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Claude Dansey
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Sir Claude Dansey (1876-1947), aussi connu sous le nom de code « Z », est un espion britannique, chef adjoint du Secret Intelligence Service pendant la Seconde Guerre mondiale.
Officier de renseignement en Afrique du Sud puis en Somalie, il s'installa à New York en 1911. Pendant la Première Guerre mondiale, il intégra le Security Service et aida les Américains à organiser leur service de renseignement militaire.
Stationné à Rome en 1929, puis à Zurich en 1936, il dirigeait sous le nom de code « Z » une mystérieuse agence d'espionnage financée par des hommes d'affaires. Il fut le chef opérationnel du MI6 durant la Seconde Guerre mondiale.
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Enfance
Origines familiales
Claude Edward Marjoribanks[1] Dansey, né dans le district de South Kensington à Londres, était le fils d'Edward Dansey (1849-1934), lieutenant colonel des Life Guards et officier de l'Ordre de l'Empire britannique.
Par sa mère, l'honorable Eleanore (1852-1939) – fille de Lord Gifford –, il était le descendant à la septième génération du 1er duc de Richmond, fils bâtard du roi Charles II d'Angleterre[2].
Éducation
Il apprit le français durant son enfance (sa famille séjournait régulièrement outre-Manche).
À quatorze ans, il fut inscrit au Wellington College, une école militaire du Berkshire qui ferma ses portes l'année suivante, à cause d'une épidémie de diphtérie. Ses parents l'envoyèrent alors au lycée anglais de Bruges[3].
En 1893, le directeur de son établissement, qui surveillait la correspondance des élèves, intercepta une lettre incriminante signée de la main de l'adolescent. Une enquête révéla qu'il avait été séduit par deux homosexuels, Robert Ross et Alfred Douglas, amants d'Oscar Wilde. Le père de Dansey décida d'étouffer l'affaire, pour éviter qu'elle tournât au scandale[2].
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Soldat de l'Empire
Résumé
Contexte
Rhodésie
À dix-huit ans, il s'engagea dans la British South Africa Police. Son oncle Edric Gifford était administrateur de la British South Africa Company (BSAC), fondée par Cecil Rhodes. Un autre frère de sa mère, Maurice, avait combattu pendant la première guerre ndébélé. Il s'était installé à Bulawayo, ville où son neveu rejoignit un régiment de cavalerie.
Dansey participa à plusieurs affrontements durant la seconde guerre ndébélé, d'abord au Matabeleland puis au Mashonaland[4].
Lancashire Fusiliers
Son contrat avec la BSAC se termina à l'automne 1897. Après un bref passage à Madagascar puis au Somaliland, il rentra en Angleterre.
Le 13 août 1898, il s'enrôla dans les Lancashire Fusiliers, avec le grade de sous-lieutenant[5]. Il partit rejoindre ses camarades de régiment en Égypte – la guerre des mahdistes s'achevait – et les accompagna en Crète (l'île avait accédé à l'autonomie à la suite de la révolte contre l'occupation ottomane).
Bornéo
Promu lieutenant[6], Dansey signa un contrat avec la British North Borneo Company (BNBC), qui recrutait pour réprimer la rébellion de Mat Salleh, un chef suluk de la région de Tambunan. Il débarqua en décembre 1899 à Sandakan et se joignit à l'expédition punitive, principalement composée d'auxiliaires Dayak.
Son officier supérieur attrapa la dengue sur le chemin et lui céda le commandement. Le 8 janvier, ses hommes chargèrent un village fortifié. Ils furent accueillis par une salve bien nourrie et firent demi tour. Cet échec ne les découragea pas : chaque village rebelle fut réduit en cendres. Mat Salleh succomba le 30 janvier 1900, atteint à la tête par à un tir de mitrailleuse Maxim. Ses partisans furent poursuivis et massacrés dans la jungle par les Dayak[2].
