agraire durant une année dans le gouvernement de Houari Boumediène, entre 1965 et 1968[8]. En 1967, il démissionne après de violents accrochages avec Kaïd Ahmed, au sujet du projet de la révolution agraire[9].

Après des études en droit, il devient avocat, en 1972. Il défend bénévolement plusieurs détenus d'opinion. Le , il est enlevé, à son cabinet, par la sécurité militaire. Détenu plus de trois semaines dans un endroit inconnu, il est déféré devant le parquet de la cour de Médéa et incarcéré à la prison de Berrouaghia[9]. Il est accusé d'avoir introduit des armes et des munitions dans le territoire national, en vue de perpétrer des actes criminels (El Moudjahid, 29-10-1983). La veille de sa visite officielle en France, le président Chadli déclare au quotidien Le Monde du 05-11-1983, au sujet de cette arrestation, que le problème n'est pas politique, mais plutôt une affaire de trafic de drogue et de devises. Il est libéré en 1984[10].

En 1985, deux groupes, celui d'Alger porté par Omar Ménouar, et le groupe de Tizi Ouzou représenté par Ali Yahia, s'affrontent pour le contrôle de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, qui n'était pas encore officiellement créée. Ali Yahia Abdennour ne sera pas élu président, car il était perçu proche du mouvement berbériste. Ali Yahia crée une autre ligue aussitôt, mais il sera arrêté. Selon les autorités algériennes, il n'avait pas d'agrément[11].

Ali Yahia fait partie des membres fondateurs de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), le 30 juin 1985[12]. Cette ligue se pose en opposition au pouvoir algérien qui crée une ligue du même nom.

Ali Yahia Abdennour s'oppose à l'interruption du processus électoral de 1991 et défend certains des dirigeants du FIS[13]. Il participe en 1994 à la conférence de Sant'Egidio à Rome[14]. En 2011, il prend part à l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD)[15].

Le , il appelle, conjointement avec Ahmed Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles, à déclarer l'état d'incapacité du président Bouteflika, victime d'un AVC[16].

Le , il perd son fils aîné, le chirurgien Amokrane[17].

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Hirak

Résumé
Contexte

Le , dans le contexte des manifestations de 2019 en Algérie, il appelle, conjointement avec Ahmed Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles, à reporter l'élection présidentielle algérienne de 2019, et à lancer un dialogue entre l'armée et les représentants des manifestants pour mettre en place une transition[18] politique.

Le , Abdennour et plusieurs autres personnalités, dont l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, l'ancien ministre des Affaires étrangères Ahmed Taleb Ibrahimi, l'ancien ministre de la Culture Abdelaziz Rahabi et l'ancien ministre de l'Éducation Ali Benmohamed, de même que l'avocat Abdelghani Badi, et les universitaires Nacer Djabi et Louisa Ait Hamadouche, appellent à « une nouvelle lecture de la réalité », avec des mesures d'apaisement, d'ouverture démocratique, au départ des dignitaires du régime, ainsi qu'à la tenue de la présidentielle après un dialogue[19].

Le , avec 18 autres personnalités, dont Ahmed Taleb Ibrahimi, l'opposant Mostefa Bouchachi, Ali Benmohamed, Abdelaziz Rahabi, Ahmed Benbitour, Abdelghani Badi, ainsi que Nacer Djabi et Louisa Ait Hamadouche, il appelle à ne pas empêcher ceux qui veulent voter de le faire[20].

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Ouvrages

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Notes et références

Annexes

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