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Bataille d'Auray (1795)
bataille de la Chouannerie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La bataille d'Auray se déroule le , au cours de l'expédition de Quiberon, pendant la Chouannerie. Elle s'achève par la victoire des chouans, qui repoussent une attaque des républicains sur la ville d'Auray. Celle-ci est cependant abandonnée le lendemain et reprise sans combat par les républicains.
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Prélude
Résumé
Contexte
Le 28 juin 1795, au lendemain du débarquement des émigrés à Carnac, les chouans de la division de Paul Alexandre du Bois-Berthelot, forts de 2 000 à 3 000 hommes[2],[5], prennent possession de la ville d'Auray, où 400 gardes nationaux menés par le notaire Glain font défection pour rallier les rangs des royalistes[2],[6]. Malgré ce succès, les chouans s'inquiètent bientôt de l'absence des troupes émigrées qui devait venir les soutenir en occupant la commune de Locoal-Mendon, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest[7]. Estimant que le mécontentement et le découragement de ses troupes risqueraient d'entraîner une déroute en cas d'attaque républicaine, Bois-Berthelot préfère abandonner la ville pour se replier sur Locmariaquer[7]. Informé de ce mouvement dans la soirée du 28, le général Joseph de Puisaye donne aussitôt l'ordre à d'Hervilly d'envoyer 400 soldats émigrés à Locoal-Mendon et à Bois-Berthelot de reprendre Auray et de s'y maintenir[7],[Note 1].
De leur côté, les républicains profitent de l'inaction des royalistes pour tenter de reprendre l'initiative. Le matin du 29 juin, 1 000 hommes commandés par le chef d'escadron Guérin occupent Sainte-Anne-d'Auray, au nord-est d'Auray, tandis que 700 hommes menés par l'adjudant-général Vernot-Dejeu prennent sans combattre le château de Pont-Sal, à l'est d'Auray[1],[8]. Le général en chef Lazare Hoche mène quant à lui une reconnaissance sur Baden avec 360 hommes avant d'aller rejoindre la colonne de Vernot-Dejeu, pour ensuite se porter sur Auray[1],[8],[9].
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Déroulement
Résumé
Contexte
Une heure avant la tombée de la nuit, l'avant-garde républicaine pénètrent dans la ville par le port de Saint-Goustan[1],[8]. Peu après, les chouans de Bois-Berthelot entrent également à Auray par le côté opposé[4].
Selon le récit laissé par Joseph de Puisaye dans ses mémoires[Note 2], les chouans chargent l'avant-garde républicaine et la mettent en fuite[4]. Le capitaine Jean-Marie Hermely se lance à sa poursuite avec 250 hommes avant de reculer sur la route de Vannes, face au gros des troupes de Hoche[4]. Celui-ci se remet alors en marche, attaque le pont de Saint-Goustan et met en fuite ses défenseurs[4]. Les républicains établissent ensuite leur pièce d'artillerie[Note 3] sur le pont et tirent à la mitraille sur les chouans[4]. Cependant le capitaine Hermely, posté en embuscade dans un petit retranchement à 80 pas du pont, fait découvrir ses hommes qui ouvrent le feu sur les républicains[4]. Ces derniers battent alors en retraite en emportant leur canon[4].
Hoche donne quant à lui peu d'informations sur le déroulement du combat dans ses rapports[Note 4]. Il écrit avoir investi le pont Saint-Goustan mais affirme que son objectif n'était que de mener une mission de reconnaissance et que ses troupes avaient ordre de ne pas pénétrer dans Auray[1],[8]. Il indique que son canon a fait « grand feu » vers dix heures du soir[1],[8] et que les combats ont duré deux heures[11].
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Pertes
Résumé
Contexte
Dans ses mémoires, Joseph de Puisaye écrit que les pertes des royalistes sont de deux tués et quatre blessés, dont deux officiers et Bois-Berthelot, touché par une balle au bras au commencement de l'action[4]. Il affirme que les républicains laissent « quelques morts, quelques blessés, et un plus grand nombre de prisonniers », qui sont soignés ou incorporés à leurs demandes dans les rangs royalistes[4].
Le général Lazare Hoche écrit quant à lui aux officiers municipaux de Vannes, au lendemain du combat, que ses pertes sont de 18 hommes, « savoir 3 ou 4 tués, 12 blessés la plupart légèrement et 3 hommes pris dans Auray »[1],[8].
Un journal de la République batave, Les Nouvelles extraordinaires de divers endroits, fait quant à lui mention d'une perte de 12 morts et 16 ou 18 blessés pour les forces de Hoche, contre « quelques hommes » de tués du côté des « brigands »[Note 5].
Les officiers municipaux de Vannes font cependant part de leurs inquiétudes à Hoche à propos d'une déclaration d'un officier de santé nommé Bruno ayant fait état de 300 à 400 soldats républicains tués[1],[8],[Note 6]. Hoche répond le lendemain en démentant ce bilan[1],[8].
Suites
Résumé
Contexte
Après le combat, Hoche regagne le château de Pont-Sal à minuit et demi et donne l'ordre au chef d'escadron Guérin de venir l'y rejoindre avec sa colonne[1],[8]. Il fait ensuite reposer ses troupes de trois heures à neuf heures du matin, avant de se replier sur Luscanen, aux abords de Vannes[1],[8].
Selon Puisaye, les chouans reçoivent un bon accueil de la part de la population d'Auray[12],[13], mais les émigrés n'arrivent à Locoal-Mendon qu'à six heures du soir, soit avec quatorze heures de retard, et négligent d'en apporter la nouvelle à Auray[12]. Les chouans s'en alarment à nouveau et, persuadés d'être trahis, ils abandonnent Auray pour la seconde fois et se retirent sur le poste du tumulus Saint-Michel, près de Carnac[12]. Boisberthelot est incapable de les retenir et cède son commandement à son second, Jean-Baptiste d'Allègre de Saint-Tronc, en raison de sa blessure[12]. D'après Puisaye, « le mécontentement était extrême parmi les insurgés, et leurs chefs le partageaient »[Note 7].
Le 30 juin, à huit heures du matin, 2 500 républicains commandés par l'adjudant-général Josnet de Laviolais reprennent possession de la ville d'Auray[2],[14]. Josnet laisse 800 hommes sur place puis arrive à Vannes le même jour[2],[10],[14],[Note 8].
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Notes et références
Bibliographie
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