Guerre des Boers
De retour à Sandakan, Dansey reçut l'ordre de partir pour l'Afrique du Sud : la guerre des Boers tournait au désavantage des Britanniques et son régiment des Lancashire Fusiliers faisait partie des renforts dépêchés par le War Office.
Il prit immédiatement un bateau pour Cape Town, via Ceylan, arrivant juste à temps pour être sélectionné parmi les soldats qui devaient briser le siège de Mafeking. La colonne, commandée par Bryan Mahon, se mit en marche le 4 mai. Dix jours plus tard, elle fit la jonction avec les troupes de Herbert Plumer devant Mafeking (la ville était défendue par Robert Baden-Powell, le célèbre fondateur du scoutisme). Le 17 mai, les Boers furent contraints de lever le siège.
Le lieutenant Dansey, qui s'était distingué comme éclaireur pendant l'opération, fut transféré vers un régiment de cavalerie légère, où il côtoya Winston Churchill[3]. Le commandant du régiment, Julian Byng, le nomma chef d'escadron. Ils multiplièrent les escarmouches et s'emparèrent du col de Laing puis de Standerton.
À partir de septembre 1900, les Boers optèrent pour une tactique de guérilla. Dansey devint membre de la section du renseignement, dirigée par David Henderson. Les Boers furent définitivement vaincus au printemps 1902. Le Transvaal devint une colonie britannique.
Toujours en liaison avec la Direction du renseignement militaire, Dansey servit ensuite comme aide de camp du général James Blomfield, commandant du district de Harrismith, dans la colonie de la rivière Orange[2],[7].

Somalie
En 1904, il fut dépêché au Somaliland[3],[8], où les Britanniques étaient la cible des « derviches » du cheikh Mohammed Abdullah Hassan (surnommé « Mad Mullah » par les colons). Dansey organisa un service de renseignement déployant des éclaireurs natifs, ce qui lui permit d'anticiper et d'empêcher plusieurs raids.
Face aux « derviches », le gouvernement britannique[9] fit le choix de maintenir une présence militaire minimale sur le littoral, pour protéger les comptoirs commerciaux (en vertu du principe de l'Indirect rule). Fin 1909, après cinq ans passés à sillonner ce territoire inhospitalier, Dansey quitta le Somaliland avec le grade de capitaine[10].
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Agent secret
Résumé
Contexte
À cette époque, il devint un agent du Secret Service Bureau de Mansfield Smith-Cumming et Vernon Kell. Au cours des années 1910 et 1911, il visita le Congo belge, la Colombie-Britannique, le Mexique et le Maroc, puis de nouveau le Congo belge.
La Société internationale forestière et minière du Congo, propriété du roi Léopold II, avait ouvert son capital à quelques investisseurs américains, dont Daniel Guggenheim et Thomas Fortune Ryan. Ce dernier, multimillionnaire d'origine irlandaise, introduisit Dansey dans le monde de la haute finance new-yorkaise[2].
En décembre 1911, après un entretien au 55 Wall Street (siège de la National City Bank), il fut recruté comme secrétaire résident du Sleepy Hollow, un nouveau country club co-fondé par William Rockefeller et présidé par Frank A. Vanderlip. Ce poste le plaçait au cœur de l'oligarchie américaine. Tout en espionnant les riches Irlandais – le mouvement indépendantiste était surveillé de près par le Secret Service Bureau –, il tissa un vaste réseau d'industriels et de banquiers[3].
Première guerre mondiale
Au printemps 1914, Dansey fit ses adieux au country club et rentra à Londres, pour travailler à plein temps au Security Service sous la direction de Vernon Kell (« K »).
Au déclenchement de la guerre, « K » organisa un grand coup de filet : le 5 août 1914, vingt-deux espions allemands, préalablement identifiés par son service, furent arrêtés par la police.
