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DF-41

Missile balistique intercontinental chinois De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Le DF-41, ou Dong Feng-41, (du chinois : 东风, signifiant « vent d'est »), est un missile balistique intercontinental chinois en service opérationnel officiellement depuis 2017[3],[4]. Désigné CSS-X-10 par le département de la défense américain (DoD), il est porteur de l'arme nucléaire et devrait remplacer prochainement le DF-5, un autre missile balistique chinois de conception plus ancienne.

Faits en bref Présentation, Type de missile ...
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Historique

Résumé
Contexte

Le projet a été démarré en 1986[5] et il se pourrait qu'il soit désormais relié au programme du JL-2. Le think tank australien Air Power Australia rapporta que le projet du DF-41 avait été abandonné avant l'an 2000, et que les technologies mises au point pour lui avaient fait l'objet d'un transfert vers le missile DF-31A[5],[6]. Le site web Missile Threat rapporta qu'il n'était toujours pas possible de savoir précisément si le programme avait été relancé en 2002[7]. Par erreur, il fut pensé, avec anticipation, que le DF-41 aurait dû être livré au second corps d'artillerie de l'APL aux environs de l'année 2010[5],[8]. Certains experts militaires s'attendaient donc à le voir dévoilé lors de la parade militaire annuelle de 2009[9], mais il n'en fut cependant rien.

Le site web conservateur américain Washington Free Beacon (en) rapporta que le DF-41 effectua son premier vol de test le [10]. Le département de la défense américain (DoD) n'avait pourtant fait aucune référence à cet événement dans son rapport au congrès de 2013[11], mais le Free Beacon rapporta en 2014 que des officiels américains avaient déclaré que le DF-41 avait déjà été testé deux fois depuis 2012[12].

En , le chef du bureau de la sécurité nationale de la république de Chine (Taïwan) rapporta à l'assemblée nationale du pays que le DF-41 était toujours en cours de développement, et pas encore opérationnel[13]. Le département de la défense américain, dans son rapport au congrès de 2013, relatant des développements militaires chinois, ne fait aucune mention explicite au DF-41, mais déclare que « la Chine serait également en train de développer un nouveau missile balistique intercontinental mobile, probablement capable d'employer des véhicules de rentrée multiples indépendants (MIRV) »[Note 1], ce qui pourrait être une allusion au DF-41[11]. Le Free Beacon rapporta plus tard que le second tir d'essais avait été effectué le , depuis le centre de lancement de missiles de Wuzhai[14], dans la province de Shanxi, à destination d'une aire d'impact en Chine occidentale, d'après des officiels ayant connaissance des résultats des tests[15].

En , le site web du centre provincial de surveillance de l'environnement de Shaanxi réalisa accidentellement un rapport d'informations concernant la mise en place d'un site de surveillance environnementale pour le DF-41. Il s'agissait là de la première preuve officielle disponible au public et cela prouva également que le DF-41 arrivait à la fin de sa mise au point. La page d'informations, ainsi que le site web entier, furent fermés rapidement après avoir commencé à attirer l'attention du public[16].

En , le site web Strategy Page affirma que « moins d'une douzaine » de missiles DF-41 avaient été déployés par la Chine. Si « moins d'une douzaine » signifie « onze », cela signifie que la flotte actuelle supposée de missiles DF-41 pourrait délivrer 110 ogives nucléaires sur les États-Unis[17]. Richar Fisher, un expert dans le domaine des affaires concernant l'Asie et le Pacifique, affirme qu'une unité typique du second corps d'artillerie serait dotée de six à douze lanceurs, auxquels s'ajouteraient de six à douze « missiles de rechargement », ce qui représenterait alors une quantité de douze à vingt-quatre missiles disponibles par unité. Chacune de ces unités serait donc capable de pointer entre 120 et 240 têtes nucléaires sur le continent américain[18].

Le 23 janvier 2017, la Chine déclare avoir déployé une brigade de missiles balistiques dans la province de Heilongjiang et une autre brigade au Xinjiang[19].

Il est présenté officiellement au public lors du défilé militaire du 1er octobre 2019 en l'occasion du 70e anniversaire de la république populaire de Chine[3].

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Caractéristiques

Ce missile est propulsé par du propergol solide et est lancé à partir de plateformes mobiles[20]. Il est le premier missile intercontinental à propulsion solide chinois permettant l’emport d’une charge utile lourde et de couvrir l’ensemble du territoire américain[3].

Sa portée opérationnelle est estimée entre 12 000[5] et 15 000 km[1], ce qui en ferait le missile avec la plus longue portée au monde (hors système de bombardement orbital fractionné), avec le DF-5, dépassant même la portée maximale du missile américain LGM-30 Minuteman, d'une portée de 13 000 km[21]. Il est supposé avoir une vitesse de Mach 25[2] et être mirvé, pouvant alors délivrer jusqu'à dix ogives sur des cibles différentes[5]. Le développement de la technologie MIRV serait une réponse à l'apparition du système américain National missile defense, plus connu sous la désignation de « bouclier antimissile », qui amenuiserait fortement les capacités de dissuasion nucléaire de la Chine[22].

Le 5 décembre 2015, un tir d'essai d'une version mobile sur voie ferrée similaire au RT-23 Molodets a lieu[23].

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Site de lancement

Utilisateur

Notes et références

Articles connexes

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