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Basile Horeau

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Basile Horeau, né à La Jumellière le et mort le à Château-Gontier, est un homme d'Église français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Origine

Il est le fils de de Jean Horeau et de Catherine Cailleau, cultivateurs. À 8 ans, il alla commencer ses études au collège de Château-Gontier dont le principal, Pierre Marais, était son parent[1]. Il se fit remarquer tout jeune[2], et montra de bonne heure des dispositions pour l'état ecclésiastique[1].

On l'envoya au séminaire d'Angers d'où il sortit prêtre, pour revenir, après quelque mois de vicariat, à son collège de Château-Gontier d'abord professeur, puis en 1760 sous-principal[1].

Un voyage qu'il fit à Paris pour défendre les intérêts de la maison établirent sa réputation comme négociateur. On le reçut en triomphe. À la mort de Gilles Marais, (), la ville de Château-Gontier n'hésita pas à lui confier la direction du collège. Il obtint aussi les deux chapelles de Saint-Antoine à Fromentières et de Sainte-Barbe à Meslay-du-Maine que tenait le défunt, son grand-oncle[1].

Révolution française

Le collège délégua une petite députation qui alla haranguer la réunion électorale à Laval, le [1]. Mais le principal se garda d'en faire partie lui-même et son absence était significative. Les sollicitations de Pierre-Jean Sourdille de la Valette, son ancien élève, et de plusieurs de ses amis n'obtinrent point qu'il fit aucune offre de serment à la Constitution civile du clergé[1].

Aux vacances de 1792, il se retira et chercha asile tantôt au château de Neuville (Saint-Sulpice), chez les Demoiselles Marais, tantôt au château de la Cour de Fromentières, chez Mme Pouteau de Brive[1].

Prêtre réfractaire[3], il est arrêté le sur l'ordre de la municipalité de Château-Gontier, la Garde nationale le conduisit garrotté à Laval et l'écroua au Monastère de Patience de Laval. Le , il fit partie du convoi lors de l'Évacuation de Laval[1].

Le convoi arrive le , à Rambouillet où les prêtres sont emprisonnés dans des conditions misérables pendant deux hivers. L'Abbé Angot indique : Dans les prisons fétides où on les entassa et où se déclara bientôt la dysenterie, l'abbé Horeau, toujours fort, courageux, d'une humeur égale et gaie, se prodigua pour ses confrères ; il leur obtint des adoucissements de la part du geôlier qui, par une singulière coïncidence, portait le même nom que lui. Rendu à la liberté, après la mort de Robespierre, le , il se hâta de revenir au pays[1]. Quand reprit la recherche des prêtres lors de la période de 1797 à 1800[3], il sut malgré l'activité des recherches dirigées contre lui éviter une nouvelle détention[1].

XIXe siècle

En 1801, Basile Horeau s'attache à la paroisse délaissée de Saint-Fort. Pierre Mahier, maire de Château-Gontier, lui demande dès 1803 de relever le collège et passe un traité en vertu duquel l'ancien principal s'engage à remettre en état à ses frais la vieille maison du Geneteil et les bâtiments du collège[1]. Blaise Horeau accepte la mission de relever le collège le . La rentrée se fit au mois d'. En deux ans[1], tout était réparé et les classes comptaient 121 élèves avec 9 professeurs[1]. Le premier article du règlement[1] était : « les élèves qui entrent ici doivent avant tout se proposer d'avancer dans la piété, en même temps qu'ils cultivent leur esprit par l'étude. » En 1805, la maison comptait 121 élèves instruits par 9 professeurs ; ils sont 300 en 1810. Deux bâtiments nouveaux sont construits.

L'affiliation à l'Université en 1810 est difficilement accepté. C'est l'origine de plusieurs conséquences : licenciement des classes de rhétorique et de philosophie, port obligatoire de l'uniforme militaire, etc. Le nombre des élèves tombe à 198. Horeau donne sa démission en 1815 pour prévenir les poursuites que ne pouvait manquer d'occasionner la participation de 40 des grands élèves au soulèvement royaliste[1]. Le nombre d'élèves se relève à 292 sous la Seconde Restauration[1].

La Seconde Restauration favorisa le développement du collège. Basile Horeau fait fonder à ses frais le petit Séminaire de Précigné où il envoya un groupe d'élèves avec trois professeurs et qu'il céda à titre gratuit au Diocèse du Mans autorisé par ordonnance du .[1] L'établissement devint collège mixte de plein exercice, avec faculté de recevoir des externes, et exemption de la rétribution universitaire pour les élèves ecclésiastiques, en 1825[1]. Lors des ordonnances de 1828, les professeurs déclarent n'avoir pas l'honneur d'appartenir à une congrégation religieuse. Blaise Horeau meurt le .

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Postérité

« Tous ceux qui l'ont connu, tous ceux surtout qui ont eu le bonheur d'avoir été ses élèves, béniront sa mémoire et conserveront le précieux souvenir de sa bonté, de sa douceur et de son inépuisable bienveillance. »

 Les Annonces de Laval

Il fut enterré dans le cimetière de Saint-Avertin, d'où ses restes ont été transférés dans la chapelle du collège vers 1836. Il était Chevalier de la Légion d'honneur[1] le [3]. La croix lui fut remise le par le président du tribunal de Château-Gontier Coustard de Souvré en présence de quatre chevaliers de l'Ordre, de M. le sous-préfet, d'un adjoint, du clergé de la ville, des professeurs et de tous les élèves[3].

David d'Angers a sculpté son buste en marbre en 1834[3],[4]. Il était au début du XXe siècle au parloir du grand séminaire catholique de Laval, il se trouve maintenant à l'évêché de Laval[3]. Le petit séminaire de Précigné conserve une volumineuse correspondance de son fondateur[1].

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Notes et références

Voir aussi

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