Dansey fut nommé chef de la section en charge de la sécurité des ports, qui contrôlait les entrées et les sorties du territoire. Il fit preuve d'une redoutable efficacité à ce poste : dans une lettre interceptée, un agent allemand écrivit à Franz von Papen qu'il était devenu quasiment impossible pour les espions de s'infiltrer au Royaume-Uni[2].
Au moment de l'entrée des États-Unis dans la guerre, Claude Dansey, promu lieutenant-colonel, accompagna en Amérique le chef de la diplomatie britannique, Arthur Balfour. Il fit escale à Halifax, où le Security Service venait d'arrêter Léon Trotsky. Dansey exigea sa libération, ce qui permit à Trotsky de gagner la Russie avant la révolution bolchévique[11].
À Washington, il rencontra le colonel House, conseiller personnel du président Woodrow Wilson. Ralph Van Deman, responsable du renseignement militaire américain, s'inspira de ses enseignements.
À son retour à Londres, en juin 1917, il fut transféré vers le Secret Intelligence Service de Mansfield Cumming (« C »), qui l’envoya en Hollande et en Suisse – pays neutres devenus des nids d'espions pendant le conflit. Il officia aussi en liaison avec le réseau belge de « La Dame blanche ».
Une fois l'armistice signé, il effectua une mission dans les Balkans. En février 1919, il remplaça Stewart Menzies comme responsable de la sécurité de la délégation britannique à la conférence de la paix de Paris.
Interlude des années 1920
Après la guerre, les effectifs du renseignement britannique furent considérablement réduits. Dansey mit à profit ses réseaux et se lança dans les affaires, tout en continuant en freelance sa collaboration avec les services secrets. Un consortium de banquiers le nomma à la tête d'un fonds de placement installé à Moorgate, dans la City.
En novembre 1919, il fut accueilli par Hussein ben Ali, le chérif de La Mecque (il avait demandé une lettre d'introduction au fils de son hôte, l'émir Fayçal). Son ambitieux projet d'investissement – extraction des ressources naturelles, construction de chemins de fer, de ports et de systèmes d'irrigation, électrification du pays et création d'une banque centrale en partenariat avec le pouvoir souverain – n'aboutit pas. La Royal Dutch Petroleum Company, déjà présente dans la région, se plaignit au Foreign Office de son intrusion. Dansey fit également de la prospection au Venezuela[2].
Thomas Fortune Ryan, son ami de Wall Street désormais retraité, s'adonnait à sa passion pour le sport hippique et souhaitait que ses chevaux concourussent au Derby, la plus prestigieuse course d'Angleterre. Il fit appel à Dansey, qui devint le manager de son écurie en 1923. Ce rôle lui servit de couverture pour ses activités d'espion jusqu'à la mort de Ryan cinq ans plus tard.
Rome
Il reprit le service actif en 1929 : Hugh Sinclair, successeur de Cumming aux commandes du Secret Intelligence Service, l'envoya diriger la station romaine (son expérience dans les pays de la Corne de l'Afrique, sur laquelle lorgnait Mussolini, justifiait qu'on le choisît pour ce poste).
À la suite du krach boursier, les restrictions budgétaires frappèrent le SIS. Hugh Sinclair et Robert Vansittart, sous-secrétaire d'État permanent aux Affaires étrangères, demandèrent à Dansey de récolter des renseignements par le truchement d'hommes d'affaires – sans avoir à payer d'agents.
Dès 1935, ses rapports documentèrent avec une grande précision le réarmement de l'Allemagne[2].
« Z »
En 1936, Hugh Sinclair rappela Dansey à Londres. La nouvelle se répandit dans la communauté du renseignement qu'il avait été « pris la main dans le sac[3] », qu'il était coupable d'avoir détourné à son profit des fonds du SIS. En réalité, sa disgrâce et son bannissement visaient à faire diversion. Les nazis avaient largement infiltré le service britannique : la station hollandaise était surveillée et de nombreux agents avaient été identifiés.
Dansey s'installa à Zurich, avec un bureau londonien à Bush House, et mit sur pied dans le plus grand secret une organisation autonome – nom de code « Z » –, totalement distincte du SIS (dont les agents ignoraient pour la plupart l'existence de cette structure parallèle). Il rendait seulement compte à Hugh Sinclair.
« Z » fut soutenu financièrement par deux diamantaires sud-africains : Ernest Oppenheimer (entrepreneur à la tête du conglomérat De Beers) et Solomon Joel (dirigeant de la Barnato Diamond Mining Company).
Son réseau d'informateurs comptait de nombreux hommes d'affaires, dont les pétroliers Henri Deterding (fondateur de Shell) et Calouste Gulbenkian. Un membre important de l'organisation était le producteur Alexander Korda ; sa société cinématographique, London Films, offrit une couverture à « Z ».
En Allemagne, il noua des contacts avec certaines figures de la résistance au nazisme : Carl Friedrich Goerdeler, Robert Bosch, Ewald-Heinrich von Kleist-Schmenzin ou Jona von Ustinov.
À la veille de la guerre, son organisation couvrait toute l'Europe. « Z » évitait la transmission sans fil, privilégiant l'encre – de préférence invisible – et le papier[3],[12].
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Seconde Guerre mondiale
Résumé
Contexte
L'amiral Sinclair, malade d'un cancer, désigna son adjoint Stewart Menzies pour lui succéder. Dansey, de treize ans l'aîné du nouveau « C », eût aimé hériter de ce rôle, mais sa réputation de non-conformiste incontrôlable joua en sa défaveur[4].
Incident de Venlo
La Seconde Guerre mondiale commença de la pire des manières pour le SIS. Alors que la nomination de Menzies devait être confirmée par le gouvernement, deux agents britanniques, Richard Henry Stevens (chef de la station de La Haye) et Sigismund Payne Best (un agent de « Z ») tombèrent dans un piège tendu par le contre-espionnage allemand. Ils furent kidnappés à Venlo le 9 novembre 1939. Durant leurs interrogatoires, ils révélèrent l'organigramme du SIS, y compris les noms de Menzies et Dansey.
Rôle d'éminence grise
« Z » devint l'adjoint de « C » et selon plusieurs témoignages, le véritable maître du SIS pendant la guerre : aucune décision importante n'était prise sans le consulter. Menzies se concentra sur le programme Ultra (le déchiffrement des communications allemandes), tandis que le reste des activités passa sous le contrôle effectif de Dansey[2].
Les connexions avec les territoires envahis, pour la majeure partie rompues en 1940, furent redéployées depuis les pays neutres (la Suisse, la Suède, l'Espagne et le Portugal). En Belgique, il reprit contact avec Walthère Dewé, chef de « La Dame blanche » pendant la Première Guerre mondiale, qui réactiva son réseau sous le nom de « Clarence ».
Dansey supervisa le MI9, organisation aidant les militaires alliés à s'évader ou à éviter la capture derrière les lignes ennemies. Il fut également introduit au sein de la London Controlling Section, qui élaborait les opérations de mystification des Allemands[13].
Tout au long de la guerre, « Z » voulut étendre son influence sur le Special Operations Executive – service d'espionnage, de sabotage et de soutien aux mouvements de résistance dans les pays occupés –, dont le premier directeur, Frank Nelson, consul à Bâle avant la guerre, avait été l'un de ses informateurs[14],[3].
Ses tentatives d'absorber le SOE débouchèrent sur une lutte fratricide. Selon un thèse controversée, « Z » aurait priorisé une opération de désinformation des Allemands au détriment du réseau Prosper, dont le démantèlement provoqua l'exécution de nombreux agents par les nazis[15].
De même, ses relations avec l'OSS furent houleuses. L'agence américaine, bien qu'elle bénéficiât de moyens financiers très conséquents, lui paraissait peuplée d'amateurs. Il refusa longtemps de les inclure dans ses opérations clandestines en territoires occupés[2].
« Z » accueillit à Londres le service tchécoslovaque de František Moravec (qui organisa l'opération Anthropoid, l'assassinat de Reinhard Heydrich), le service polonais de Stanisław Gano, ainsi que les services belge, néerlandais et norvégien.
Il exerça un contrôle étroit sur les activités du BCRA du colonel Passy (le service secret du général de Gaulle). Plusieurs agents de la « France libre » furent en contact direct avec Dansey, en particulier le colonel Rémy (de la confrérie Notre-Dame) et Marie-Madeleine Fourcade (du réseau Alliance), qui lui rendit hommage dans son livre L'Arche de Noé. Il fut à l'origine du Plan Sussex, le parachutage de volontaires français début 1944, en prévision du débarquement de Normandie.
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Mort et postérité
Résumé
Contexte
Après la victoire, Claude Dansey se retira dans un manoir près de Bath, dans le comté de Somerset. Souffrant depuis plusieurs années d'une cardiomyopathie, il mourut le 11 juin 1947 d'une thrombose coronaire.
Le 20 mars 1915, à Westminster, il avait épousé une américaine, Pauline Monroe Cory, fille d'un médecin de New York. Le couple avait divorcé après sa nomination à Rome en 1929.
Il s'était remarié le 1er mars 1945 avec Frances Rylander, une physiothérapeute elle aussi divorcée. À sa demande, elle détruisit tous ses papiers à son décès (dont sa collection de faux passeports).
Brendan Bracken, proche conseiller de Winston Churchill, écrivit à sa veuve : « L'Angleterre a perdu l'un de ses plus habiles et loyaux serviteurs. Notre dette envers lui est incalculable[2]. »
Claude Dansey avait la réputation d'un homme dangereux, prêt à tout pour arriver à ses fins. Une anecdote illustre son caractère impitoyable : pendant la guerre des Boers, il aurait étranglé à mort une sentinelle ennemie avec une chaussette remplie de sable mouillé[4].
Si l'historien Hugh Trevor-Roper, qui travailla pour le SIS pendant la guerre, l'évoquait en des termes très hostiles – « un vrai connard : corrompu, incompétent, sournois » –, la plupart de ceux qui le côtoyèrent s'accordaient pour dire qu'il fut extrêmement efficace dans son domaine. Le duc de Portland, qui dirigea le Joint Intelligence Committee entre 1939 et 1945, déclarait à son sujet : « un vieux malin – le meilleur de tous ». Si l'on en croit Malcolm Muggeridge, « tout le monde avait peur de lui, il était le seul authentique professionnel du service : les autres au sommet étaient tous des hommes médiocres, avec des esprits médiocres. »
Reginald Victor Jones, le père du renseignement scientifique britannique, le décrivait comme un être impénétrable[16]. Il était « le serpent le plus détesté du métier », selon la formule de l'historien militaire Charles Whiting. Pour citer l'écrivain Somerset Maugham, Claude Dansey « était un de ces hommes qui préfèrent les chemins tortueux aux approches directes, pour le plaisir subtil de duper leurs congénères[17]. »
Dans ses mémoires, l'agent double soviétique Kim Philby lui rendit un hommage ambivalent : « Quand j'ai appris qu'il était mort, j'ai réalisé qu'au fond, je l'appréciais. Malgré son influence néfaste sur le service, cela m'a fait un pincement au cœur de penser que ce vieil esprit grincheux était parti pour toujours[2]. »
David Fisher et Anthony Read, deux scénaristes, lui ont consacré un ouvrage (Colonel Z : the secret life of a master of spies, Viking Press, 1985).
Une biographie en français a été publiée par Bob Maloubier, ancien du SOE et du SDECE (La Vie secrète de Sir Dansey, maître-espion, Albin Michel, 2015).
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Notes et références
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